Le ministère des Mines de la RDC a exprimé sa préoccupation face à l'introduction de nouvelles taxes par le M23 sur l'exploitation des minerais congolais dans la mine de Rubaya, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Cette dénonciation a été formulée dans un communiqué publié le mardi 14 mai.

Sur le site minier de Rubaya, actuellement sous occupation du M23 soutenu par le Rwanda, les négociants et les creuseurs artisanaux se voient contraints de verser une taxe unique de 3000 USD par tonne pour le coltan et 2000 USD par tonne pour la cassitérite, indique le communiqué du ministère des Mines. Le paiement de ces taxes s'effectue à Kigali, la capitale rwandaise, après la vente des minerais, précise le document.

Le ministère des Mines souligne que le M23 a réuni tous les négociants et creuseurs artisanaux dépendant du site minier de Rubaya pour fixer de nouvelles modalités de travail et obtenir l'autorisation de poursuivre leurs activités. C'est lors de cette réunion que la nouvelle tarification leur a été imposée.

Le ministère des Mines affirme que la rébellion acquiert les minerais produits sur ce site, les stocke dans son dépôt de Mushake, avant de les exporter vers le Rwanda. Cette pratique constitue une violation flagrante des dispositions internationales et régionales en la matière.

Le ministère des Mines de la RDC appelle ses partenaires, notamment l'ONU et la Conférence internationale pour la région des Grands-Lacs (CIRGL), à imposer un embargo au Rwanda pour violation des accords internationaux sur l'importation et l'exploitation de minerais extraits dans des zones de conflit. Il espère également un engagement ferme de tous les acteurs, y compris les consommateurs finaux des produits miniers, en faveur d'un approvisionnement en substances minérales sain et responsable.

Rubaya, situé à une quarantaire de kilomètres de Goma,  est l’une des principales mines congolaises de coltan, un minerai stratégique utilisé dans l’industrie électronique.

radiookapi.net/CC



En leur qualité de président du Partenariat pour la sécurité des minéraux (Mineral Security Partnership, MSP), les États-Unis et leurs partenaires du MSP se félicitent du nouveau contrat d’achat et de traitement du germanium finalisé entre la STL, une filiale de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines) en République démocratique du Congo (RDC), et la société belge Umicore, qui fait progresser la coopération dans ce domaine.

D’après un communiqué de presse du département d’état des USA daté du 8 mai 2024 et parvenu ce vendredi à la Rédaction de 7SUR7.CD, cette collaboration entre les partenaires du MSP et le secteur privé est une preuve puissante de la capacité du MSP à sécuriser et à diversifier les chaînes d’approvisionnement en minerais critiques, qui apportent des avantages économiques aux collectivités locales et aux pays d’origine, comme la RDC. 

« Ainsi que l’ont souligné les responsables d’Umicore et de Gécamines, cet accord soutiendra également le recyclage durable et l’économie circulaire, développera de nouvelles compétences techniques et une expertise en RDC, et renforcera le rôle de Gécamines et de la RDC en tant qu’acteur important dans le traitement des minerais critiques », indique notre source.

D’après la même source, cet accord important, conclu grâce à une étroite collaboration avec les 15 partenaires du MSP, augmente considérablement l’offre mondiale de germanium, qui est utilisé dans les semi-conducteurs, les câbles optiques, les cellules solaires et bien d’autres produits. 

Le germanium traité renforcera à terme les chaînes d’approvisionnement des marchés américain, européen et japonais.

Jephté Kitsita



En 2023, la province du Nord-Kivu a enregistré une production de miel, totalisant 89 tonnes, selon les données fournies par la corporation des apiculteurs. Cette déclaration a été faite par le président de cette corporation pour commémorer le "mois de l’abeille dans le monde".

Selon un apiculteur local, le mois de mai est marqué par une intense activité des abeilles, ainsi que par la récolte du miel.

Cependant, malgré cette abondante récolte, le président des apiculteurs de la province, Alphonse Paluku Kiyoma, a souligné que d'importantes quantités de miel restent invendues dans diverses régions de la province, principalement en raison de l'insécurité persistante et du manque d'acheteurs. La province compte environ 2000 apiculteurs formés et dispose de 23 000 ruches.

