Félix Tshisekedi tient à la mise en place d’un système de certification des réserves minières de la République démocratique du Congo.
C’est ce qu’indique le compte-rendu de la première réunion extraordinaire du conseil des ministres tenue le 9 septembre 2024 à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa.
Selon le chef de l’État, ce dispositif permettra d'assurer la transparence et la traçabilité de l'exploitation des ressources du pays, garantissant ainsi que chaque portion de carré minier attribuée est bien répertoriée et évaluée selon les standards internationaux.
« Il a indiqué que cette certification permettra également de protéger nos intérêts nationaux lors des négociations commerciales tout en renforçant la confiance des investisseurs, notamment dans la lutte contre l'exploitation illégale et la corruption », renseigne le compte-rendu du conseil des ministres.
En outre, le président de la République a souligné le caractère indispensable de renforcer la transparence dans l'attribution des carrés miniers.
« Le rôle du Cadastre Minier (CAMI) devrait être central dans ce processus. Une réforme de ses mécanismes de fonctionnement est à engager pour s'assurer que les critères d'attribution sont strictement respectés et que tout acte de contrevenance soit sévèrement réprimé », renchérit la même source.
A cet effet, le chef de l’État a instruit le ministre des Mines à entamer, sans délai, les travaux nécessaires à la mise en place de ce système de certification. Une note technique d’orientation assortie d’un calendrier précis devra être présentée au Conseil des ministres dans le mois.
Rappelant la responsabilité « historique » de gouvernants envers la population congolaise, Félix Tshisekedi a martelé que les ressources minières appartiennent à la nation et aux générations futures et leur gestion doit répondre aux principes d'équité, de redevabilité et de développement durable.
« C’est donc dans cette perspective qu’il faille obligatoirement promouvoir la certification des réserves minières jugées disponibles après recherche et envisager des réflexions qui tendraient à subordonner toute acquisition des carrés miniers exploitables à un appel d’offre préalable afin de garantir la transparence et la compétitivité objective dans le secteur minier, en s’assurant bien entendu de la promotion de la préférence nationale », a-t-il insisté.
Sous la supervision de la première ministre, Félix Tshisekedi a engagé le ministre des Mines ainsi que d’autres ministres sectoriels directement concernés à s’associer à des experts afin de produire cette réflexion, et les éléments de sa mise en œuvre en respectant les différents textes légaux.
Selon le compte-rendu du conseil des ministres, un rapport est attendu dans les 30 jours.
Jephté Kitsita