Comme à l'accoutumée après chaque deux semaines, Malangu Kabedi Mbuyi, gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), a informé le conseil des développements de la conjoncture économique du pays ainsi que des perspectives. En effet, a-t-elle indiqué, l'économie congolaise devrait maintenir une croissance solide et supérieure à la moyenne de l'Afrique subsaharienne en 2024 avec une tendance à la baisse de l'inflation.

Sur le marché des biens et services, Malangu Kabedi Mbuyi a souligné que l'inflation a ralenti au cours de la deuxième semaine du mois de juillet, attestée par un taux hebdomadaire de 0,31 % contre 0,39 % la semaine précédente. "En cumul annuel, l'inflation a sensiblement ralenti en 2024, se situant à 8,16 % contre 16,08 % pour la période correspondante en 2023", renseigne le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Au 21 juillet 2024, a-t-elle poursuivi, l'exécution du plan de trésorerie de l'État s'est soldée par un déficit de 107,2 milliards CDF, les recettes de l'État se chiffrant à 494,9 milliards CDF et les dépenses à 602 milliards CDF.

"Sur le marché de change, le FC s'est établi à 2790,09 CDF à l'indicatif et à 2876,57 CDF au parallèle, indiquant respectivement une appréciation de 2,14 % et une dépréciation de 0,38 % en rythme hebdomadaire. L'intervention de la BCC à travers la vente de 50 millions USD a contribué à l'appréciation observée", ajoute le compte rendu de la réunion.

L'amélioration du pouvoir d'achat des Congolais par la stabilisation du taux de change fait partie des six engagements du président Félix Tshisekedi annoncés lors de son investiture pour son second quinquennat. Le gouvernement Suminwa s'active pour prendre des mesures adéquates afin de maîtriser l'inflation et stabiliser la monnaie nationale dans le but de baisser le coût du panier de la ménagère.

Il s’agit de la continuation du combat mené sans succès par le précédent gouvernement pour stabiliser le taux de change alors que la monnaie nationale ne cesse de se déprécier face au dollar américain. Le taux de change varie entre 2800 FC et 2850 FC pour 1 USD. Cette situation impacte négativement le quotidien des Congolais et Congolaises.

Clément MUAMBA



Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, vient de rendre publics deux arrêtés ministériels. Le premier, signé le 26 juin 2024, porte les mesures de suspension temporaire d’importation des bières et boissons gazeuses en République démocratique du Congo. Le deuxième arrêté, signé le 5 juillet 2024, porte sur les mesures de suspension temporaire d’importation des ciments gris et des clinkers dans les parties sud-ouest et sud-est de la République démocratique du Congo.

Les deux arrêtés stipulent chacun ce qui suit dans son article premier :  « Article 1: Est suspendue, pour une période de douze (12) mois, l’importation des bières et boissons gazeuses sur l’ensemble du territoire national; Est suspendue, pour une période de douze (12) mois, l’importation des ciments gris et des clinkers dans les parties sud-ouest et sud-est de la République démocratique du Congo ». 

Dans le reste des articles, les deux arrêtés stipulent : « Article 2: N’entre pas dans le champ d’application du présent arrêté, toute importation effectuée conformément aux accords commerciaux bilatéraux ; Article 3: En cas de nécessité d’approvisionnement dans les parties du territoire national où les consommateurs ont un accès difficile aux produits locaux, les opérateurs économiques peuvent bénéficier d’une dérogation d’importation par le ministre ayant le Commerce extérieur dans ses attributions. Sous peine de nullité, aucune dérogation ne peut être accordée à une autorité en cette matière qui relève du pouvoir central ; Article 4: Sans préjudice des sanctions que les agents  des services et organismes publics habilités à exercer dans les frontières de la République démocratique du Congo peuvent encourir conformément à la législation en vigueur, les produits importés en violation des dispositions du présent arrêté seront réexpédiés ou détruits à charge du contrevenant; Article 5: Une évaluation semestrielle des présentes mesures se fait sous l’autorité du ministre ayant le Commerce extérieur dans ses attributions; Article 6: Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires au présent arrêté ; Article 7: le secrétaire général au Commerce, la Direction générale des douanes et accises (DGDA), l’Office congolais de contrôle (OCC), la Direction générale des migrations (DGM), la Direction du Programme national de l’hygiène aux frontières (PNHF) sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature « .

