Une année s’est déjà écoulée depuis la disparition de l’artiste danseur et entrepreneur culturel congolais, Dorine Mokha. Il s’est éteint le 8 janvier 2021 à Lubumbashi, à l’âge de 31 ans, suite au paludisme. Une épitaphe devait être posée à la place des artistes en son honneur. Selon nos sources, cela pourrait être fait finalement cette année dès les prochains jours.
Dorine Mokha est né en novembre 1989 à Lubumbashi (Haut-Katanga). C’était un artiste pluridisciplinaire avec la danse en tête. Comme danseur et chorégraphe, il a livré plusieurs spectacles tant au niveau national qu’international. Il a aguiché le public à Berlin lors de la Biennale le 24 janvier 2020 avec sa performance « Entre deux …». Cette même performance a été projetée lors de l’exposition d’art contemporain « Labo Kontempo » d’octobre à novembre 2021, au musée national de la RDC.
Deux cérémonies de performance artistique et de requiem ont été organisées pour rendre hommage à Dorine Mokha, quelques jours après son décès. A Yolé/Africa, à Goma et à l’académie des beaux-arts, à Kinshasa. La levée du corps, l’exposition et l’inhumation au cimetière Kasangiri ont eu lieu le 12 janvier 2021. Dorine avait remporté en 2018, le Prix Lokumu du meilleur danseur de l'année. Outre la danse, Mokha écrivait, chantait, réalisait des films.
Il est co-fondateur de ART'gument Project, un collectif promouvant la prise de parole grâce à des actions sociales, culturelles et artistiques. Militant des droits des personnes LGBT, il initie le projet d'un film en 4 parties dénonçant l'homophobie en RDC. Son œuvre s'inspire des violences et discriminations qu'il a subies.
Emmanuel Kuzamba