Les délégués des syndicats des enseignants du ministère de l'éducation nationale prendront part aux travaux de la Commission Économie et Finances lors de l'examen du projet de loi des finances de l'exercice 2025 à l'Assemblée nationale. L'annonce a été faite par Vital Kamerhe, président de la chambre basse du parlement, lors de l'examen du projet de loi portant reddition des comptes de l'exercice 2023 et le projet de loi des finances rectificative pour l'exercice 2024.
"Je voudrais donc informer les enseignants qui nous suivent que leurs syndicats seront représentés à la Commission Ecofin pour qu'ils voient ce qu'on appelle la contrainte budgétaire. Ils ne sont pas les seuls secteurs de la vie nationale. Il y en a beaucoup, à l'époque, on avait fait venir l'Apukin et les magistrats", dit Vital Kamerhe.
Cette annonce faisait suite à sa rencontre avant la plénière avec la ministre d'État de l'Éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu.
"Les enseignants se plaignent sérieusement et il était question que vous et nous, soyons encerclés ici aujourd'hui. C'est très sérieux parce que les enseignants pensent que c'est à la ministre de l'Éducation nationale et nouvelle citoyenneté de changer leurs salaires", a indiqué Kamerhe.
La rentrée scolaire pour l’année 2024-2025 a été lancée depuis le 2 septembre dernier. Cependant, dans plusieurs provinces, à Kinshasa y compris, des mouvements de grève persistent malgré la récente signature des accords de Bibwa entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Les grévistes estiment que le montant ajouté aux salaires des enseignants à la suite de ces accords est insuffisant. Près d'un mois après, sur instruction de la première ministre Judith Suminwa, la ministre d'État chargée de l'éducation nationale Raïssa Malu avait trouvé un accord avec les syndicalistes réticents du dernier accord de Bibwa et ces derniers avaient appelé à la reprise des cours. Malgré ces appels, dans certains coins du pays, les cours n'ont toujours pas repris.
Clément MUAMBA