DESKECO/CC



La réunion du Comité de conjoncture économique de ce jeudi 18 juillet a annoncé la relance de certains projets phares du Gouvernement notamment le projet PDL 145 territoires.

Le comité a également mis en place des mécanismes contre la fraude minière et pétrolière pour maximiser les recettes de l'État.

« Nous avons évoqué la volonté de la Première ministre de vouloir relancer certains projets phares du Gouvernement notamment le projet PDL 145 territoires. Pour ce projet, il faut faire l’évaluation de ce qui a été fait et de solder les montants attendus par les agences de mise en œuvre pour clôturer le premier volet de ce programme », a rapporté le ministre de l’Economie Daniel Mukoko.

Pour financer ce programme, explique-t-il, le Gouvernement a besoin de plus de recettes.

« Au cours de la réunion de ce jour, nous nous sommes appesantis sur la problématique de la fraude sur nos produits miniers. C’est cette pratique qui consiste à minorer la valeur des produits miniers qui sortent de notre territoire national. L’on a aussi évoqué des questions de fraude sur des produits pétroliers. Les membres du Comité ont envisagé des mesures pour juguler ces mauvaises pratiques pour accroitre des recettes publiques dont le Gouvernement a besoin pour exécuter les projets d’investissement », a ajouté Daniel Mukoko.

Réguler les dépenses publiques

La réunion de ce jeudi visait aussi la stabilisation du franc congolais et la protection du pouvoir d'achat des citoyens, mais aussi la rationalisation et régulation des dépenses publiques, la discipline budgétaire pour le trésor et les interventions ciblées de la Banque centrale du Congo sur le marché de change.

« Nous avons aussi évoqué la question de la régulation des dépenses publiques de manière que les dépenses les plus essentielles soient exécutées. Et que l’exécution des dépenses par le Gouvernement ne vienne pas surcharger le marché de change. Ce qui se traduit suivant par la dépréciation de la monnaie nationale », a fait remarquer M. Mukoko. 

radiookapi.net/CC



La Cour des Comptes met en cause l’Inspecteur général des finances pour irrégularités dans la conduite d’une mission de service effectuée à la Gécamines des carrières et des mines (Gécamines) le 7 novembre 2023.

D’après le Parquet général près la Cour des Comptes, Jules Alingete a transformé l’objet d’une mission de contrôle des finances publiques en une mission de consultance.

« Les inspecteurs détachés pour effectuer la mission de 90 jours ont été doublement rémunérés. D’abord par le Trésor public et ensuite par la Gécamines. Au lieu de faire le contrôle, ces derniers se sont transformés en consultants de la Gécamines. C’est une faute de gestion », affirme le Parquet général près la Cour des Comptes. La même source précise par ailleurs qu’une mission de contrôle ne peut dépasser quinze jours ouvrables. Le contraire serait une violation des règles administratives.

Il faut souligner que cette convocation suscite des questions quant à la légalité de la procédure. Certains experts estiment que l’initiative devrait être déclenchée par le Premier Président de la Cour des Comptes. Le parquet, de son côté, se dit compétent pour instruire l’affaire, en se référant aux prérogatives lui conférées par la loi portant organisation et fonctionnement de la Cour des Comptes de 2018.

L’article 129 de la loi relative aux finances publiques reste explicite sur l’infraction qualifiée de faute de gestion. Jules Alingete serait mis en cause pour avoir obtenu un avantage injustifié d’environ 750.000 USD pour la période d’octobre 2023 à février 2024, entraînant un préjudice pour le pouvoir central. La procédure pourrait démarrer ce jeudi 18 juillet avec les auditions. « En cas de détection d’infraction pénale, le dossier sera transféré devant les instances judiciaires compétentes pour fixation », indique le Parquet général près la Cour des Comptes.

actualite.cd/CC



Le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde a présidé le mardi 2 juillet 2024, une réunion du Comité de Stabilité Financière (CSF), à laquelle ont pris part la vice-ministre des Finances, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, les directeurs généraux de la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP), de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) ainsi que de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP).

