Les régies financières de la République démocratique du Congo ont mobilisé au 15 janvier, un montant de 650,7 milliards de CDF, équivalant à environ 229 millions USD, selon une note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC) consultée jeudi par l’ACP.
« Les recettes de l’État ont atteint 650,7 milliards de CDF à la période sous revue. La participation des régies financières se présente comme suit : les recettes provenant de la Direction générale des impôts (DGI) se sont chiffrées à 262,9 milliards de CDF, celles de la Direction générale des douanes et accise (DGDA) à 154,8 milliards et les recettes de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires et de participation (DGRAD) ont atteint 110,8 milliards », a-t-on lu.
Pendant la période sous examen, les dépenses publiques exécutées se sont chiffrées à 502,3 milliards de CDF, dont 326,8 milliards de CDF ont concerné les charges courantes et 110,0 milliards les dépenses en capitale.
Situation des Bons et Obligations du Trésor
Au premier trimestre 2025, le gouvernement entend lever 150,0 milliards de CDF au titre des Bons l et Obligations du Trésor et 400,0 millions USD par les mêmes instruments.
Les résultats de l’adjudication du 07 janvier 2025 renseignent que, sur un montant attendu de 70,0 millions de USD au titre d’Obligations du Trésor d’une maturité de 18 mois, au taux d’intérêt de 9 % l’an, le gouvernement a levé 40,0 millions de USD, soit la totalité des souscriptions reçues. Le taux de couverture a été de 57,14 %. Au 14 janvier 2025, l’encours global des titres est porté à 3 550,1 milliards de CDF.
Les efforts de mobilisation accrue des ressources domestiques devraient se poursuivre en 2025, en phase avec le Programme d’actions du gouvernement (PAG) sur la période 2024–2028. La loi de finances pour l’exercice 2025 renseigne un niveau des recettes internes attendu de 31 719,2 milliards de CDF, soit une progression annuelle de 24,6 % par rapport à 2023. En outre, le Trésor table sur l’encaissement des ressources tirées de la renégociation du contrat sino-congolais.
ACP/C.L./CC
La RDC -République Démocratique du Congo- a renforcé sa trajectoire économique, avec l’approbation, mercredi 15 janvier, par le Conseil d’administration du FMI -Fonds Monétaire International- de deux programmes d’un montant total de près de 3 milliards USD. Cet appui, a fait remarquer le ministre des Finances via son cabinet, illustre le changement profond en matière de gouvernance économique et financière. Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a confirmé qu’un premier décaissement de 240 millions USD sera affecté à la balance des paiements. Ce dernier veut, en outre, dédier les futurs financements aux secteurs prioritaires dont les infrastructures.
Ces accords comprennent une Facilité Élargie de Crédit (FEC) de 1 729 millions USD (125 % de la quote-part) et une Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) de 1 038 millions USD (75 % de la quote-part), couvrant une durée de 38 mois. Ces mécanismes traduisent la confiance du FMI dans les réformes engagées par le Gouvernement rd-congolais.
Le programme FEC vise à préserver la stabilité macroéconomique, renforcer la gouvernance et la transparence, et promouvoir une croissance inclusive. Par ailleurs, le programme FRD accompagne la RDC dans son rôle stratégique de «pays solution» en matière de lutte contre le changement climatique et de transition vers une économie mondiale à faible émission de carbone.
Dans son communiqué, le ministère des Finances a salué les efforts de coordination de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, ainsi que la contribution des experts des ministères des Finances, du Budget et de la Banque Centrale du Congo, qui ont joué un rôle clé dans la conclusion de cet accord.
Ces programmes, rajoute l'argentier national, marquent une continuité dans les progrès réalisés avec l’accord FEC 2021-2024, ayant permis de réduire l’inflation, d’accroître les réserves internationales, et de stabiliser l’économie nationale.
Avec ce soutien historique, la RDC renforce sa position sur la scène internationale et poursuit ses efforts, pour bâtir une économie durable, inclusive et résiliente, au service de son développement et du bien-être de sa population.
Grevisse Tekilazaya
La République démocratique du Congo (RDC) ambitionne de transformer la filière cacao en un pilier majeur de son économie, a déclaré Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur, lors d’un briefing de presse à Kinshasa, vendredi. Le pays vise une production annuelle de 3 millions de tonnes de cacao d'ici à 2030, soit une augmentation spectaculaire par rapport aux estimations actuelles de 100 000 à 200 000 tonnes.
