Au Forum économique RDC-Chine, tenue du 2 au 3 septembre 2024 à Beijing en Chine, le Ministre des Mines de la République Démocratique du Congo, Kizito Pakabomba, a mis en avant les atouts considérables du secteur minier congolais, ainsi que les nombreuses opportunités à saisir par les investisseurs Chinois.
Dans son intervention le mardi 3 septembre, le ministre des Mines a détaillé, devant l’assistance, les mécanismes de facilitation et d’accompagnement mis en place par le gouvernement de la RDC pour encourager les partenariats mutuellement profitables.
Devant les opérateurs économiques chinois, Kizito Pakabomba a rappelé que le secteur minier est le moteur principal de la croissance économique et du développement de la RDC, contribuant directement au bien-être des populations. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de maintenir un secteur attractif et compétitif, capable d’attirer des investissements étrangers, notamment chinois.
Lors d’un panel dédié, le Ministre a invité les investisseurs chinois à explorer les opportunités offertes dans divers domaines tels que le numérique, l’agriculture, les infrastructures et villes durables, les énergies, les industries manufacturières, ainsi que l'exploitation et la transformation locale des ressources naturelles.
« Les ressources minérales de la RDC sont pour la plupart sous-exploitées ou non exploitées. Cette réalité a conduit le Gouvernement, à travers le Ministère des Mines, à adopter une stratégie de développement fondée sur trois approches : la découverte de nouveaux gisements, l’ajout de valeur aux produits miniers marchands, et la promotion des investissements dans les infrastructures de base », a déclaré Kizito Pakabomba.
De son avis, ces approches ouvrent des perspectives prometteuses pour les investisseurs qui voient la RDC comme une destination favorable au développement des projets rentables et durables.
Bien plus, le patron des Mines en RDC a présenté plusieurs projets stratégiques identifiés et budgétisés par son Ministère, pour lesquels des investisseurs sont activement recherchés. Au nombre de ces projets, on trouve :
- L’implantation d’une entité sidérurgique dans la grande Province Orientale et au Kasaï ;
- La valorisation des ressources en phosphates au Kongo-Central.
- L’installation d’une entité pyrométallurgique pour le traitement des 3T.
- La valorisation des gîtes géothermiques ;
- L’exploitation des matériaux de construction courants et des minéraux industriels ;
- L’implantation d’une usine de traitement de l’hydroxyde de cobalt impur pour produire des précurseurs destinés au stockage d’énergie dans les batteries lithium-ion ;
- La création d’une usine de production de bioxyde de manganèse électrolytique pour la fabrication de piles ;
- L’exploitation du nickel-chrome de Nkonko et Lutshatsha dans la province du Kasaï-Central, où les ressources ont été estimées à 800 millions de tonnes de minerai de nickel à une teneur moyenne de 1,10 %, et 13 millions de tonnes de minerai de chrome à une teneur de 3,5 %.
Lancé le lundi 2 septembre 2024 à Pékin par le VPM Jean-Pierre Bemba, ce premier Forum Économique RDC-Chine marque une étape cruciale dans les relations bilatérales entre les deux pays. Réunissant plus de 300 participants chinois et congolais, cet événement témoigne de l’engagement de la RDC à renforcer ses liens avec la Chine pour un développement économique durable et inclusif.
Ce forum de deux jours a pour objectifs de mobiliser, promouvoir et nouer des partenariats gagnant-gagnant, faciliter l’accès au financement public chinois, accompagner les initiatives de coentreprise entre les deux nations ; et donner un meilleur aperçu du paysage économique de la RDC.
Amédée Mwarabu