Plusieurs points ont été abordés au cours de cette rencontre, notamment l’état actuel et les perspectives de stabilité financière en RDC. Les discussions, rapporte une dépêche de la cellule de communication du ministère des finances, ont couvert en détail le secteur bancaire, le secteur des assurances, ainsi que d’autres points clés du Comité de Stabilité Financière.

La Banque Centrale a présenté une analyse approfondie du secteur bancaire, tandis que l’ARCA a fourni un rapport détaillé sur le marché des assurances, soulignant des indicateurs prometteurs depuis la libéralisation du secteur.

Dans son mot, le ministre des Finances a exhorté les membres du comité à renforcer leurs efforts pour faire du secteur financier un moteur de croissance pour le pays.

À en croire notre source, cette réunion marque une étape cruciale pour la stabilité financière et la croissance économique en RDC, reflétant les progrès positifs du secteur financier congolais.

Jephté Kitsita



Quand la dernière note de conjoncture en bref de la BCC soutient que les factures d’eau, d’électricité et même les coûts de logement affichent une tendance baissière, la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier n’a guère brossé l’embellie tant vantée. Bien au contraire, poussées inflationnistes et dégringolade continue du franc congolais par rapport au dollar ont été déplorées affectant ainsi négativement le pilier du chef de l’État de préserver le pouvoir d’achat de la population, conséquence de l’incompétence et de l’incertitude dans la conduite des politiques monétaire et de change de la BCC, contrairement aux directives levées en juillet 2023, par le Conseil des ministres pour sauver tant soit peu le franc congolais afin de préserver la stabilité du macroéconomique. Il a beau être champion de la masculinité positive, mais Fatshi a semblé manifester un certain mécontentement de la gestion de Mme Malangu.

Il fera trois ans, le 19 juillet prochain, depuis que Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi (66 ans, mariée et mère de deux enfants) a pris ses fonctions de gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC) à la suite de sa nomination, pour un mandat de 5 ans avec possibilité d’un renouvellement, par ordonnance présidentielle signée par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le 5 juillet 2021. Elle est secondée par Dieudonné Fikiri Alimasi et William Pambu Pambu respectivement 1er et 2ème vice-gouverneurs.

D’un Gouv de la BCC, le Congolais lambda autant que l’élite n’attendent que deux choses : la stabilité du taux de change et la maîtrise des prix intérieurs. À sa nomination, le cours indicatif de la BCC affichait 1 USD/ 1989 CDF, et, sur le marché parallèle, le taux de change était déjà à 2 000 CDF/$. Près de trois ans après, la monnaie nationale s’est complètement dégringolée face au billet vert. Selon la note d’information hebdomadaire de la Banque centrale portant sur la période du 7 au 14 juin 2024, le taux de change BCC s’est établi à 2834,18 CDF/$, et au parallèle à 2852,51 CDF/$. Le franc congolais s’est donc dévalué de près de 143%, et on frôlerait les 150% si l’on considérait le taux parallèle, qui est le plus achalandé et celui de la réalité du marché. L’on n’est pas retombé dans le cycle abyssal de la dépréciation de dernières années de la Banque du Zaïre, avec des gouverneurs Joseph Buhendwa, Godefroid Ndiang Kabul et Patrice Djamboleka Loma Okitongomo. À l’époque, suite à la rupture unilatérale de coopération avec le Zaïre décidée par les bailleurs de fonds, la Banque centrale se ravitaillait en devises fortes auprès – tenez-vous bien!- des creuseurs et négociants de diamant à Mbuji-Mayi, fief naturel de l’UDPS qui s’est déclarée alors opposition radicale !