Alphonse Paluku a appelé à la création d'un marché officiel pour faciliter l'écoulement des produits des apiculteurs locaux et a sollicité l'appui du gouvernement congolais. Il a déclaré : "Aux potentiels investisseurs et à l’État congolais, aidez-nous à obtenir des équipements adéquats pour fournir des produits de qualité. Le miel produit au Nord-Kivu n’a pas de preneurs. Nous voulons que l’État crée un marché des produits des ruches".

radiookapi.net/CC



La mauvaise gouvernance, la corruption et les détournements des deniers publics qui ont élu domicile dans le microcosme politique congolais préoccupent également des congolais vivant à l'étranger. C'est dans ce cadre que la communauté congolaise vivant en Belgique a soumis vendredi 3 mai 2024 cette question au Président de la République Félix Tshisekedi pour connaître les différentes mesures mises en place pour juguler cette problématique à la base du sous-développement de la RDC.

Dans sa réplique, Félix Tshisekedi a reconnu l'existence de ce fléau qui d'après lui n'a pas commencé sous son règne. Il se félicite du fait que sous son mandat la question est à l'ordre du jour et que les prédateurs financiers sont désormais traqués par l'Inspection Générale des Finances ( IGF).

"Effectivement c'est un fléau, ça je vous le dis et je ne cache pas, ça n'a pas commencé sous ma présidence, ça existait depuis longtemps, là évidemment l'avantage est que depuis je suis là on en parle, avant c'était l'opacité totale et l'omerta (Ndlr : loi du silence) vous ne devez pas en parler. Aujourd'hui, on en parle et on essaie là où il y a justement ces systèmes de détournement, de corruption on essaie de s'y attaquer avec l'Inspection Générale des Finances ( IGF)", a indiqué le président de la République Félix Tshisekedi.

Occasion pour le Président Félix Tshisekedi de vanter une fois de plus les mérites de ce service piloté de main de maître par son chef de service Jules Alingete Key. À l'en croire, l'IGF est un élément clé de son dispositif pour combattre le détournement de deniers publics. 

"L'Inspection Générale des Finances ( IGF), cette institution que j'ai pourtant trouvé, je ne l'ai pas inventée, l'Inspection Générale des Finances existe déjà sous le régime du Maréchal Mobutu, Elle était laissée à l'abandon durant le régime qui m'a précédé mais je l’ai ressuscitée et renforcée quelque part. Je l’ai rattachée au niveau de la Présidence pour la piloter moi-même en la dotant de tous les moyens. Aujourd’hui, l’IGF aide les pouvoirs publics à exercer la pression sur ceux qui s’adonnent au détournement et à la corruption et elle dévoile tous les systèmes de corruption mis en place", a précisé le Président Félix Tshisekedi.

Depuis l'accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême et la nomination de Jules Alingete Key à la tête de l'IGF, ce service rattaché à la présidence de la République a fait de la lutte contre les détournements et les malversations financières son cheval de bataille pour combattre les antivaleurs ancrés dans les institutions publiques.

Durant le premier quinquennat de Félix Tshisekedi, l’IGF a joué un grand rôle dans la mobilisation des recettes publiques avec sa patrouille financière. Cette patrouille financière générale dans les finances publiques, d'après Jules Alingete,sera une fois de plus mise en avant plan en 2024 année marquant le début du second mandat de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC.

Clément MUAMBA



Le président de la République, Felix Tshisekedi a rassuré, mardi 30 avril à Paris, les investisseurs Français quant au climat des affaires en RDC.

Devant le patronat français, Felix Tshisekedi a lancé : « Je vous attends là-bas ».

C’était lors de la table ronde d’affaires coorganisée par le MEDEF, patronat français et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dans l’enceinte du ministère français de l’économie.

Présentant certains dispositifs mis en place, Felix Tshisekedi a rassuré les uns et les autres quant au climat des affaires, première crainte des investisseurs étrangers attirés par la RDC.

Pour Felly Samouna, le président de la commission nationale PME au sein de la FEC, les investisseurs français ont exprimé leur volonté de revenir ou renforcer leurs positions en RDC dans les secteurs de l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et la construction des villes nouvelles.

