Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a présenté l’évolution récente des marchés d’échanges de biens et services, marquée par la poursuite de l’appréciation du franc congolais au cours de la quatrième semaine d’octobre 2025. Selon les données communiquées, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à –1,37 %, contre –1,88 % la semaine précédente, confirmant le ralentissement de la hausse des prix.

Ceci est contenu dans le compte rendu de la 65ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, présidée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, tenue vendredi à la Cité de l’Union africaine, lu à la chaîne nationale par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Dans son exposé, le gouverneur André Wameso a souligné que la désinflation s’est poursuivie, avec des taux respectifs de 1,33 % et 2,53 %, contre 10,50 % et 14,56 % enregistrés précédemment. Cette évolution traduit, selon lui, la stabilité progressive des principaux indicateurs macroéconomiques observée ces dernières semaines.

En ce qui concerne le marché de change, la BCC rapporte qu’au 24 octobre 2025, le taux de change s’est établi à 2 233,27 francs congolais pour un dollar américain sur le marché interbancaire. En rythme hebdomadaire, le franc congolais s’est légèrement déprécié de 0,064 % sur le marché indicatif et de 2,064 % sur le marché parallèle, indiquant une relative stabilité du taux dans un contexte de pression extérieure modérée.

Sur le plan international, les cours mondiaux des principaux produits d’exportation de la RDC ont évolué positivement. Le cuivre et le cobalt, deux matières premières stratégiques pour l’économie nationale, ont enregistré respectivement des hausses de 4,3 % et 16,9 %, une dynamique favorable aux recettes d’exportation du pays.

Face à cette situation, le gouverneur de la Banque centrale a formulé plusieurs recommandations pour consolider les acquis et anticiper les risques. Il a notamment insisté sur la nécessité de maintenir une vigilance accrue sur le marché d’échange afin d’anticiper toute tension éventuelle, et de renforcer la coordination de la politique conjoncturelle entre les institutions économiques.

André Wameso a également appelé à revisiter les allègements fiscaux accordés aux opérateurs économiques, dans le but de renforcer les efforts de mobilisation des recettes publiques. Il a en outre encouragé le gouvernement et les acteurs économiques à promouvoir davantage l’utilisation de la monnaie nationale, le franc congolais, comme instrument de stabilité et de souveraineté financière.

Enfin, le gouverneur a réaffirmé l’importance de poursuivre la diversification de l’économie congolaise, afin de réduire la dépendance du pays vis-à-vis du secteur minier et d’accroître sa résilience face aux chocs externes. Ces orientations s’inscrivent dans la stratégie du gouvernement visant à consolider la stabilité macroéconomique et à soutenir une croissance durable.

 Gloire Balolage 



Le Vice-Premier ministre, ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, Jean-Pierre Bemba, a réitéré, ce mercredi 29 octobre 2025, l’engagement du Gouvernement congolais à faire des infrastructures un levier central de la croissance et de la transformation économique du pays.

Intervenant au Sommet sur le Financement du Développement des Infrastructures en Afrique, qui se tient à Luanda, en Angola, le VPM Bemba a mis en avant les progrès réalisés dans le développement du Corridor de Lobito, un projet stratégique reliant la ceinture cuprifère congolaise à l’océan Atlantique.

Selon lui, les études de préfaisabilité de ce corridor sont déjà finalisées, ouvrant la voie à une phase d’exécution qui devrait renforcer les échanges commerciaux, réduire les coûts logistiques et stimuler la création d’emplois durables en Afrique centrale et australe.

Ce projet, a-t-il souligné, s’inscrit pleinement dans la vision du Président Félix Tshisekedi de désenclaver le pays et d’en faire un acteur clé de l’intégration régionale africaine.
 
Prosper Buhuru


L’importation de l’électricité en Angola a été qualifié samedi par le ministre congolais des Ressources hydrauliques et électricité, de mesure de transition pour couvrir les déficits énergétiques dans les entreprises  exerçant dans les mines en République démocratique du Congo, selon une publication sur X consultée par l’ACP. 

‎‎« L’importation temporaire d’électricité de l’Angola est une mesure de transition, pas un aveu d’échec », a déclaré le ministre Aimé Molendo Sakombi sur son compte X.

‎Selon le ministre, le déficit est critique dans le Lualaba et le Haut-Katanga, où les mines tournent à 20 % de leur capacité.

