Dans sa communication lors de la 41e réunion du conseil des ministres, le Chef de l'État Félix Tshisekedi est revenu sur l'urgence de la mise en place d'un dispositif répressif adapté à la cybercriminalité. Au regard des dérapages constatés sur les réseaux sociaux notamment le harcèlement sous diverses formes, l'usurpation d'identité numérique, la diffusion du matériel à contenu tribaliste et des conséquences éventuelles, le Président de la République face aux limites des dispositifs légales actuelles dans la répression de la cybercriminalité a invité le gouvernement à finaliser le projet du Code du Numérique.
"L'adaptation de ce code nécessitera la réécriture de la loi pénale mais aussi prenant en compte notamment les questions de la preuve électronique. Le président de la République a aussi appelé à la responsabilité de chacun de nos concitoyens, les médias et autres structures qui facilitent, véhiculent toutes formes de criminalité de se remettre sur le droit chemin en évitant d'agir en marge de la loi car a-t-il insisté, il est temps que force revienne à la loi et à elle seule sans égard à des considérations inadmissibles", dit le ministre des PTNTIC Augustin Kibassa Maliba dans le compte rendu fait vendredi 18 février 2022.
Pour la matérialisation du Plan national du numérique, le Chef de l'État a créé dans ce gouvernement le ministère du Numérique. Le rôle et la mission du ministère du Numérique est d’accompagner l’Etat à mettre en place une politique de gestion des données de manière à améliorer la gouvernance publique, à lutter contre plusieurs fléaux qui rongent notre administration dont la corruption, le défaut de traçabilité et de rédévabilité.
Pour les autorités congolaises, c’est une nécessité de doter la RDC d’une politique de la gestion, de conservation, d’échange des données, dans un monde où l’information est devenue un enjeu majeur non seulement pour les individus mais surtout pour le développement des Etats.
Clément Muamba