Cette table ronde d’affaires s’est clôturée avec la signature de deux contrats. Il s’agit d’un contrat pour la valorisation des minerais avec la GECAMINES et un autre avec MetroKin pour la construction d’un réseau de train urbain à Kinshasa. Le président Tshisekedi a également confirmé l’implication de la France dans le projet Grand Inga.

Avant de quitter la France ce mercredi 1er mai, le chef de l’Etat, a rencontré la communauté congolaise de France.

Pour Christophe Mafuta, un juriste et chercheur congolais en relations internationales et diplomatie établi depuis de longues années à Paris, ce rapprochement entre la RDC et la France est une bonne chose vu surtout le rôle majeur que joue la France dans la diplomatie internationale.

Cependant, concernant le volet économique de cette visite de Felix Tshisekedi à Paris, ce chercheur pense que les Congolais ne doivent pas être dupes.

« La RDC doit se responsabiliser pour laver son image par rapport à tous les scandales de détournement, de corruption qui ne sont pas cachés », a soutenu Christophe Mafuta.

radiookapi.net/CC



En plein cœur du Quartier latin parisien, Félix Tshisekedi, a exprimé lundi de vives critiques contre un accord minier controversé lors de la présentation de son livre Pour un Congo retrouvé, le 29 avril au Collège des Bernardins.

Le livre, paru le 8 décembre 2023, dépeint la vision de Tshisekedi pour un Congo souverain et prospère, et offre un rare aperçu de ses réflexions personnelles sur son mandat. Lors de cet événement, le président congolais a non seulement partagé ses réflexions sur les défis de la RDC, mais a également pris position contre un récent Mémorandum d'entente (MoU) sur les matières premières critiques, signé entre le Rwanda et l'Union Européenne.

« Alors que nous nous efforçons de stabiliser et de sécuriser notre région, le rôle de nos partenaires internationaux, et particulièrement celui de la France, est crucial », a déclaré Tshisekedi. Il a souligné le soutien de la France aux efforts de paix au sein de la région des Grands Lacs tout en exprimant son incompréhension face à la décision de l'Union Européenne de nouer des partenariats miniers avec le Rwanda.

Selon Tshisekedi, ces partenariats sont d’autant plus controversés qu'ils semblent soutenir indirectement les agresseurs de la RDC dans un conflit qui dure depuis trois décennies, alimenté par la convoitise des ressources minérales congolaises. « C’est pour le pillage de nos ressources et non pour la défense d’une minorité que certains de nos voisins s’adonnent à ces violations », a-t-il insisté, faisant référence aux soutiens externes au groupe rebelle M23 et à d'autres forces négatives opérant à l'est de la RDC.

Le Président a également mis en lumière l'importance de la traçabilité et de la provenance des minerais, thèmes centraux de son opposition à l'accord. 

La réaction de l'Union Européenne, fin février, par la voix de Josep Borrell, Haut Représentant pour les Affaires étrangères, insiste sur le fait que l'accord vise à améliorer la transparence et à lutter contre le trafic illégal de minerais, affirmant que des accords similaires ont été signés avec la RDC. Cependant, cette explication ne semble pas suffire à apaiser les inquiétudes exprimées par Tshisekedi et plusieurs organisations de la société civile, qui voient dans cet accord une menace à la souveraineté et à la stabilité de la région.

actualite.cd/CC



Deux agents de la compagnie aérienne Kenya Airways sont arrêtés par le renseignement militaire pour tentative d’exportation de 8 millions USD de la TMB présentés comme « impropres à la circulation » et qui étaient destinés à la réserve fédérale américaine à New-York.

D’après les sources judiciaires, il s’agirait d’une sujet Kenyane et d’un sujet congolais.

« Ces deux agents seraient à la base d’un système visant à faire disparaître 8 millions de dollars américains de la TMB. Ils devront chacun répondre de ses responsabilités devant la justice congolaise. Les examens montreront si l’entreprise est concernée par cette manœuvre ou non», ont dit les sources judiciaires.

Signalons que entassés dans des caisses, les fonds avaient été retenus par les services de sécurité à l’aéroport international de N’djili.

De leur côté, Kenya Airways et l’ambassade Kenyane en RDC se plaignent de n’avoir aucun moyen d’entrer en contact avec les deux agents arrêtés. Selon les dernières informations, l’ambassadeur Kenyan en RDC et quelques cadres de l’entreprise avaient réussi à s’entretenir avec les deux agents arrêtés pendant quelques minutes seulement mais plus rien. Les portables de ces agents ont été confisqués par la DEMIAP, a-t-on appris.

