Félix Tshisekedi a rencontré ce lundi son homologue chinois Xi Jinping à Pékin, en prélude au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) de 2024. Les discussions entre les deux dirigeants ont porté sur la coopération bilatérale, les relations commerciales et diplomatiques, avec un accent particulier sur le soutien de la Chine à la RDC au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Lors de cet entretien, Félix Tshisekedi a réaffirmé l'engagement indéfectible de la RDC envers la politique d'une seule Chine, en reconnaissant que Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois. "Nous sommes profondément reconnaissants pour le soutien continu de la Chine au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment pour garantir le respect de notre souveraineté et la stabilité dans la région des Grands Lacs", a déclaré le Président congolais.
Les discussions se sont ensuite élargies à une séance de travail bilatérale, au cours de laquelle les deux parties ont exprimé leur volonté d'approfondir leur partenariat dans des secteurs clés tels que l'agriculture, les énergies renouvelables et l'industrialisation, notamment à travers la transformation locale des ressources minières de la RDC.
Le vice-Premier ministre chinois, Ding Xuexiang, a confirmé l'engagement de Pékin à renforcer le partenariat sino-congolais, soulignant les bénéfices mutuels pour les peuples des deux nations.
À l'issue de cette rencontre, le Président Tshisekedi et sa délégation ont été conviés à un déjeuner d'amitié offert par le gouvernement chinois, marquant ainsi le début d'une participation active de la RDC à la 9e édition du FOCAC, qui se tiendra du 4 au 6 septembre 2024 à Pékin. Ce forum, auquel participent 54 États africains, vise à renforcer les relations entre la Chine et l'Afrique, en promouvant la coopération et l'amitié entre les peuples.
actualite.cd/CC
Invitée à la onzième réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi 30 août dernier, à la cité de l'UA -Union africaine-, la Gouverneure de la BCC -Banque Centrale du Congo-, Malangu Kabedi Mbuyi, a, dans son intervention, présenté l'évolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services.
Au cours de cette réunion présidée par le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le numéro un de la BCC a informé le Conseil que la situation économique nationale, au cours de la quatrième semaine du mois d’août sous examen, a été marquée par le maintien de la stabilité sur les principaux marchés des biens et services.
Quant à la croissance économique, Malangu Kabedi a fait savoir que les projections indiquent un taux de croissance de 4,7 % en 2024, soutenu principalement par le secteur minier.
Considérant les facteurs de risques externes et internes, elle a recommandé la poursuite de la coordination des politiques monétaire et budgétaire, dans le but de réduire progressivement les pressions exercées par la liquidité excédentaire sur le taux de change et l'inflation; le maintien d'une rigueur budgétaire favorisant l'accumulation de marges de trésorerie; la mise en œuvre de mesures de dédollarisation visant à stimuler la préférence pour la monnaie nationale; et la mise en œuvre des actions de politiques sectorielles pouvant soutenir la diversification de l'économie.
Gratis Makabi
La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a échangé avec Lord Ray Collins of Highbury, ministre britannique des Affaires Etrangères pour l’Afrique et sa délégation, ce lundi 19 août 2025, à la Primature, à Kinshasa, capitale de la RDC -République démocratique du Congo-.
Le ministre britannique a, à en croire une dépêche de la Cellule de communication de la Primature, évoqué la perspective du nouveau partenariat avec la RDC.
La Grande-Bretagne, précise la même source, s'engage à apporter son accompagnement à travers ses différents services, en vue de la croissance économique en RDC. Ce nouveau partenariat vise à renforcer le commerce entre ces deux nations.
"Nos échanges ont essentiellement porté sur un nouveau partenariat basé sur le développement diplomatique et économique. Ce partenariat est basé sur la croissance économique. Le nouveau Gouvernement du Royaume-Uni est engagé à fournir ses différents services dans le contexte de la croissance économique. La croissance économique proviendra du commerce, qui est basée sur les échanges pour développer le paysage économique en RDC", a indiqué Lord Ray Collins of Highbury.
La Grande-Bretagne veut également accompagner la RDC dans la transformation de ses produits issus de l'industrie extractive, en perspective de favoriser la création de plus d'emplois. Ce qui cadre avec le premier Pilier du Programme d'Actions du Gouvernement (PAG 2024-2028).
"Cet accompagnement n'est pas seulement dans l'industrie extractive. Le Royaume-Uni veut se rassurer que ce qui a été extrait est transformé, parce que nous voulons qu'il y ait plus d'emplois en RDC, un pays avec un grand potentiel des jeunes. Le Royaume-Uni est déterminé à s'intéresser à l'Afrique entière dans le domaine de la coopération", a dit le ministre britannique.
Ce nouveau partenariat entre la RDC et la Grande-Bretagne sera matérialisé de façon formelle dans un avenir bien proche.
