RDC: dans son programme d’ambassadeur de la culture congolaise, Koffi prévoit un symposium sur le livre scolaire de l’histoire de la rumba



L’artiste chanteur congolais Antoine Christophe Agbepa Mumba alias Koffi Olomidé a présenté, le 12 mars dernier, son programme de première année en tant qu’ambassadeur de la culture congolaise. L’un des 7 points évoqués dans le programme prévoit l’organisation d’un symposium sur le livre scolaire et parascolaire de l’histoire de la rumba.

Le lieu choisi est la faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Kinshasa, au département des sciences historiques. Koffi voudrait réunir les historiens, écrivains, pédagogues, musicologues, bédéistes, éditeurs et bien d’autres experts.

ACTUALITE.CD a interrogé à ce sujet un écrivain et enseignant d’école secondaire. Yann Kheme dispense, au collège Cartésien, le cours de français et de littérature. Il affirme que ces ouvrages permettront aux élèves congolais de se familiariser avec l'histoire de ce patrimoine national, devenu mondial. Mais aussi d'apprendre ses codes, ses contenus, et donc de se plonger dans leur propre histoire.

« Que ce soit en tant qu'écrivain ou en tant qu'enseignant, les projets d'édition de livres sont toujours bien accueillis. Et ils suscitent encore de l'admiration lorsqu'ils abordent notre vécu, les réalités que nous vivons au quotidien. Parmi les richesses immuables que nous possédons, il y a le fleuve, il y a aussi la rumba. Les valoriser ainsi est un motif de fierté », dit-il.

Enseigner la rumba en langue nationale

Il se pose tout de même la question de savoir si ces ouvrages seront écrits en langue nationale ou en français, langue officielle. Si cela est fait en langues nationales, ce sera le plus grand bien des élèves, reconnaît Yann Kheme.

« La petite expérience a montré cependant que les élèves sont plus intéressés et s'investissent beaucoup quand on leur enseigne l'histoire littéraire congolaise, la musique congolaise, surtout dans les langues d'ici, leur langue du cœur. Beaucoup rêvent encore en lingala, swahili, ciluba et kikongo », ajoute-t-il.

Quant à l’impact de ces écrits sur les enfants, Yann Kheme pense que cela dépendra largement du contenu et des auteurs qui les auront écrits. Il leur recommande de penser au public pour lequel ces livres seront écrits et les rendre intéressants. Aussi de penser aux genres littéraires qui intéressent le plus les enfants.

Emmanuel Kuzamba

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