Gaël Hombo



Tribune de Lewis YOLA, Chercheur en Aval et contrats pétroliers

1. Contexte général 

Le prix du carburant en République Démocratique du Congo, dans son administration, a connu plusieurs décadences au cours de ces deux dernières années (2022-2024), tantôt par la volonté du gouvernement central de soulager la surface financière des opérateurs pétroliers d’une part, et d’autre part pour réduire les coûts dûs à la subvention pétrolière.

Par ailleurs, les récurrents ajustements des prix de carburant à la pompe n’ont pas permis l’éradication de subvention, ni contribué au maintien du pouvoir d’achat de la population congolaise. Par exemple, pour l’année 2022 l’Etat congolais a payé une somme approximative de 400 millions USD en raison de subvention pétrolière pendant que le prix de l’essence a grimpé de 2085 FC/L jusqu’à 2845 FC/L durant la même période de 2022.

L’écart entre les objectifs poursuivis en augmentant le prix de carburant en République Démocratique du Congo et la réalité sur terrain sont imputables à un ensemble de raisons qui tiennent à la fois compte du doute persistant au sein de l’opinion sur la véracité de coûts de revient déclarés dans la structure des prix par les opérateurs pétroliers et à l’incapacité technique du gouvernement à contre-vérifier les déclarations des structures des pétroliers.

De ce qui précède nous décryptons la causalité et la conséquence de hausses  récurrentes de prix de carburant observées ces dernières années dans les 3 zones fiscales de la République Démocratique du Congo ainsi qu'une présentation panoramique du cadre légal de la réglementation du prix des carburants en RDC.

2. Analyse factuelle de hausse récurrente de prix de carburant entre 2022 et 2024 en RDC

Dans l’économie libérale, la liberté de fixer le prix des biens et services est sacré par ceux qui en font l’offre, mais ils sont tenus à informer les autorités compétentes pour un contrôle approprié, tel est recommandé dans l’arrêté ministériel n•034/CAB/MIN H/ECO NAT/JK’/2018 portant mesures d’exécution de la loi organique 18-020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence, spécialement en matière des prix.

À cette mesure décrite ci-dessus quelques exceptions ont été accordées dans certains secteurs économiques, notamment le secteur des hydrocarbures, ce qui justifie le système d’un prix fixe administré appliqué à ce jour dans les stations-service.

Bien avant cela, depuis 2001 le gouvernement congolais avait fixé les modalités de révision de la structure des carburants terrestres ainsi que l’instauration d’un comité mixte de suivi de prix des produits pétroliers en vue d’analyser tout élément influençant la fixation des prix de carburant à la pompe. C’est un comité constitué de membres provenant du ministère de l’Economie, des Hydrocarbures, des Finances (DGDA), ainsi que la délégation des opérateurs pétroliers. La présidence du comité est confiée au ministère de l’économie et la vice-présidence au ministère des Hydrocarbures.

Le rôle de chaque ministère ne soit pas clairement défini dans ce comité, ce qui crée dans certains cas la confusion de rôle entre les délégués du ministère des Hydrocarbures et de l’Economie au sein dudit comité, allant jusqu’à pousser les membres de différents cabinets de ministres des Hydrocarbures à affirmer qu’ils ne partagent pas la responsabilité des différentes variations de prix de carburant. Quelle expertise le ministère des Hydrocarbures apporte aujourd’hui dans le comité de suivi des prix des produits pétroliers ? Une question qui mérite les réponses légales et factuelles.

Cependant l’article 5 de l’arrêté fixant les modalités de révision de la structure des prix de carburant stipule qu’à chaque variation à 5% du Prix Moyen Frontière (PMF) et/ou Taux de Change, cela doit influencer le prix à la pompe.

De janvier 2022 jusqu’au 24 avril 2024, la RDC a connu 9 hausses du prix de carburant, ce qui est un record dans l’histoire économique de notre pays, le prix d’essence a quitté de 2085 Fc/Litre jusqu’à 3475 Fc/Litre dans la zone ouest, soit une perte du pouvoir d’achat de 55% de la population. La situation a été pire dans la zone Nord et Sud où une inflation du prix du carburant a été maximale.

