95% des entreprises qui fonctionnent actuellement en RDC sont dans l'informel, ne réunissant pas tous les documents exigés. C'est le directeur général de l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), Anthony Nkinzo Kamole, qui l'a affirmé au cours d'une matinée d'échange organisée à l'intention des entrepreneurs locaux le vendredi 29 avril 2022.
Le numéro un de l'ANAPI a précisé que ces chiffres proviennent de la récente enquête de l'Institut National des Statistiques (INS). Il a, au regard de ce tableau sombre, encouragé les entrepreneurs évoluant en RDC de revenir dans le formel afin d'être agréés au Code des investissements et de bénéficier de tous les avantages afférents.
"Aujourd'hui, nous avons voulu montrer aux entrepreneurs qu'ils ont un rôle crucial, un rôle extrêmement primordial sur la question des investissements de qualité dans le pays. Nous avons analysé l'environnement des investissements. Est-ce qu'il permet un essor de l'entrepreneuriat ? Avons-nous le capital humain qu'il faut ? Avons-nous les outils pour faire en sorte que l'entrepreneur puisse se mettre en place ? Il était important de présenter aussi les statistiques. Aujourd'hui, 95% des entreprises sont dans l'informel. Le rapport de l'INS le dit. 95 % des entreprises qui sont en train de fonctionner dans le pays n'ont pas tous les documents. L'importance du message aujourd'hui, c'est de demander à ces entreprises de revenir dans le formel", a-t-il plaidé.
La matinée d'échange organisée par l'ANAPI, en collaboration avec ses partenaires dont l’Agence Nationale pour le Développement de l’Entrepreneuriat au Congo (ANADEC), la Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises (FENAPEC), la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises Congolaise (COPEMECO) et l'Association des Femmes Chefs d'Entreprises de la RDC (ASSOFE) avait pour thème : « L’essor de l’entrepreneuriat local, gage d’une R.D.C prospère de demain ».
Elle a eu pour objectif, d'inciter les entrepreneurs congolais au développement des chaînes de valeur pour une meilleure intégration économique, de promouvoir la culture de l’innovation dans l’entrepreneuriat et de conscientiser les entrepreneurs congolais sur le rôle majeur qu’ils doivent jouer pour permettre au pays d’atteindre la croissance inclusive et disposer d’une classe moyenne.
Cette rencontre avait également pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat féminin dans les enjeux de la prospérité de la RDC et de collecter les doléances des entrepreneurs pour des actions de plaidoyer.
En ce qui concerne le fiscalité applicable aux PME, Anthony Nkinzo a rassuré que la loi sur l'entrepreneuriat en chantier va aborder avec précision cette question.
Tout en reconnaissant qu'il y a du chemin à faire et que le fiscalité applicable aux PME demeure à ce jour étouffante, le DG de l'ANAPI a souligné l'importance de reconnaître que le gouvernement a fourni beaucoup d'efforts dans ce registre au nombre desquels la rationnalisation et la création du guichet unique de paiement des taxes et impôts.
Dans son intervention, le directeur général de l'Autorité de Régulation de la Sous-traitance (ARSP), Kalej Nkand, a appelé les entrepreneurs congolais à s'approprier la loi qui fixe les règles applicables à la sous-traitance. Il a encouragé les PME à capitaux congolais à s'enregistrer en ligne auprès de son établissement pour bénéficier des offres mises à leur disposition.
Rappelons que dans le cadre de ses 20 ans d'existence, l'ANAPI a aligné dans sa programmation de l’année, l’organisation chaque mois, en collaboration avec ses partenaires, d'une activité d'envergure qui rentre dans le cadre de l'amélioration de l'environnement des affaires en RDC.
Orly-Darel Ngiambukulu