Pour autant, les managers de la BCZ se trituraient les méninges pour doter le pouvoir d’achat du fonctionnaire d’une bouée de sauvetage face à la bourrasque de l’inflation. On a du mal à croire que la BCC a bénéficié d’un lit de 3,4 milliards de dollars des réserves en devises grâce aux appuis des institutions de Bretton Woods. Les réserves internationales ou réserves de change à la Banque centrale du Congo ont atteint 3 356,76 milliards de dollars américains au 17 septembre 2021, soit deux mois seulement après la nomination de Mme Malangu et de son équipe. La gouverneure s’était d’ailleurs félicitée de ce niveau record des réserves jamais atteint par la RDC. Cette performance n’est nullement le fruit d’une stratégie quelconque mûrie par la team manager de la BCC. D’ailleurs le communiqué de presse publié, le 21 septembre 2021 par la BCC cite parmi les facteurs de cette embellie des réserves de change, l’encaissement de l’allocation des droits de tirages spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) équivalent à 1,5 milliard de dollars.

– Le ras-le-bol de Félix Tshisekedi –

Mais fin 2023, l’opinion fait le bilan du quinquennat de Félix Tshisekedi et note, parmi ses points faibles, la chute continue du franc face au dollar. Lors de la campagne électorale pour la présidentielle, le candidat du pouvoir avait étalé, sur les ondes de Top Congo, tout son mécontentement sur le management de la Banque centrale. “Ce n’est pas dans mes prérogatives, mais par deux fois, j’ai convoqué une réunion avec les autorités de la BCC, pour leur demander ce qui ne marche pas…”, avait, en substances, confié le président-candidat sur la sempiternelle question de taux de change.

Mais à la BCC, le triumvirat, Malangu, Fikiri et Pambu, ne se montre guère à la hauteur de ce que le président attend de la BCC : de 2 300 CDF/$, quelques mois plus tôt, le dollar au taux indicatif de la BCC s’échange à 2679.60 FC , le 29 décembre 2023. Alors même, sur différents marchés de la capitale, autant que les cambistes de rue, tout le monde s’active à ce que la barre névralgique de 2500 CDF le dollar ne soit pas dépassée avant les festivités de nouvel an. Dans différents carrefours de la capitale (Rond-point Ngaba, Lemba-Super, Limete Place commerciale, Kintambo Magasin… DGC), des cambistes se passent le mot pour rabattre même le taux à 2450 CDF/$, question de ne pas enflammer les tarifs de biens et services.

– La BCC s’emmêle les pinceaux –

Six mois plus tard, la BCC s’emmêle les pinceaux avec des options superflues et contradictoires. En l’espace de 72 heures, Mme Malangu se rebiffe sur la décision imposant aux sociétés financières de paramétrer leurs terminaux de paiement électroniques (TPE) uniquement en franc congolais. La décision, s’est reprise, le 6 juin 2024, la Gouv, ne concerne pas les distributeurs automatiques des billets. « Il s’agit des terminaux qui sont dans des magasins, à la caisse. Lorsqu’un client a fini de faire ses courses, il peut payer à la caisse. Il peut payer avec des billets, tout comme il peut payer avec une carte bancaire. Il faut faire la différence. La mesure ne vise pas les distributeurs automatiques des billets », a indiqué Malangu Kabedi. L’option levée d’accompagnement du franc congolais dans le secteur du paiement est pourtant contenue dans sa lettre datée du 3 juin, adressée aux directeurs généraux des établissements de crédits et sociétés financières. Des experts en économie et finances publiques dont le prof Godé Mpoy ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour démolir la principale motivation de la BCC selon laquelle qu’à travers cette mesure, l’institut d’émission veut renforcer son dispositif d’encadrement du secteur de paiement, en lien avec les mesures d’accompagnement du franc congolais. Et comme pour se couvrir des effets-retour du “marché exclusivement en francs congolais”, Mme Malangu soutient que ces mesures ont été prises lors de la réunion ordinaire du Conseil des ministres du gouvernement de juillet 2023. Et pourquoi avoir mis près d’une année pour les mettre en exécution ? L’on serait tenté de répondre que la Gouv de la BCC n’en ferait qu’à sa tête. Avec l’accompagnement de deux vices-gouverneurs dont l’un s’est même auto-rétrogradé en chargé de communication en signant des communiqués de presse maladroitement rédigés. L’opinion se souviendra de l’émission, l’avant-veille de la noël 2022, de billets pimpant neufs de 20 000 FC avec une drôle signature qui a fait à de faux vrais billets à l’opinion. À mi-mai 2024, les réserves de change de la BCC titillaient les 6 milliards de dollars, se chiffrant en effet à 5 633,69 millions de dollars, soit un niveau correspondant à 3,04 mois d’importations des biens et services. Comparée à la période correspondante de 2023, la Banque centrale a accumulé près de 1 466,99 millions de USD. Ces chiffres-records ne sont que du vent, de la poudre aux yeux, pour l’opinion.