Il est à noter que ce nouveau partenariat est envisagé, alors que le nouveau Premier Ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé l’abandon du plan visant à expulser vers le Rwanda des demandeurs d’asile et migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Ce deal avec le Rwanda qui devrait rapporter au pays de Paul Kagame au moins un demi-milliard de livres pour prendre en charge les demandeurs d’asile sur son territoire, a été déclaré « mort et enterré ».
Serge Mavungu
Le vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a réuni lundi 19 août à Kinshasa les importateurs des produits alimentaires pour que ces derniers appliquent rapidement les mesures contre la vie chère en République démocratique du Congo prises par le Gouvernement.
« Vous avez intérêt à prendre vos responsabilités, car plus vos clients achètent, plus vous allez accroître vos chiffres d’affaires. Mon ministère et le Gouvernement, que dirige Mme Judith Suminwa, ont déjà pris leurs responsabilités en supprimant certaines taxes jugées illégales ou celles qui ne devraient pas exister, afin de soulager vos charges sur le plan de la parafiscalité », a rappelé Daniel Mukoko Samba.
Selon lui, ce processus de la baisse des prix de certains produits qui vient de commencer, va se poursuivre.
Ibrahim Issaoui, patron de la Société commerciale import-export (SOCIMEX) et vice-président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a salué les efforts du Gouvernement central, pour avoir pris la décision de supprimer certaines taxes qui sont à la base de la hausse des prix de certaines denrées en RDC.
« Si le Gouvernement réussit à supprimer certaines taxes comme promis, une chose reste sûre : la population congolaise va souffler parce que les prix des produits ciblés vont réellement baisser. La sommation de toutes ces taxes pèse énormément sur les épaules des opérateurs économiques. Nous espérons que nous allons arriver à un bon résultat pour l’amélioration du pouvoir d’achat de la population », a soutenu Ibrahim Issaoui.
A l'occasion, ces importateurs ont promis leur soutien au Gouvernement et au ministre Daniel Mukoko Samba qui porte ce projet, en sa qualité de président de la Commission économique, financière et ce construction (ECOFIRE).
Des sanctions envisagées
Le Gouvernement avait décidé d’alléger la fiscalité sur les importations de neuf produits dont la viande, la volaille, le poisson, le poisson salé, le lait en poudre, le riz, le maïs, l’huile végétale et le sucre.
Daniel Mukoko Samba avait annoncé mardi 13 aout la suppression de tous les droits, taxes et redevances sur le maïs et la farine de maïs. Alors que les autres produits verront leurs charges être réduites de 5, 25 et 50%.
Selon lui, cette initiative vise à privilégier le bien être des Congolais face aux services de l’Etat qui bénéficient de ces frais.
Il a mis en garde et promettre des sanctions contre les éventuels réfractaires à ces mesures.
radiookapi.net/CC
Dans le but de rendre possible la relance des entreprises publiques de la RDC, le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa préconise un marché interentreprises entre les sociétés de l’État.
Cette innovation, actée par le gouvernement de la République, va permettre d’accroître les chiffres d’affaires des entreprises publiques et de renforcer leur contribution à la croissance économique du pays.
Lors de sa récente visite d’inspection dans les installations de l’ONATRA, le patron du Portefeuille a rappelé que les entreprises de l’État ont à la fois des besoins et des offres, d’où l’importance de cette collaboration.
« Nous avons considéré que les entreprises du Portefeuille sont à la fois un marché interne interentreprises. Lorsque l’ONATRA a besoin du carburant, il devra l’acheter auprès de COBIL, de SONAHYDROC. Lorsque la SNEL a besoin d’être assurée, elle doit aller à la SONAS ; lorsque les entreprises veulent épargner leurs avoirs, elles doivent aller à la CADECO … C’est un marché qui existe au sein des entreprises de l’État qui ont des besoins, mais qui ont en même temps des offres », a-t-il dit.
Jean-Lucien Bussa a par ailleurs rassuré qu’il travaille sur plusieurs dossiers pour relancer des entreprises du portefeuille de l’État et matérialiser la vision du président Tshisekedi.
« Le président de la République, chef de l’État, place les entreprises de l’État au cœur du développement économique du pays. Contrairement à certaines idées reçues, les entreprises de l’État sont l’autoroute du développement économique du pays lorsqu’elles sont bien tenues. Et comme ministre du Portefeuille de l’État, ma détermination est de remettre les entreprises de l’État au cœur du développement comme l’a indiqué le président de la République », a-t-il renchéri.
Dans la foulée, le ministre du Portefeuille a insisté sur le fait que les entreprises de l’État ne doivent pas être considérées comme une charge, mais plutôt comme un des leviers et un pan important de l’économie de la RDC, tenue par les Congolais eux-mêmes.
Pour paraphraser le chef de l’État, le ministre Bussa a soutenu qu’il faut les replacer dans la dynamique de la croissance de l’économie, du développement social et dans la dynamique de la création d’emplois.
Christian Dimanyayi
La Société minière de Bakuanga (MIBA) va bientôt relancer ses activités de production minière. C’est ce qui ressort de la réunion que le conseil d’administration a eue avec la délégation syndicale de cette entreprise le mercredi 7 août.
