Le ministre des Droits humains, Fabrice-Albert Puela a appelé l’Assemblée nationale à faire des réformes pour « faire tomber la cuirasse des immunités » derrière laquelle se cachent plusieurs politiciens, « auteurs intellectuels » des tueries dans la province du Kasaï. Il a fait cette demande lundi 14 mars à Tshikapa, à l’occasion du lancement des consultations populaires nationales sur la justice transitionnelle.
« Lorsqu’il y a mort d’hommes, nous savons que dans l’arsenal des droits humains, la valeur transcendantale, c’est le droit à la vie. Et lorsque quelqu’un par un quelconque de ses actes a causé la mort à des hommes, il ne peut pas se permettre de se cacher derrière ses immunités », a rappelé Fabrice Puela, faisant notamment allusion aux atrocités subies par les populations en 2017 dans le phénomène Kamwina Nsapu.
Et le ministre des Droits humains d’insister :
« Nous saluons la présence des dignes représentants du peuple, pour que des vraies réformes aient lieu à l’Assemblée nationale pour que nous, les hommes politiques, nous les responsables politiques qui tirons les ficelles en envoyant nos populations à la boucherie, puissent faire tomber la cuirasse des immunités. »
Fabrice Puela estime que les populations victimes des atrocités doivent se parler, connaître la vérité de ce qui s’est réellement passé et se pardonner.
« Si l’Etat était, si pas commanditaire, alors complice des atrocités des crimes crapuleux et odieux, des crimes des guerres et des crimes contre l’humanité commis au sein de l’espace Kasaï et pire encore au sein du palais royal et sacré du chef Kamwina Nsapu, il est disposé, je parle de l’Etat. Il est disposé non seulement à faire en sorte que la vérité soit connue, mais que les gens se parlent, et se pardonnent, mais aussi et surtout qu’il y ait des poursuites judiciaires », a plaidé le ministre, qui pense que ce pardon ne viendra pas sans justice.
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