L’ancien conseiller spécial du Président de la République en charge de la sécurité, devra être libéré ou transféré devant son juge, a plaidé vendredi 11 mars, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ). Dans une lettre adressée à l’administrateur général de l’Agence nationale de renseignements (ANR), le président de cette ONG, Georges Kapiamba, pense qu’après plus d’un mois de garde à vue, sa détention dans les geôles de l’ANR devient arbitraire.
« L’ACAJ a adressé une lettre à l’administrateur général de l’ANR pour lui exprimer sa désapprobation totale au regard du caractère arbitraire de la garde à vue de M. François Beya depuis plus d’un mois. Elle a attiré l’attention de l’administrateur général de l’ANR sur le fait que cet état de chose contraste gravement avec le discours porté par le Président de la République en ce qui concerne la promotion et la protection des droits de l’homme, et surtout le principe de l’Etat de droit », a déclaré Georges Kapiamba.
ACAJ recommande vivement à l’administrateur de l’ANR de prendre des dispositions pour le remettre en liberté ou le transférer devant le juge compétent « s’ils ont des raisons de croire que les faits pour lesquels il a été arrêté peuvent être des faits constitutifs d’atteinte à la sûreté de l’Etat. »
C’est depuis le 8 février que le Conseiller spécial du Chef de l'État en matière de sécurité a été arrêté par l'ANR sur fond de rumeurs de tentative d'un coup d'État.
Trois jours après son arrestation, le porte-parole du Président de la République avait fait part des accusations portées contre François Beya par l'ANR relatives à l'atteinte à la sûreté de l'État.
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