– Mme Malangu joue au Blumenthal! –

Pour certains analystes, les contre-performances de la BCC dans le taux de change qui entraîne de graves incidences sur les prix de biens et services, ont pour genèse la conception “Fmiste” des finances publiques dans le chef de Mme Malangu. Diplômée de l’université libre de Bruxelles, avant d’être nommée à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi a d’abord travaillé pendant une année au centre d’économie appliquée de l’université libre de Bruxelles, pendant deux ans à la Banque du Zaïre (actuelle BCC) au département des études. Elle a plutôt passé une très grande partie de sa carrière professionnelle au sein du FMI où durant 32 ans, elle a assumé de fonctions notamment de chef de division adjoint et chef de mission pour cinq pays, directrice du centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique de l’ouest, représentante résident du FMI au Bénin et au Cameroun, assistante du directeur de département Afrique, conseillère principale de l’administrateur chargé des pays africains francophones au conseil d’administration du FMI. Or ce n’est plus une révélation, nulle part sur le continent, le FMI en près de soixante ans de présence africaine, n’est parvenue à redresser les finances publiques d’un État.

 

L’institut d’émission, s’étonnent des experts, a préféré maintenir le taux directeur élevé, 25%! alors qu’elle soutient que l’inflation est en baisse. Dans ses notes de conjoncture hebdomadaires devenues sujettes à caution, la BCC soutient, en effet, qu’à mi-juin 2024, le taux d’inflation s’est affiché à 6,96% au 14 juin 2024 contre 8,40% à la même période en 2023. Et les coefficients de réserve obligatoire pour les dépôts de francs congolais à 10% et 0% pour les dépôts à vue et à terme. De même, pour les dépôts en devises, les coefficients de la réserve obligatoire restent inchangés à 13% et 12% pour les dépôts à vue et à terme, respectivement, a indiqué un récent communiqué de la BCC.

 

Le taux directeur est, en pratique, le taux appliqué par une banque centrale pour les prêts qu’elle octroie aux banques commerciales. Il permet de réguler l’activité économique. S’il est élevé, ce que la banque centrale s’emploie à lutter contre l’inflation. Plus le taux directeur est élevé, plus l’obtention de l’argent coûte cher aux banques commerciales. Et, en RDC, la population, les opérateurs économiques, les consommateurs paient le lourd tribut de cette politique. Mais il n’est que le FMI pour féliciter Mme Malangu, son produit !, “de la politique monétaire restrictive actuelle qui semble appropriée” pour Calixte Ahokpossi, chef de mission du FMI pour la RDC, qui a également salué “la volonté de la Banque centrale de prendre des mesures supplémentaires, si nécessaire, pour poursuivre la constitution de réserves internationales tout en préservant le rôle du taux de change en tant qu’amortisseur restent essentiels pour renforcer la résilience extérieure”. Il y a 45 ans, des déclarations similaires avaient valu à Blumenthal, représentant résident du FMI au Zaïre, une OQT, Obligation de quitter le territoire, comme on dit en France. Le général Eluki l’a exécuté, pas de manière commode! Dans ce contexte économique où le franc congolais connaît des turbulences continues sur le marché des changes, Félix Tshisekedi, sur qui, repose tout, ratés, couacs, bémols dans la gestion de la chose publique, doit évoquer un cas de force majeure pour remercier Mme Malangu et ses adjoints.

Pold Levi Maweja



Le siège social de la Rwabank situé sur l’avenue Colonel Lukusa n°18/66, commune de Gombe à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été saisi pour non-paiement d’une créance, en vertu de l’ordonnance du tribunal de travail de Boma, a-t-on appris jeudi d’un entretien.

