Pas facile de contourner un bloc solide et compact quand on est favori, surtout en toute fin de saison.
Face à un Rwanda ayant pour objectif de ne pas encaisser de but et d'obtenir le nul, le Sénégal a donc eu du mal à forcer le verrou dans une partie bloquée comptant pour les qualifications à la Coupe d'Afrique des nations 2023. Jusqu'à la dernière minute du temps additionnel et un penalty sanctionnant une faute de Mutsinzi sur Ciss, transformé évidemment par l'inévitable Mané. Devant une équipe ne prenant aucun risque offensif, les visiteurs ont tout de même eu quelques occasions d'ouvrir le score auparavant. En première période, par exemple.
Mais Mané a vu sa tête fuir le cadre sur corner, le coup franc de P. Sarr a été détourné par Kwizera, et sa frappe essayée juste avant la pause est passée au-dessus des cages du portier. En seconde mi-temps, les Lions de la Téranga n'ont longtemps pas eu davantage de réussite et se sont même montrés moins inspirés. Kagere s'est d'ailleurs permis de donner un peu de boulot à É. Mendy, pour le premier tir en faveur des outsiders. Les favoris, quant à eux, n'ont cadré que deux de leur petite quinzaine de tentatives. Beaucoup trop peu pour enchaîner avec une deuxième victoire consécutive, dans le groupe L ? Faux, grâce à cet inespéré péno.
Maintenant, les vacances pour les potes de Sadio !
Pour cette rencontre du groupe L, c'est l'arbitre Congolais Jean-Jacques Ndala qui a dirigé les hostilités.
sofoot.com/CC
Le roi des Belges Philippe est arrivé ce mardi 7 juin après-midi à Kinshasa pour sa première visite officielle en République démocratique du Congo (RDC), sur fond de travail de mémoire et de réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie.
Le roi, son épouse Mathilde et la délégation gouvernementale qui les accompagne ont été accueillis à l'aéroport international de N'Djili, à la périphérie de la capitale, par le président congolais Félix Tshisekedi et sa femme Denise.
Cette visite royale, la première depuis celle en 2010 d'Albert II, père de Philippe, a été deux fois reportée, en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 puis au début de cette année en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.
Elle revêt une forte portée symbolique, deux ans après que le roi, à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de l'ex-Congo belge, a exprimé dans une lettre à M. Tshisekedi ses "plus profonds regrets" pour les "blessures" de la colonisation, une première historique.
Le souverain, qui règne depuis 2013, avait regretté les "actes de violence et de cruauté" commis à l'époque où son ancêtre Léopold II avait fait du Congo sa propriété personnelle (1885-1908), avant le demi-siècle de présence de l'Etat belge dans l'immense pays d'Afrique centrale.
"Il y a eu des regrets, c'est le début d'un nouveau partenariat qui va aller en se consolidant", a estimé lundi soir à Kinshasa devant la presse le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, lors d'un point de presse consacré à cette visite.
"Nous n'oublions pas le passé, nous regardons l'avenir", a-t-il ajouté, en se félicitant des "relations raffermies" avec la Belgique, alors qu'elle étaient "par le passé au bord de la rupture".
La relation fut difficile entre les deux pays durant la fin de la présidence du prédécesseur de M. Tshisekedi, Joseph Kabila (2001-2018), critiqué y compris par Bruxelles pour s'être maintenu au pouvoir au-delà de son deuxième mandat, en violation de la Constitution. La coopération avait été un temps suspendue.
- "Construire un bon futur" -
"Je pense que parfois, pour pouvoir construire un bon futur, il faut affronter le passé", a également déclaré à la RTBF le Premier ministre belge Alexander De Croo, mardi matin avant son départ de Bruxelles pour Kinshasa, en évoquant lui aussi "la lettre tout à fait historique" du roi Philippe.
Aller en RDC et porter "un message en prolongement de cette lettre est un moment très, très important, (...) un moment historique", a-t-il ajouté.
Le passé colonial, avec entre autres la question de la restitution des oeuvres d'art à l'ancienne colonie, devrait de nouveau être évoqué durant ce voyage du roi qui, selon le palais royal belge, veut aussi donner un "nouveau souffle" au partenariat avec Kinshasa.
Santé, éducation, formation, protection des forêts... Philippe et son épouse devraient avoir un aperçu des secteurs où s'exerce l'aide au développement. La Belgique est le quatrième bailleur de fonds de la RDC, après les Etats-Unis, le Royaume Uni et l'Allemagne.
