L’Assemblée nationale adopte, ce vendredi 22 novembre, le projet de loi de finances 2025. Il est revu à la hausse sur proposition de la commission Écofin qui l’examine en profondeur.
Il est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 51.133.596.828.082 FC (Cinquante-et-un mille cent trente-trois milliards cinq cent quatre-vingt-seize millions huit cent vingt-huit mille quatre-vingt-deux Francs Congolais). soit une croissance de 24,1%, par rapport à la loi de Finances de 2024, et 13,7% comparativement à la loi de Finances rectificative de l’année.
Celui présenté par le Gouvernement était quant à lui chiffré à 49.846,8 milliards de FC.
Dans son rapport dont l’économie a été présenté par le président Guy Mafuta, l’Écofin a dégagé des recettes additionnelles qui ont occasionnées la hausse de ce budget. Il apaise même les élus sur l’allocation de ces nouvelles recettes.
« La marge budgétaire totale dégagée s'élève donc à 2.457,3 milliards de FC, soit 1,15% du PIB, que la commission a affecté prioritairement aux secteurs porteurs de croissance économique et à ceux à fort impact social. Dans cette perspective, 37,6% des ressources dégagées ont été affectées aux infrastructures, 4,6% au secteur de l'éducation, 5,3% pour l'enseignement supérieur et universitaire ainsi que la recherche scientifique, 6,8% à celui de la santé, 6,8% à l'Energie, 3,7% au Transport et 5,4% à l'ensemble Agriculture, Pêche & Élevage et Développement Rural », explique-t-il.
Le rapport de l’Écofin était assorti des recommandations.
Parmi elles, figures celles spécifiques au Gouvernement en matière des recettes, notamment :
- Réaliser le plancher des recettes publiques tel que prévue dans la loi de Finances
- renforcer la mobilisation des recettes de l’état par la mise en œuvre des réformes du système fiscal national;
- Finaliser l’audit du secteur des télécommunications;
- Accélérer le processus de marquage moléculaire en vue d’accroître les recettes pétrolières
- Confier à l’hôtel des monnaies, l’impression de tous les imprimés de valeurs et le rendre disponibles en temps voulu auprès des tous les ministères et services d’assiettes;
- Finaliser la mise en œuvre de réformes susceptibles de booster la mobilisation des recettes.
Adopté en première lecture, le texte sera envoyé au Sénat pour une seconde lecture. Si la chambre haute l’adopte en des termes identiques avec ceux de la chambre basse du Parlement, il sera envoyé au Président de la République pour promulgation. S’il l’est en des termes non-identiques, une commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat sera mise en place pour aplanir les divergences. Si elle y arrive, tant mieux, le texte sera adopté à nouveau par les deux chambres. Si les divergences persistent, c’est la version de l’Assemblée nationale qui prime, selon la Constitution.
Berith Yakitenge