Pourtant non inscrit par le prococole d’État pour prendre la parole, le collectif de gouverneurs des provinces a au cours de l’ouverture de la 8ème session de conférence de chefs d’exécutifs provinciaux, dénoncé en premier lieu des « atteintes répétées et systématiques » portées à leur droit de mouvement par la Direction Générale de Migration. Pour les Gouverneurs, ces actes contribuent à « désacraliser » la fonction de gouvernement.
« Bien que la constitution dans son article 30 et les lois de notre pays garantissent à tous les citoyens le droit de circuler librement sur tout le territoire national, les Gouverneurs des provinces constatent avec amertume depuis quelques mois, des atteintes répétées et systématiques portées à leurs mouvements par des fonctionnaires de la DGM notamment à l’aéroport de N’djili contribuant ainsi à désacraliser et infatiliser la fonction de gouverneur de province aux yeux de la population », disent les Gouverneurs dans leur mémorandum lu devant le Chef de l’État.
Toujours dans leur mémorandum lu par le Gouverneur de la Tshuapa, Pancrace Bongo, le collectif de Gouverneurs prend pour illustration le cas Atou Matubuana qui a été « arrêté, traumatisé, ridiculisé et traîné dans les rues de la capitale ». Un traitement, selon eux, qui s’inscrit au « mépris de l’État de droit » initié par Félix Tshisekedi.
« La dernière illustration en date est l’humiliation subies par le Gouverneur du Kongo-Central, M. Atou Matubuana arrêté, traumatisé, ridiculisé et traîné dans les rues de la capitale par les services de sécurité comme un vulgaire Monsieur. Sans égards et sans aucune considération de son rang social pourtant revêtu de la qualité du Représentant du Chef de l’État en province et ce, au mépris de l’état de droit prôné par votre haute autorité », dénoncent-ils.
À cet effet, ils prient Félix Tshisekedi de « bien vouloir instruire les directions nationales des services concernées de respecter des gouverneurs des provinces ».