Au départ ces différentes hausses étaient justifiées par le conflit Russie-Ukraine, suite à la répercussion pétrolière qu’il avait occasionné dans l’industrie mondiale du pétrole, malheureusement quand on a observé de plus proche la corrélation entre les variations du prix de baril à l’international, un composant essentiel du prix platt’s oil gram (coût d’acquisition) et l’ampleur de hausses de prix carburant constatées en 2022 en République Démocratique du Congo, vous constaterez une illogique que l’Ukraine et la Russie puissent servir d’argument pour justifier toutes les hausses du prix vécues.

Observons:

- Prix moyen baril fin février 2022 : 97$/baril

- Prix moyen baril entre février et mi-avril 2022: 105$/baril

- Prix moyen baril entre mi-avril et fin mai 2022 : 120$/baril

- le 16/ avril/ 2022: 

Suite à la hausse du prix de baril de 97 $ à 105$, soit une variation de 16 %, le gouvernement a fait passer le prix de l'essence à la pompe de 2095 FC à 2195 FC, soit une augmentation de 100 FC qui représente une hausse à la pompe de 5% .

- Le 28 mai 2022: Suite à la persistance de la tendance haussière du prix à l'international 105$ à 120$, soit une hausse de 14 %, le gouvernement avait à son tour  fait monter le prix à la pompe de 2195 Fc à 2345 Fc soit une hausse de 7% à la pompe.

- Le 07 juillet 2022, 1 baril se vendait à 103$ (le gouvernement avait haussé de 100 Fc le prix de carburant en RDC, pendant qu’il y a eu baisse au niveau international et d’autres paramètres structurels sont restés constats).

La hausse de 16% du prix à l'international a fait augmenter le prix à la pompe à 5% au mois d’avril 2022 et la faible hausse du prix à 14% à l'international entre la période avril-mai 2022 a fait augmenter le prix à la pompe à 7%. Où a été la logique lorsqu'une hausse de 16 % a fait augmenter le prix à la pompe de 5% et une hausse de 14% a fait augmenter le prix à la pompe de 7%.

Par les exemples précités nous pouvons observer que la fixation  de prix des carburants en 2022 (hausse) ne répond nullement aux règles initialement préétablies à la matière (PMF, Tx de Change et Volume Commercial) avec risque de compromettre la pertinence de l’existence même du comité actuel de suivi de prix de carburant.

Le 24 avril 2024, le ministre de l’économie a signé un arrêté consacrant la neuvième hausse du prix de carburant entre 2022 et 2024 sans apporter la raison conjoncturelle dans son arrêté, il s’est limité à reprendre la formule protocolaire des arrêtés ministériels à la matière sans mettre à la disposition de l’opinion les tableaux explicatifs de différentes variations ayant motivées la récente hausse, les tableaux qui sont généralement annexés dans l’arrêté consacrant la variation du prix à la pompe.

Dans une situation économique déjà fragile, les congolais sont désormais appelés à trouver 200 FC de plus pour chaque litre d’essence ou gasoil à consommer , cela au risque d’apporter les répercussions inflationnistes de prix d’autres biens et services dans le marché congolais, principalement le prix de transport.

3. Recommandations 

Le prix de carburant est l’élément crucial pour le bon fonctionnement de l’économie nationale, les opérateurs pétroliers sont au courant de cette évidence il se peut qu’ils l’utilisent pour mettre à chaque moment la pression au gouvernement pour satisfaire leur gourmandise quelquefois au détriment du bien être collectif, pour cela nous recommandons ce qui suit au gouvernement :

- Encourager la création d’une autorité de régulation de l’aval pétrolier afin de mieux coordonner toutes les activités de l’importation jusqu’à la distribution des carburants.

- Exiger l’importation de produits pétroliers en pool, cela permettra au gouvernement à maîtriser les différents coûts d’acquisition des carburants à l’international jusqu’à l’arrivée aux frontières nationales.

- Lancer les appels d’offres locaux pour le ravitaillement des institutions publiques et parapubliques afin de permettre au gouvernement de bénéficier des avantages concurrentiels.

- Réformer le système de la structure des prix de carburant actuel afin d’équilibrer les intérêts entre les opérateurs pétroliers et le gouvernement.

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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