Le voyage du roi comprendra trois étapes: Kinshasa d'abord, avec notamment une visite mercredi au musée national et un discours sur l'esplanade de l'Assemblée nationale; Lubumbashi dans le Sud-Est minier, avec une intervention vendredi devant les étudiants de l'université, et Bukavu, dans l'Est, région en proie depuis près de trois décennies aux violences de groupes armés.
Le roi doit visiter dimanche dans un quartier périphérique de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, la clinique du gynécologue Denis Mukwege, colauréat du prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols.
Ce déplacement du roi Philippe intervient en plein regain de tension entre la RDC et son voisin le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir une ancienne rébellion réapparue fin 2021 et que de violents combats ont opposée fin mai à l'armée congolaise dans la province voisine du Nord-Kivu. Kigali dément mais M. Tshisekedi a assuré dimanche n'avoir "aucun doute" sur ce soutien.
AFP/CC/ACTUALITE.CD
La RDC ne va plus dialoguer avec les rebelles du M23 conformément à la décision prise lors du conseil supérieur de la défense tenue sous la direction du Chef de l'État Félix Tshisekedi. Pour le Chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula, le M23 est un groupe terroriste à combattre et à neutraliser comme étant réfractaire au processus de paix enclenché à Nairobi.
« Avec le M23, je crois que le conseil supérieur de la défense a pris une décision, le compte rendu en a été fait par le ministre de la communication et des médias. C’est un mouvement terroriste, il n’y aura pas de négociation, là c'est clair. Il faut combattre le M23, et l'accord de paix, disons, le processus de paix de Nairobi dans son volet politique termine en disant que les mouvements, les groupes armés qui n'entrent pas dans la dynamique de paix, qu'ils ne prennent pas la main tendue du Chef de l'État, la force d'intervention de la communauté va les écraser, neutraliser. On ne négocie pas avec le M23 et croyez moi, c'est ça la vérité, ce qui a été décidé à Nairobi », a dit Christophe Lutundula lundi 6 juin lors d'un briefing conjoint avec son collègue de la communication et des médias.
M. Lutundula a indiqué que les discussions seront plutôt avec le Rwanda, qui a exhumé le M23 déjà défait pour en faire un virus contre la paix au niveau de la région.
« Le président a tendu la main avec une offre de paix parce que gouverner ce n'est pas toujours sanctionner avec la dernière énergie ou fermement mais pas sanctionner pour anéantir. Le Chef de l'État a, à dispositions, comme des bons et mauvais avec pour mission de convertir les mauvais en bons. Les négociations, aujourd'hui, c'est avec ceux qui soutiennent le M23, et nous avons eu à le démontrer de manière péremptoire. Ils ont attaqué aujourd'hui et les FARDC ont répondu c'est-à-dire qu’on a utilisé aussi la même arme comme on dit lorsque le fou te poursuit bien-sûr tu ne vas pas te retourner le poursuivre mais à un moment donné, il faut lui démontrer qu'il y a plus fou que lui, donc nous négocions avec celui qui est allé exhumer le M23 pour en faire un virus qui veut faire dérailler le processus de Nairobi ».
Contexte
Les efforts de dialogue entamés depuis une semaine entre Kigali et Kinshasa ne semblent pas (encore) porter des fruits, du moins jusque-là. Hormis Félix Tshisekedi qui s’est rendu personnellement en Angola et au Congo-Brazzaville, Christophe Lutundula a aussi déployé la machine diplomatique. Les messages des organisations comme l’ONU, l’UE ou encore l’UA condamnent le M23, appellent à la désescalade, et au dialogue sans forcément condamner ouvertement Paul Kagame. Pourtant, pour Félix Tshisekedi, il n’y a point de doute: Paul Kagame est derrière le M23. Juang Xia, Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, s’était rendu la semaine dernière à Goma et à Kigali. Il a échangé avec les autorités des deux pays pour calmer les esprits. Visiblement, la reprise de ces combats démontre que le message n’a pas été entendu.
Clément MUAMBA
Dernières minutes fatales pour la Guinée. En déplacement en Egypte à l'occasion de la 1ère journée des éliminatoires à la CAN 2023, le Syli National s'est incliné sur le plus petit des scores (1-0).