‎Il a rassuré, en outre, que le projet grand Inga reste le pilier pour répondre efficacement au problème du déficit électrique dans les mines. 

‎‎« Inga reste le pilier, mais les interconnexions régionales nous permettent de répondre à l’urgence tout en renforçant nos capacités nationales, y compris le Grand Inga », a soutenu le ministre.  

‎‎En marge du forum économique USA-RDC qui s’est tenu à Washington, le ministre des Ressources hydrauliques et électricité, Aimé Sakombi Molendo a procédé le 14 octobre dernier à la signature d’un protocole d’accord au nom de la RDC avec la société Hydro-Link relatif à la construction de la ligne de transport pour l’importation de l’énergie électrique de l’Angola vers la RDC pour un montant de 1,5 milliards de dollars américains, afin de desservir le secteur minier et industriel. 

‎Avant de signer avec la RDC, la société Hydro-Link s’est engagée avec le gouvernement Angolais par la signature d’un Protocole d’accord pour l’importation du surplus de son énergie électrique vers la RDC.

‎‎Ce protocole d’accord s’inscrit dans la mise en œuvre du PAG dans son pilier 5 qui sublime l’accès de la population aux services de base, en eau et en électricité, a-t-on rappelé. 

‎‎ACP/C.L./CC



Le Président  congolais a reçu en audience, vendredi , à  la Cité  de l’Union africaine ( UA), la vice-présidente de la société » Vingroup », porteuse  de divers projets d’investissement générateurs d’emplois , a-t-on  appris  samedi  de la Présidence congolaise.

«Je suis venue rencontrer le Président Félix Tshisekedi pour avoir sa bénédiction en vue d’une collaboration fructueuse entre la RDC et Vingroup », a déclaré Mme Thuy Le, après son entretien  avec le Chef de l’État, en présence  de la Première ministre.

La femme d’affaires vietnamienne a fait savoir que l’implantation de Vingroup en RDC  rencontre plusieurs axes prioritaires du programme quinquennal du Président Tshisekedi.

« Vingroup » est, d’après  elle, le plus grand conglomérat vietnamien spécialisé dans l’immobilier, le tourisme, l’industrie, les infrastructures et l’automobile.

« En développant tous ses secteurs d’activités au Congo (l’immobilier, le tourisme, l’automobile, l’industrie et les infrastructures), Vingroup va générer des emplois, protéger le panier de la ménagère, contribuer à la diversification de l’économie et améliorer l’accès aux services sociaux de base », a  fait savoir la Présidence congolaise.

Mme Thuy Le, en  séjour  à  Kinshasa, a sollicité une rencontre avec le Chef de l’État, afin d’obtenir sa bénédiction, avant le lancement dans les prochains jours des activités de la firme vietnamienne en RDC.

«La rencontre avec le Président de la République a été agréable; nous avons pu ressentir en lui de la sincérité et de la détermination de voir cette collaboration réussir », a révélé  Mdme Le.

Avant d’être reçue par le Chef de l’État, Mme Thuy Le a indiqué avoir rencontré, tour à tour, la Première ministre Judith Suminwa et le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, avec qui elle a signé un mémorandum d’entente (M.O.U) pour le développement d’un vaste projet immobilier.

ACP/UKB/CC



Bonne nouvelle pour les ménages kinois : le prix du pain connaît une baisse sensible dans plusieurs boulangeries de la capitale. Selon un constat effectué lundi 29 septembre 2025, le pain "Kanga Journée" de la boulangerie Pain Victoire est passé de 500 à 400 FC, tandis que le pistolet de la boulangerie UPAK est désormais vendu à 300 FC au lieu de 400 FC.

Cette tendance réjouit aussi bien les consommateurs que les vendeuses.

"Nous sommes contents de la baisse du prix du pain, nos bénéfices aussi vont augmenter", a confié Mme Ruth, vendeuse à Pain Victoire.

Même satisfaction du côté des clients : "Le pain, c’est l’aliment de base. Nous remercions les autorités congolaises pour les efforts faits dans le secteur économique", a déclaré Mme Marie, cliente rencontrée sur place.

Outre la réduction des prix, des travailleurs des boulangeries concernées soulignent que le volume du pain a, lui aussi, augmenté une évolution qui devrait soulager davantage les consommateurs de la capitale.

 Prosper Buhuru 



Les ministres de la Fonction publique, du Budget et des Finances de la République démocratique du Congo ont été instruits de procéder au resserrement budgétaire, pour favoriser l’impact social de l’appréciation actuelle du franc congolais, d’après le compte-rendu du 60ème Conseil des ministres, consulté samedi par l’ACP.

