La Coordinatrice de l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP), de la Présidence de la République, estime que le vote et la promulgation de la loi portant modification du code pénal et la répression de la traite des personnes est l’un des défis à relever afin que la lutte contre la traite des personnes produise des résultats « profitables à tous ».
C’était lors de la 2ème conférence internationale sur le Tourisme Mémoriel organisé par la Fondation Erick Impion au salon rouge des Affaires Étrangères. Kinshasa du 1 décembre au 3 décembre où la Coordinatrice de l’APLTP a abordé le thème « La traite des personnes en 2021 mythe ou réalité ».
Mme Cécile Rébecca Meta Kasanda a, avant tout, salué l’initiative des organisateurs de ladite conférence celle d’associer l’APLTP à la prise parole.
Dans son exposé, Cécile Rébecca Meta Kassanda a postulé avec des éléments à l’appui de l’existence bel et bien des cas de traite des personnes pour en exclure l’hypothèse d’un mythe.
Tablant directement sur les différents défis à relever pour arriver à des résultats « profitables à tous » en matière de traite en RDC, cette dernière a proposé : « le vote et la promulgation de la loi portant modification du code pénal et la répression de la traite des personnes ; la construction d’au moins cinq centres d’hébergements des victimes de la traite des personnes dans les provinces les plus touchées et dans la ville de Kinshasa ; la sensibilisation d’un grand nombre de personnes sur la traite des personnes ; la dotation des points focaux formés des moyens financiers et des outils de collecte des données de traite en province ».
Toujours parmi les défis, ajoute Cécile Rébeca Meta Kasanda, la formation spécifique des enquêteurs (OPJ et Magistrats du Parquet) des provinces les plus touchées en technique d’enquête et d’investigation en matière de traite des personnes ; le renforcement des capacités des avocats et assistants sociaux dans la prise en charge judiciaire et accompagnement psychosocial des victimes de la traite des personnes; le lancement de la ligne verte pour les victimes et les témoins avec couverture nationale ainsi que la mobilisation des ressources en vue de suppléer à la ligne budgétaire de l’APLTP.
Toutefois la Coordinatrice de cette Agence de la Présidence n’a pas manqué de donner des chiffres obtenus par l’APLTP entre autres dans la campagne « Ensemble dénonçons et combattons la traite des personnes », lancée en 2020 sur toute l’étendue du territoire national et qui a touchée à ce jour à atteint 359 424 personnes dont 184 566 femmes et 174 858 hommes; l’organisation de la formation des acteurs de première ligne sur la traite des personnes (dont 217 personnes réparties par catégorie et province) dans l’objectif de protéger et sécuriser les victimes.
L’APLTP compte, projecte-t-elle, créer en ce mois de décembre, un centre d’appels gratuits pour les victimes et les témoins mais également élaborer une stratégie de communication et de changement de comportement qui sera validé en atelier en ce même mois.
Signalons que l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) travaille en collaboration avec d’autres structures de coordination de lutte contre la traite des personnes dans le cadre de la plate-forme des membres de l’ILEA, de la SADC, de la CIRGL et CEAC. Cette plate-forme veille sur la ratification des instruments internationaux des droits de l’homme.