Dans une rencontre disputée au Stade International du Caire et comptant pour le groupe D, les hommes de Kaba Diawara, pourront nourrir des regrets, Amadou Diawara ayant eu l'opportunité de leur offrir la victoire. Mais le milieu de terrain de l'AS Roma s'est illustré par un incroyable loupé.
Côté égyptien, pour la première sur le banc du nouveau sélectionneur Ehab Galal, les Pharaons ont livré une prestation très timide, malgré quelques situations chaudes. Il aura fallu attendre les toutes dernières minutes et le but de Mostafa Mohamed pour délivrer les supporters égyptiens (87ème).
Avec ce résultat, l'Egypte rejoint le Malawi, tombeur de l'Ethiopie (2-1), en tête du groupe.
Pour la première du nouveau sélectionneur Eric Chelle, le Mali n’a fait qu’une bouchée du Congo (4-0) ce samedi à Bamako à l’occasion de la 1ère journée des éliminatoires de la CAN 2023. De quoi tourner la page après l’élimination en barrages de la Coupe du monde 2022.
Il fallait moins d’une minute au milieu de terrain du Red Bull Salzbourg, Mohamed Camara, pour ouvrir le score d’une frappe lourde dans l’axe suite à un centre du Rennais Hamari Traoré. Excellent, Bissouma réalisait dix minutes plus tard un festival dans la surface pour offrir un caviar à El-Bilal Touré, qui ne gâchait pas l’offrande (2-0, 11e). Les Congolais étaient complètement submergés et l’attaquant de Reims s’offrait ensuite un doublé en fusillant un Mafoumbi avancé, d’un tir sous la barre, suite à une perte de balle congolaise (3-0, 39e). Juste avant la pause, Bissouma, encore lui, centrait pour la tête plongeante du Nantais Kalifa Coulibaly (4-0, 44e). Quel carton en 45 minutes !
Les supporters pardonneront donc aux Maliens d’avoir ensuite quelque peu levé le pied en seconde période. Les Aigles tenteront d’enchaîner jeudi face au Soudan du Sud pour la 2e journée. De son côté, le Congo recevra la Gambie, qui a commencé par un court succès (1-0) face aux Sud-Soudanais un peu plus tôt.
Romain Lantheaume
Après ses échecs à la CAN 2021 et en barrage de la Coupe du monde 2022, l’Algérie est repartie du bon pied face à l’Ouganda (2-0) ce samedi pour son entrée dans les éliminatoires de la CAN 2023.
Nettement dominatrice, l’Algérie a assuré son entrée en disposant logiquement de l’Ouganda (2-0) ce samedi à Alger à l’occasion de la 1ère journée du groupe F des éliminatoires de la CAN 2023. Avec un onze remanié sans Mahrez (forfait), Feghouli ni Bounedjah (non convoqués) ni M’Bolhi (sur le banc), les Fennecs asphyxiaient d’entrée leur adversaire avec une possession de balle supérieure à 80% durant le premier quart d’heure. Sous l’impulsion d’un Belaïli très remuant sur l’aile gauche, les Algériens se montraient rapidement menaçants mais la tête trop molle de Zorgane finissait dans les gants de Lukwago, tandis que celle du Brestois manquait le cadre.
C’est finalement au moment où les Cranes commençaient à se réveiller, à l’image de cette frappe de Miya contrée in extremis, que les locaux parvenaient à trouver la faille. Sur un coup franc de Belaïli, Slimani envoyait sa tête sur la barre mais le cuir rebondissait victorieusement sur Mandi à bout portant (1-0, 27e).
Zeghba repousse un penalty
Une joie de courte durée car, dans la foulée, Ghezzal accrochait Aucho et provoquait un penalty. Miya se présentait face à Zeghba, qui détournait sa tentative ! L’habituel doublure de M’Bolhi marquait des points sur ce coup. A l’autre bout du terrain, Lukwago se distinguait également avant la mi-temps en privant Belaïli, auteur d’un superbe ciseau, puis Mandi du but du break. Tout aussi dominateurs mais plus ronronnants en seconde période, les Algériens restaient à la merci d’une égalisation adverse. Mais la frappe de Bennacer après un débordement de Zerrouki réveillait tout le monde et inspirait Belaïli. Parti côté gauche, le Brestois réalisait un superbe slalom avant de tromper Lukwago d’une frappe dans la course, déviée, pour mettre son équipe à l’abri (2-0, 80e). Les champions d’Afrique 2019 tenteront d’enchaîner mercredi en Tanzanie, un adversaire qui a commencé par un match nul face au Niger (1-1).