D’après Febatar Ntumba, président de la délégation syndicale, les discussions ont été centrées sur la paie des agents et aussi des stratégies à adopter pendant cette période de reprise des activités d’exploitation du diamant au polygone minier.
« Aujourd’hui, nous avons acquis des engins. Mais les gens qui doivent travailler avec ses engins doivent être motivés, doivent manger et vivre dignement pour bien travailler et produire. L’homme demeure et reste le premier facteur de la production », a-t-il rappelé.
Selon toujours le président de la délégation syndicale, le PCA a promis son implication pour que, dans les jours qui viennent, « il fasse bouger ceux qui doivent libérer l’argent ».
Febatar Ntumba a enfin appelé le personnel à l’unité, à bannir le tribalisme, la haine à protéger l’outil de travail et leurs intérêts mais aussi ceux de l’entreprise.
Cette rencontre s’est tenue au lendemain de la présentation, auprès des autorités provinciales et des travailleurs de la MIBA, des outils de production du diamant acquis par l’entreprise minière.
radiookapi.net/CC
Revenu ce mercredi matin à Kinshasa après un séjour médical en Belgique, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a présidé une réunion restreinte du gouvernement à la Cité de l'Union Africaine. La séance, qui a vu la participation de la Première ministre Judith Suminwa et d’une dizaine de ministres sectoriels, a principalement porté sur des questions sécuritaires dans l’Est du pays ainsi que sur la situation socio-économique et humanitaire.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a fait le compte rendu de cette réunion restreinte, indiquant que le président Tshisekedi avait donné des orientations claires et précises dans différents domaines pour des actions concrètes.
Le Conseil des ministres a adopté le projet d'ordonnance loi portant prorogation de l’état de siège, lequel entrera en vigueur à partir du 9 août 2024.
Le président Tshisekedi a également insisté sur les mesures à prendre pour l’amélioration du pouvoir d’achat des Congolais, en mettant en exergue l'exemple du prix du pain appelé « pistolet », dont le coût a doublé. Des instructions fermes ont été données à la Première ministre pour s'assurer que des mesures soient envisagées au niveau de la commission Ecofin et reconstruction du gouvernement.
Des mesures concrètes ont été proposées, notamment en termes de réduction de certains droits et taxes, ainsi que l'élimination des tracasseries qui entravent le transport des denrées de première nécessité. Daniel Mukoko Samba, vice-premier ministre, ministre de l'économie, ainsi que le ministre des finances, ont été appelés à harmoniser leurs vues afin que ces mesures soient adoptées formellement au Conseil des ministres de ce vendredi.
« La volonté du Président de la République est que les Congolais puissent constater très rapidement les effets des mesures prises en achetant des denrées ciblées à des prix réduits. Voilà l’essentiel de la réunion restreinte du Conseil des ministres de ce jour, présidée parle Président de la République", a conclu Patrick Muyaya.
Selon les données de la Banque centrale du Congo (BCC), le rythme hebdomadaire de formation des prix intérieurs s’est stabilisé au début du mois d’août 2024, après des replis successifs observés les semaines précédentes. En glissement annuel, le taux d’inflation se situe à 15,25 %, et en annualisé, il s’établit à 14,93 % contre une cible annuelle de 11,3 %.
actualite.cd/CC
Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV), un regroupement d'organisations nationales et internationales engagées dans la lutte contre la corruption, a décidé de publier tous les trimestres un “livre blanc” pour répertorier les cas de détournements. Ce bulletin s’appelle « Kanyaka-Rushwa », corruption en lingala et en swahili.
Pour son premier numéro, qui porte exceptionnellement sur le 1er semestre de l’année, le CNPAV a compilé pour près d’un milliard de dollars de scandales, relevant de plus de 10 cas de corruption et actes assimilés, rapportés dans les médias.
Parmi les exemples cités, il y a les 700 millions de dollars qui devaient être investis dans la fabrication de la carte de l’identité. Ce scandale implique à la fois le fournisseur Afritech-Idemia et l’Onip. Le processus de l’octroi de ce marché a été sévèrement critiqué, à cause de son caractère non transparent.
Le CNPAV rappelle également le scandale des lampadaires et des forages d’eau, qui aurait permis le détournement de plus de 85 millions de dollars alors que la population attendait 1000 forages d’eau et 2594 kits des lampadaires.
La défaillance du système judiciaire
Malgré l’ampleur de ces détournements, la justice congolaise semble impuissante ou peu encline à agir. Les enquêtes sont souvent lentes, voire inexistantes, et les auteurs de ces crimes économiques, souvent partisans du régime, bénéficient souvent d'une impunité quasi-totale, regrette Congo n’est pas à vendre.
L’objectif de « Kanyaka-Rushwa » est, selon CNPAV, de mobiliser la population afin qu’elle exige des comptes, et de mettre la pression sur les autorités.
« Ce combat contre la corruption en RDC demande l’implication de tous », peut-on lire dans ce premier numéro.
Bruno Nsaka