« Si nous atteignons 3 millions de tonnes de cacao d'ici à 2030, avec une moyenne de 10 000 dollars par tonne, cela représenterait 30 milliards de dollars pour notre PIB. C’est une opportunité de transformation radicale de notre économie », a affirmé Julien Paluku.
La RDC dispose de 80 millions d’hectares de terres arables, dont une partie pourrait être consacrée à la culture du cacao et d’autres produits agricoles stratégiques. « Contrairement à ce qui est souvent avancé, nous utilisons ces terres arables sans toucher à nos 155 millions d’hectares de forêt tropicale, ce qui garantit que notre production respecte les normes internationales en matière de déforestation », a précisé le ministre.
Le cacao congolais, produit essentiellement dans les provinces de l’Est, comme le Nord-Kivu et l’Ituri, ainsi que dans la Tshopo, bénéficie d’une réputation de qualité exceptionnelle. Il est entièrement biologique, cultivé sans engrais chimiques, ce qui en fait un produit prisé sur les marchés internationaux.
Face aux nouvelles exigences européennes en matière de traçabilité et de lutte contre la déforestation, la RDC a pris des mesures pour garantir la conformité de ses produits. La certification des champs de cacao par des auditeurs internationaux a été obtenue en août 2024, avec une validité d’un an.
Julien Paluku a également annoncé un plan pour renforcer les institutions locales, telles que l’ONAPAC (Office National des Produits Agricoles du Congo) et l’ANAPEX (Agence nationale de promotion des exportations), afin de garantir une certification nationale des produits agricoles. Par ailleurs, le gouvernement prévoit d’investir dans des zones économiques spéciales dédiées à la transformation du cacao à l’échelle locale.
« Notre objectif est clair : transformer notre cacao sur place, dans des zones comme Musienene (Nord-Kivu) ou Maluku (Kinshasa), pour maximiser la valeur ajoutée et réduire notre dépendance aux exportations de matières premières brutes », a-t-il ajouté.
Pour pallier les risques liés aux mesures européennes, la RDC envisage de diversifier ses débouchés en se tournant vers des marchés alternatifs. « Nous avons réintégré l’AGOA, un programme américain qui facilite l’exportation sans frais de douane. Nous explorons également les marchés indien et chinois, qui comptent des milliards de consommateurs potentiels », a précisé le ministre.
Cependant, les ambitions de la RDC s’inscrivent dans un contexte international complexe. Le règlement de l’Union européenne sur la déforestation zéro, initialement prévu pour entrer en vigueur en 2024, a été reporté à 2025, laissant un délai supplémentaire pour le dialogue.
Julien Paluku a dénoncé certaines incohérences dans l’approche européenne, rappelant que les cultures de cacao et de café sont des arbres qui participent à la capture du CO2. « Nous sommes contributeurs à la lutte contre le réchauffement climatique et non des destructeurs de l’environnement », a-t-il martelé.
Avec ces initiatives, le gouvernement congolais espère faire de la filière cacao un levier stratégique pour le développement économique et l’amélioration des conditions de vie des 240 000 planteurs recensés dans le pays.
actualite.cd/CC
Les chefs de chefferies et des secteurs ont été appelés à jouer correctement leur rôle dans la lutte contre la fraude et l’exploitation illicite des minerais dans leurs entités au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a confié un expert jeudi à l’ACP.
« Les chefs des chefferies et secteurs ont aussi l’obligation de s’impliquer dans l’exploitation de minerais du fait que les Entités territoriales décentralisées, ETD, ont une quotité en termes de recettes dans ces activités, tout en reconnaissant qu’ils devraient être formés sur la législation minière. A cet effet, ils ont un rôle à jouer au lieu de regarder sans agir, surtout en cette période où les entreprises à capitaux chinois seraient impliquées dans cette mafia », a indiqué Safanto Bulongo, coordonnateur de l’organisation Max Impact et expert en gouvernance minière.
«La question des minerais est une compétence concurrente entre le gouvernement central et le gouvernement provincial, même si le pouvoir central semble en prendre le monopole en violation de la loi par l’usage des forces de l’ordre jusqu’à fragiliser le pouvoir coutumier dans ce processus », a-t-il ajouté.
La province du Sud-Kivu est notamment riche en or, cassitérite et coltan. Ces minerais sont exploités principalement de manière artisanale par des sociétés de droit congolais mais à capitaux étrangers, chinois notamment, a-t-il renchéri.