Le Sénégal a parfaitement débuté les éliminatoires de la CAN 2023 ce samedi. Portés par un triplé de Sadio Mané, les Lions ont surclassé le Bénin (3-1). Dans son nouvel écrin de Diamniadio, le tenant du titre a très rapidement dicté sa loi. Sur un tacle dans la surface, Kiki emportait tout, à commencer par le pied de Pape Matar Sarr. Penalty ! Mané le transformait en force (1-0, 11e). Durant cette entame de match ouverte, les Ecureuils ripostaient mais Tosin se heurtait au poteau. Et, après un bon travail de Nampalys Mendy, c’est Mané qui souriait à nouveau en inscrivant son deuxième but de la soirée en deux temps (2-0, 22e). Il fallait même l’intervention du poteau pour priver l’ailier de Liverpool du triplé quelques instants plus tard !
Edouard Mendy réalisait ensuite un bel arrêt sur une tête de Mounié et la légère baisse de régime sénégalaise avant la pause restait sans conséquences. Au retour des vestiaires, l’expulsion de D’Almeida, coupable d’avoir annihilé une grosse occasion de Mané (51e), condamnait définitivement les Béninois, qui frôlaient la correctionnelle sur deux grosses occasions d’Ismaïla Sarr.
Finalement, Allagbé concédait un nouveau penalty face à Ismaïla Sarr et permettait à Mané de le transformer (3-0, 60e) pour devenir le meilleur buteur de l’histoire de la sélection du Sénégal devant Henri Camara avec 32 buts. La messe était dite même si Olaitan sauvait l’honneur pour les visiteurs en exploitant une perte de balle sénégalaise dans les dernières minutes (3-1, 88e). Les Lions recevront mardi le Rwanda, qui a tenu tête au Mozambique (1-1) lors de cette 1ère journée. Le lendemain, les Béninois recevront les Mambas.
afrik foot/CC
Contre vents et marrées, le Gabon, qui a été à deux doigts de déclarer forfait suite à son problème d’avion, s’est imposé en RD Congo (1-0) ce samedi à l’occasion de la 1ère journée des éliminatoires de la CAN 2023.
Et dire qu’il a failli déclarer forfait ! En déplacement au Stade des Martyrs de Kinshasa, pour y affronter la RD Congo à huis clos ce samedi dans les éliminatoires de la CAN 2023, le Gabon a décroché une victoire 1-0 aussi héroïque pour les Panthères qu’honteuse pour les Léopards.
En effet, les Gabonais ont été confrontés jeudi à un important problème d’avion qui les a bloqués à Barcelone jusqu’à ce samedi matin, lorsqu’une délégation composée de 17 joueurs a finalement pu s’envoler pour la RDC sans le sélectionneur Patrice Neveu ni des cadres comme Bouanga, Boupendza, Palun ou Obiang, tous restés en Catalogne. Avec seulement 13 joueurs de champ, ce groupe a entamé une véritable course contre la montre.
Shavy Babicka, le héros gabonais
A peine sorti de 8h30 d’avion, il a en effet dû foncer vers le stade puisque la Confédération africaine de football (CAF) avait accepté de reporter le coup d’envoi de 4 heures, à 21h heure locale. Ce fol enchaînement n’a pas empêché l’attaquant de l’Aris Limassol (Chypre), Shavy Babicka, de s’imposer dans les airs pour ouvrir le score de la tête en reprenant un centre de l’ancien Bordelais André Biyogo Poko (0-1, 23e.)
Trop peu dangereux offensivement si on excepte une tête de Muleka avant la pause, les hommes d’Hector Cuper ont appuyé sur l’accélérateur en seconde période, mais Meschack Elia a trouvé le poteau sur coup franc sur la plus grosse occasion congolaise face à des Gabonais héroïques qui ont repoussé leurs assauts jusqu’au bout. Voilà une victoire qui restera dans les annales de la sélection gabonaise. Déjà absente de la dernière CAN, la RDC devra en revanche impérativement réagir mercredi au Soudan, balayé 3-0 en Mauritanie ce samedi. De son côté, le Gabon recevra les Mauritaniens, avec des conditions de préparation certainement moins cataclysmiques cette fois.