Six mille quatre cent-quatorze cas de violences basées sur le genre ont été répertoriés dans la province du Maniema au cours de l'année 2020. Ces statistiques ont été publiées samedi 27 novembre par la cheffe de division du Genre, famille et enfant, Kapunga Sifayao, à l'occasion du lancement officiel de la campagne de 16 jours d'activisme et séance de plaidoyer contre les violences faites à la femme.
Selon elle, la campagne de 16 jours d’activisme est une occasion d'exprimer les peines qui les accablent et de demander à ceux qui ont la facilité de s'impliquer pour son éradication.
Parmi les facteurs qui expliquent la persistance de ces phénomènes des violences au Maniema, Kapunga Sifayao évoque l'impunité des auteurs qui occupent la première place pour la violence sexuelle.
« Malgré la loi, la majorité de cas n'ont jamais trouvé une solution dans les juridictions compétentes de la place. Quant aux violences domestiques, c’est l'un des plus grands freins à l'émancipation de la femme et de la société n'ont aucun soubassement », a déploré Kapunga Sifayao.
Présent à la cérémonie, la présidente de l'assemblée provinciale, Gertrude Kitembo, promet « de réfléchir afin de proposer un édit sur cette question. »
« Ces statistiques sont accablantes, si vous connaissez la population de notre province qui est une population qui ne pas très dense, s'il y a ces chiffres là des viols, des violences faites à la femme, bien sûr ça interpelle tous Maniemiens, mais surtout nous la classe dirigeante. C'est une interpellation pour nous les députés provinciaux pour aider dans les efforts que nous devons faire, nous devons réfléchir très rapidement concernant un édit qui va nous aider à aller rapidement vers l'éradication de toutes sortes des violences », a affirmé Mme Kitembo.
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