«La saisie immobilière a été réalisée le 19 juin 2024 en vertu de l’ordonnance du tribunal de travail de Boma sous RAUT n°098 du 7 juin 2024 condamnant la Rwabank de payer à M. Mfuamba Ilunga Albert une créance évaluée à 1.157.000 Usd et 2.360.999.000 FC, soit plus de 1.850.000 USD, somme que cette banque a refusé de payer volontairement», a fait savoir Me. Ntumba Mukendi Mpunga, avocat du créancier Mfuamba Ilunga.

Et d’ajouter: «cette saisie a été effectuée régulièrement par voie d’huissier de justice, Me. Richard Kanda, selon le commandement aux fins de saisie du 19 juin 2024 notifié à la fois à la Rwabank et au Conservatoire des titres immobiliers de la Gombe, suivant la procédure du droit OHADA».  

Me. Ntumba Mukendi a signalé que suite à l’incapacité de cette institution financière de payer cette créance, son client Mfuamba, va procéder, dans les tout prochains jours, à la vente aux enchères de cet immeuble pour rentrer dans ses droits.

«La date et les conditions de vente de l’immeuble sont contenues dans le cahier des charges qui sera déposé incessamment suivant le droit OHADA au tribunal du travail de Kinshasa/Gombe, puis signifié à la Rawbank», a précisé cet avocat du barreau de Kinshasa/Gombe.

Il a, en outre, fait savoir que le contenu intégral du commandement aux fins de saisie tel que signifié et réceptionné par la Rawbank et le conservateur des titres immobiliers de la Gombe, a été déjà déposé à qui de droit.

ACP/ODM/CC



La République démocratique du Congo a obtenu l’organisation en octobre prochain à Kinshasa de la 15ème réunion du Conseil des ministres de la ZLECAF et du forum du secteur privé, réunissant les opérateurs économiques de l’Afrique Central,  a-t-on appris, jeudi, d’un entretien.

« Nous avons sollicité et arraché, au nom du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’organisation prochaine de cette activité dans la capitale Kinshasa. L’idée est de faire explorer les marchés créés par cette zone de libre échange, et procéder à l’installation d’une représentation de la ZLECAF à Kinshasa », s’est confié au téléphone à l’ACP, Dr. Julien Paluku Kohongya, ministre du Commerce Extérieur.

« Nous avons été en retraite dans l’archipel de Zanzibar en République Unie de Tanzanie, nous ministres africains du Commerce Extérieur, pour élaborer des stratégies afin d’accroître les échanges interafricains évalués aujourd’hui à 6% seulement. Nous avons, à l’occasion, harmonisé à même temps les règles d’origine des produits au niveau de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine-ZLECAF », a poursuivi le porte-parole de la 14 réunion des Ministres du Commerce Extérieur  dans l’archipel Tanzanien.

En outre, a ajouté le ministre, nous avons étudié des voies et moyens pour promouvoir le développement des chaînes de valeurs et des Zones Économiques Spéciales au niveau de cette Zone de Libre Échange.

Selon lui, les différentes résolutions devant constituer désormais le Plan Stratégique de 10 prochaines années de la ZLECAF,   seront soumises à la validation par les Chefs d’Etat africains au cours d’un prochain sommet.

« Je lance un appel à  mobiliser davantage les Chefs d’Etat africains, à s’approprier les objectifs de la ZLECAF qui contribueront à réduire la dépendance commerciale actuelle de l’Afrique vis-à-vis de ses partenaires extérieurs », avait laissé entendre le vice-Président de cet archipel, Hamed Suleiman Abdulla.

Rappelons que c’est encore Dr. Julien Paluku, dans le cadre de sa diplomatie économique agissante, qui a fait obtenir à la RDC, la libération en urgence des véhicules de transit saisis autrefois par les autorités ougandaises. Cet exploit a été également obtenu lors des assises de Tanzanie.

L’arrivée de ces véhicules  va, sans nul doute, contribuer à la baisse des prix des poissons et d’autres marchandises, qui se faisaient déjà rares sur quelques  marchés  dans le pays, a-t-on noté.

ACP/Célestin Lutete/CC

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Ali Kalonga

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