A l’occasion de la journée mondiale de l’art célébrée le 15 avril, la ministre congolaise de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu a, dans un discours de circonstance, rendu hommage aux artistes congolais. Citant quelques noms, elle a également rassuré l’accompagnement de son ministère pour tout artiste.
Mme Kathungu, qui était au Sénat pour répondre, en début de semaine, à une question orale avec débat lui adressée par le sénateur Dénis Kambayi, a saisi l’occasion de frôler d’autres points relatifs à son secteur dont le droit d’auteur.
« Au ministère de la Culture, Arts et Patrimoines, je suis très avancée dans la question des droits d’auteurs et droits voisins mais aussi, l’éthique dans nos Arts et la vie des artistes. Je voudrais vous rassurer que je suis défenseur des droits humains et que les droits des artistes sont aussi les droits de l’homme », a-t-elle assuré.
Elle recommande le partage dans nos milieux les plus proches, de la diversité des expressions artistiques pour donner conscience aux consommateurs.
« La création artistique doit être expliquée dans la société. La population qui consomme nos œuvres doit être informée de la lourdeur de notre métier d’artiste. Créer une œuvre d’art, c’est participer à la création divine et nous sommes, nous artistes, des privilégiés pour avoir reçu ces dons », a-t-elle fait savoir.
Pas d’art sans artiste
La journée mondiale de l’Art est célébrée avec l’objectif de renforcer les liens entre la création artistique et la société, mais aussi promouvoir une meilleure conscience sur la diversité des expressions artistiques. Mais autant on parle d’art, autant il faut parler des artistes qui le font. La ministre de la culture, arts et patrimoines l’a fait, honorant sans exception les artistes congolais.
« Je loue les artistes architectes et tous ceux qui travaillent dans l’urbanisme. Ils sont dans le premier Art. La beauté architecturale de nos maisons partout dans nos villes et l’originalité de leurs créations, sont une expression particulière du savoir-faire », a-t-elle déclaré.
En énumérant chaque art selon l’ordre, Mme Kathungu se dit convaincue qu’en RDC, l’Art est devenu scientifique et la culture est notre identité.
« Le 2eme Art avec les Sculpteurs, donne au monde la joliesse des œuvres. Tout le monde a une œuvre sculptée dans sa maison, sur son bureau, dans nos rues. Honneur à vous sculpteurs », ajoute-t-elle.
Elle a respectivement évoqué la Peinture et le Dessin, la musique, la littérature et la poésie ; le théâtre, la danse, le mime et la comédie ; le cinéma, l’art médiatique, signalant que la télévision a été créée pour véhiculer la culture et pas la politique ; et la bande dessinée.
« Honneur aux bédéistes Congolais qui se distinguent partout dans le monde dans différentes compétitions. Les caricaturistes aussi, au quotidien, nous font lire les nouvelles autrement. Dans chaque magazine, chaque journal, chaque livre d’actualité et ailleurs, le 9eme Art est présent avec prestige. Le célèbre Tembo Kash, que j’ai récemment reçu à mon cabinet, avec ses bandes dessinées et ses caricatures, est une illustration de la grandeur du 9ème Art », a rappelé la ministre.
Une 10ème catégorie peut être ajoutée à la liste d’art, qui est presque une nouveauté, c’est les jeux vidéos dans la création desquels la ministre félicite les jeunes qui s’investissent se lançant dans la modernité.
En lançant cette journée aux Nations-Unies, il y avait comme un souhait de promouvoir le développement, la diffusion et la jouissance de l’Art. La première journée mondiale de l'art a été organisée en 2012, à l'initiative de l'International Association of Art (IAA) appuyée par l'UNESCO.
La directrice générale de cette organisation, Audrey Azoulay a, pour sa part, dans son discours sur la journée, rappelé que l’art peut nous unir et nous relier même dans les situations les plus difficiles comme les conflits, les guerres ou encore la pandémie. Elle a souligné l’importance vitale de l’art et de la culture pour l’humanité ainsi que leur rôle fondamental dans l’atteinte de l’unité et de la résilience.
Emmanuel Kuzamba