Dans l’affaire des sujets chinois tombés dans le filet de la justice congolaise pour traite des personnes, l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des personnes (APLTP), a appelé le Gouvernement, ce mercredi 17 novembre 2021 lors d’un point de presse tenu à son siège central à Kinshasa, à accélérer le traitement du projet de loi relatif à la traite des personnes, lequel va doter la justice congolaise, des lois spécifiques devant trancher le cas sous examen.
« Nous profitons de la présence de la presse, pour lancer un appel pressant au Gouvernement à travers le Premier Ministre, de transmettre au Parlement le projet de loi contre la traite des personnes pour examen en procédure d’urgence. Ce qui nous permettrait de mieux travailler avec la justice et les autres services techniques pour démanteler les réseaux criminels et protéger les victimes et les témoins », a déclaré la Coordinatrice de l’APLTP, Cécille Rebecca Meta Kasanda.
Après cela, la Coordinatrice de l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des personnes, a révélé en relatant le scénario ayant conduit à cette prise, qu’il y a plus de trois mois, l’APLTP avait reçu une dénonciation et une notification de l’existence de certaines résidences dans la commune de la Gombe et de boites de nuits, où les services sexuels étaient proposés et le paiement se faisait chez les propriétaires des lieux. « C’est grâce à la collaboration de l’APLTP à travers sa Commission technique restreinte que tous les services concernés ont été alerté et des enquêtes ont été menées en toute discrétion, afin de remonter la filière et n’agir qu’au moment opportun », a-t-elle confié à la presse.
« Le procès des victimes chinoises est une illustration type de l’exploitation de la prostitution d’autrui en vue de bénéficier des gains financiers. Les filles chinoises sont recrutées par un réseau des trafiquants chinois, installés dans notre pays pour une activité économique ou professionnelle bien déterminée et en vertu de laquelle, un visa et un permis de travail leur est accordé par les services compétents. Ces trafiquants se sont familiarisés avec les agents des certains ministères dont les affaires étrangères, le travail, l’intérieur, etc. Ces fonctionnaires congolais leur facilitent l’obtention de certains documents », a fait savoir la Coordinatrice Meta Kasanda.
Par ailleurs, elle a noté que le procès de ces sujets chinois intervient au moment où le Gouvernement congolais vient d’adopter au cours de sa réunion du 12 novembre dernier, le projet de loi contre la traite des personnes dont elle appelle la célérité dans le traitement. Ce projet de loi, annonce Madame Meta Kasanda, devrait être transmis au parlement pour vote, avant sa promulgation par le Président de la République.
Il sied de rappeler que 27 sujets étrangers et un congolais, sont poursuivis certains pour trafic et exploitation des personnes à des fins sexuelles, tandis que d’autres pour séjour irrégulier. Ces informations découlent de l’audience du 15 novembre dernier après que la justice congolaise ait démantelé ce réseau. Ces sujets étrangers constitués essentiellement des femmes chinoises ont été sexuellement dans les maisons de tolérance depuis plusieurs années par un proxénète arrêté au cours de cette enquête.