« Sur le plan de la stabilité macroéconomique, il s’est observé un recul de l’inflation et une appréciation du franc congolais sur les marchés de change. Cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d’achat des populations. Toutefois, cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire. C’est pourquoi la Commission Économie, finances et reconstruction du Gouvernement a été instruite d’approfondir les options de resserrement budgétaire (…). Pour la mise en œuvre des mesures mentionnées, les ministres en charge de la Fonction publique, du Budget et des Finances ont été instruits de l’application de ces dispositions et devraient en rende compte dans le cadre des travaux de la nouvelle politique salariale », a-t-on lu dans le document.

 D’après la Cheffe du Gouvernement, cité dans le document, « le comité de conjoncture économique a décidé de faire du contrôle rigoureux des effectifs un axe central des disciplines budgétaires à travers la fusion, et la poursuite sans interruption des opérations de contrôle menées par les ministères en charge respectivement de la Fonction publique et du budget ».

La Première ministre, Judith Suminwa, qui a présidé cette rencontre hebdomadaire sur instruction du Chef de l’Etat, a fait part au Conseil des conclusions de la dernière réunion de cette cellule gouvernementale, qui a noté des performances à capitaliser en faveur de la population.

« Primo sur le plan de la stabilité macroéconomique, il s’est observé un recul de l’inflation et une appréciation du franc congolais sur les marchés de change. Cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d’achat des populations. Toutefois, cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire. C’est pourquoi la Commission économie, finance et reconstruction du gouvernement a été instruite d’approfondir les options de resserrement budgétaire.

Secundo, le comité a constaté et une pression croissante de la masse salariale qui dépasse désormais la moitié des recettes courantes avec comme conséquence la fragilisation de nos finances et la réduction de la capacité de l’État à investir dans les priorités de développement », a fait savoir la source.

D’après elle, l’objectif est d’identifier les doublons, les sureffectifs et les avantages indus afin de les corriger.

« Une telle démarche permettra non seulement de maîtriser durablement la masse salariale, mais aussi de dégager des économies significatives pour réorienter les ressources publiques afin de consolider les acquis sociaux et d’améliorer le bien-être de la population », a précisé la Judith Suminwa, Première ministre. 

ACP/UKB/CC



«  Siphonnage de 195 millions de dollars américains des victimes de la guerre de Kisangani. Un autre crime financier qui attend réparation », indique un rapport du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL Asbl) rendu public mercredi 24 septembre. Des allégations erronées, rétorque le Coordonnateur du Fonds spécial de réparation et d'indemnisation des victimes des activités illicites de l'Ouganda en République démocratique du Congo ou de leurs ayants-droits (FRIVAO).

Le rapport a été publié à l'issue d'une enquête menée sur la gestion de ce montant par le FRIVAO, encaissé de janvier 2022 à décembre 2024. Selon le CREFDL, sur un total de 105 millions de dollars qui devraient financer les indemnisations des victimes de la guerre de Kisangani, FRIVAO n'a versé, jusqu'au 8 octobre 2024, des indemnités aux personnes victimes qu'à hauteur de 2 millions de dollars américains. 

Aucune Loi de finances de l'année et de reddition des comptes ne retrace l'encaissement de ce montant dans le compte de l'Etat, et FRIVAO en tant qu'organisme public n'apparaît pas dans les documents budgétaires votés par le Parlement et promulgués par le Président de la République, note l'ASBL. 

radiookapi.net/CC



Les recettes publiques de la République démocratique du Congo (RDC) ont atteint 18.159,2 milliards de francs congolais (CDF) au 12 septembre 2025, dépassant les prévisions établies à 17.494,3 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 103,8 %, selon la note de conjoncture de la Banque centrale du Congo (BCC) consultée mardi par l’ACP.

« Au 12 septembre 2025, en excluant les recettes exceptionnelles, le taux de réalisation a été de 103,8 %. En effet, sur un montant prévisionnel de 17.494,3 milliards de CDF, les régies financières ont mobilisé 18.159,2 milliards », indique le document.

Ce niveau de mobilisation traduit la performance accrue des régies financières, notamment la Direction générale des impôts (DGI), la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD), qui poursuivent leurs efforts pour améliorer la collecte et sécuriser les recettes de l’État.

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