ACP/JF/CC
L’importance de la taxe « Go-pass » a été expliquée jeudi par la Régie des voies aériennes (RVA) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, dans un entretien, en marge de la 46ème édition de la Foire internationale du Congo Kinshasa(Fickin).
« Notre présence ici à la 46ème édition foraine est de vendre l´image de notre entreprise, donc nous expliquons plus la taxe Go-pass, faisant comprendre au public son importance, à quoi elle sert, et expliquant également le rôle de la RVA », a déclaré Natacha Nko, cheffe de bureau presse de la RVA.
Elle a fait savoir que le « Go-pass » est une garantie qui permet de faire la réhabilitation des aéroports du pays. « C’est une taxe que la RVA a fixée pour tous les passagers pour lui permettre d’aménager les aéroports de la RDC », a-t-elle dit.
Elle a ajouté que l’aéroport de Mbuji-Mayi qui était un aéroport assimilé à l’international est devenu un aéroport international grâce à l’aménagement de celui-ci qui ne répondait plus aux normes.
Concernant le rôle de la RVA, Mme Natacha Nko a indiqué que c’est une entreprise commerciale qui gère l’espace aérien grâce aux techniciens qui dirigent ces voies et qui travaillent en collaboration avec les compagnies aériennes. « Elle s’occupe de réhabiliter les infrastructures aéroportuaires du pays, en rénovant les pistes existantes ou en faisant construire de nouveaux éléments », a-t-elle conclu.
La 46ème édition de la Foire internationale de Congo Kinshasa (Fickin), en République démocratique du Congo, débutée le 14 décembre prendra fin le 21 janvier 2025.
ACP/JF/CC
Le prix d’un sac d’oignons rouges de 100 kilogrammes est passé de 100 USD à 25 USD, soit une baisse de 75 USD sur le marché local en territoire de Rutshuru (Est de la République démocratique du Congo), a appris l’ACP jeudi de source locale.
« Un sac de 100 kilogrammes d’oignon, un produit maraicher, se négocie autour de 25 dollars américains alors qu’il était à 100 dollars quelques jours plus tôt », a indiqué Mafara Ineza, un agriculteur de ce produit joint au téléphone.
Selon lui, ce phénomène de la chute du prix s’explique notamment par la présence sur le marché de Goma, des oignons importés à partir des pays voisins.
« C’est la ville de Goma qui donne la valeur monétaire dans le territoire de Rutshuru. Les marchandises en provenance du Rwanda et du Burundi qui sont à la base d’une faible valeur d’oignons nous affectent énormément. Auparavant, grâce à ces marchandises on scolarisait bien nos enfants jusqu’à résoudre certains besoins de nos familles respectives, mais aujourd’hui on est dans la difficulté totale », a-t-il dit.
Il a relevé que les agriculteurs de ce coin du pays font face à des difficultés liées à l’acheminement de ces produits agricoles en destination de grands centres, notamment les villes de Beni, Butembo, Kisangani, Bukavu et Goma. Cela est dû à une multiplicité de taxes perçues illégalement dans certaines barrières érigées par les rebelles du M23.
ACP/JF/CC
150 tonnes de coltan ont été frauduleusement exportées vers le Rwanda par l’Alliance Fleuve Congo (AFC), une organisation politico-militaire, et le Mouvement du 23 mars (M23) en 2024, selon un rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, consulté jeudi par l’ACP.
« La coalition AFC-M23 a pris Rubaya, qui possède la plus grande mine de coltan de la région des Grands Lacs. Elle a mis en place une administration parallèle, qui contrôle les activités minières, le commerce, le transport et l’imposition des minéraux produits. Au moins 150 tonnes de coltan ont été frauduleusement exportées vers le Rwanda et mélangées à la production rwandaise, donnant lieu à la plus grande contamination jamais enregistrée à ce jour des chaînes d’approvisionnement en minéraux dans la région des Grands Lacs », a-t-on lu.
La coalition AFC-M23, souligne le document, contrôlait des centres de négoce à Rubaya et à Mushaki, ainsi que des routes de transport des minéraux de Rubaya vers le Rwanda, où ceux-ci étaient mélangés à la production rwandaise.
Les experts des Nations-unies sont d’avis qu’il s’agit de la contamination la plus importante jamais enregistrée des chaînes d’approvisionnement de minéraux « 3T » (étain, tantale et tungstène) ne remplissant pas les conditions requises, dans la région des Grands Lacs, ces dix dernières années.
