Le Président national du Rassemblement des Leaders Congolais, Barnabé Milinganyo Wimana vient d’être gracié par une ordonnance portant la grâce présidentielle accordée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, apprend-on des sources judiciaires.
Barnabé Milinganyo a été condamné à 3 ans de servitude pénale, en 2020 par le tribunal de paix de Gombe siégeant en procédure de flagrance, avec des dommages intérêts de 2 Millions des Francs Congolais et 10. 000 dollars américains pour avoir proféré des menaces de mort et offensé le Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Le désormais homme libre s’était illustré, en novembre 2020, sur les plateaux des télévisions par des propos outrageant le Président de la République au sujet de la suite à donner aux consultations.
Répondant à la question de savoir s’il n’y a ni coalition ni cohabitation, répondu comme (en lingala): «il y aura peut-être la démission du Président. C’est l’unique voie facile. Si le président ne veut pas faire tuer les gens, il faudra qu’il démissionne (…) Alors il deviendra sénateur. S’il ne le fait pas, il sera alors tué par balle».
Son procès avait retenu l’attention des milliers des congolais qui ont vu se propager sur les réseaux sociaux les images du prévu. Interrogé sur le sens de l’expression «Ako lia mbuma», Barnabé Milinganyo avait répondu, sans gêne : «il va manger le fruit».
Dans sa version devant les juges, l’accusé avait plutôt affirmé qu’il voulait simplement dire «il mangera le fruit). Sa traduction littérale ne cadrait pas toutefois avec le contexte.
Il sied de noter que Barnabé Milinganyo avait été appréhendé dans la nuit du 27 au 28 novembre 2020 vers minuit, au quartier Kinsuka pêcheur dans la commune de Ngaliema vers Binza-Pompage, alors qu’il tentait de traverser le fleuve Congo par pirogue pour Brazzaville.
Il s’était déguisé, pantalon avec jeans, T-shirt, un chapeau haut de forme et des lunettes fumées. Après inspection corporelle, les agents avaient retrouvé dans ses poches un téléphone portable Androïde de marque Alcatel qui avait permis aux services de renseignement, de suivre sa trajectoire, un tire-bouchon, 600 dollars américains et 54.000FC, un carnet d’adresse neuf avec un seul numéro de Brazzaville, sans aucune pièce d’identité.
Après contrôle de son téléphone, les agents avaient retrouvé des échanges des messages avec un numéro anonyme sur la préparation d’un assassinat contre le Chef de l’État.