« La coalition AFC-M23 a exercé le monopole de l’exportation de coltan de Rubaya vers le Rwanda, donnant la priorité au commerce de gros volumes et prélevant des taxes importantes. L’extraction frauduleuse, le commerce et l’exportation vers le Rwanda des minéraux de Rubaya ont donc bénéficié à la fois à la coalition AFC-M23 et à l’économie rwandaise », ajoute le rapport.
À Rubaya, les experts des Nations Unies ont fait savoir que des personnes ayant vu les convois de minéraux de la coalition AFC-M23 ont dit que ceux-ci étaient chargés deux fois par semaine dans des convois de quatre à cinq véhicules capables de transporter jusqu’à cinq tonnes par chargement. La coalition AFC-M23 contrôlait ainsi le commerce et le transport d’environ 120 tonnes de coltan par mois.
La coalition AFC-M23 prélevait des taxes et des paiements en nature sur la vente et le transport des minéraux. Une taxe de 7 dollars par kilogramme était prélevée sur le coltan et le manganèse, et de 4 dollars sur l’étain (cassitérite). L’impôt sur la production et le commerce du coltan à Rubaya a ainsi généré au moins 800 000 dollars par mois pour la coalition AFC-M23.
Il convient de souligner que c’est depuis le 30 avril 2024 que la coalition AFC-M23 occupe et contrôle la ville de Rubaya et toute la zone minière autour de Rubaya, où le coltan, l’étain (cassitérite) et le manganèse continuent d’être extraits.
ACP/JF
A l'issue d'une ronde effectuée mardi 07 janvier à travers les chambres froides de Kinshasa, les agents du ministère de l'Économie nationale disent avoir constaté qu'un carton de poisson 18+ chinchards est passé de 220.000 à 180.000 Francs congolais. La grille tarifaire indique une baisse significative des prix de cette denrée dans la ville province de Kinshasa. Ce constat intervient donc dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la vie chère, et dans le souci d'alléger le panier de la ménagère.
À compter de ce jour, fait remarquer ce ministère, le prix d'un carton du poisson chinchard, communément appelé Mpiodi de 18+ est désormais vendu à 180.000 FC, contre 220.000 FC le mois dernier. De même, le prix du carton chinchards 20+ a été réduit de 231.000 FC à 210.000 FC. Ces baisses de prix sont appliquées dans plusieurs chambres froides de la capitale, rendant ainsi ce produit plus accessible à la population.
"L'un des gérants des chambres froides situées sur l'avenue Lopori, dans la commune de Kasa-Vubu, témoigne que la baisse des prix est bien réelle. Sur place, il explique qu'un carton de poisson chinchard 20+ de 30 kg, qui se vendait à 78 $, il y a une semaine, coûte actuellement 68 $. De même, le prix du carton 18+ est passé de 68 $ à 58 $, représentant une réduction de 10 $. Selon lui, cette tendance s'explique par les mesures mises en place par le Gouvernement", peut-on lire dans leur communiqué.
D'après les témoignages recueillis par les reporters dudit ministère, certains tenanciers regrettent que cette baisse des prix ait été observée après les fêtes, alors qu'on s'y attendait plutôt pendant cette période. «Pour notre part, en tant que revendeurs au détail, nous appliquons une réduction de 30.000 FC sur chaque carton. Par le passé, une rame de 20+ se vendait à 78.000 FC, tandis qu'elle est actuellement vendue à 68.000 FC. De même, la rame de 18+ est passée de 68 000 FC à 58.000 FC».
Dans la commune de Selembao, une tenancière d'une chambre froide située sur l'avenue de la Libération, Mme Safi, a exhorté le Gouvernement à se pencher aussi sur d'autres produits alimentaires, à l'instar de poisson chinchards, dont le prix de vente d'un carton a connu une baisse significative. «Pour alléger le fardeau économique qui pesait sur les Congolais, Félix-Antoine Tshisekedi et son Gouvernement sont appelés à préserver le pouvoir d'achat de la population. Nous en appelons à la vigilance tout azimut, ainsi qu'à la contribution de tous les intervenants pour que cette baisse soit pérenne», a-t-elle plaidé devant la presse.
Il sied de rappeler que le Gouvernement Judith Suminwa Tuluka a suspendu la TVA et réduit les taux des droits, taxes et redevances sur 8 produits alimentaires de première nécessité. Il s'agit, notamment, du poisson frais, du poisson salé, du lait, du sucre, de la viande, du poulet, du riz et de la farine de maïs.
Grevisse Tekilazaya