L’étau se resserre autour du journaliste et patron de la chaîne Youtube CPL TV, Pero Luwara.
Sous le collimateur de la justice depuis le mois d’avril pour imputations dommageables dans une affaire qui l’oppose au ministre des Hydrocarbures, Pero Luwara est cette fois-ci recherché après ses propos « outrageants et dévalorisants » contre le président de la République, Félix Tshisekedi.
Selon un avis de recherche transmis notamment à l’administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), au directeur général de la Direction Générale de Migration (DGM), Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise et autres services de sécurité par le procureur général près la cour d’appel de Kinshasa/Matete, ce journaliste est recherché pour « offense » au Chef de l’Etat infraction prévue et punie par l’article 1 de l’Ordonnance-Loi n°300 du 16 décembre 1963 sur la répression des offenses envers le chef de l’Etat.
La même source précise par ailleurs que, le journaliste serait actuellement en fuite.
Les faits
Ce journaliste, ancien de Digital Congo TV mieux connu pour ses prises de position tranchantes, s’est récemment illustré par des propos que d’aucuns qualifient « outrageants » à l’égard du président Tshisekedi alors qu’il critiquait de manière dure la gestion du pouvoir en place.
Le bémol est que dans sa récente émission « Decry Spécial FATSHI, chronique d’un pyromane dans la peau de sapeur pompier », le journaliste a fustigé et décrié le tourisme au sommet de l’état en passant par le détournement et « la libido » du président de la république qui désacralise l’état.
« Si nous avons chassé kabila pour que Félix Tshisekedi vienne au pouvoir exposer ses envies libidinales exagérées ; sa libido derbondante sur la place publique! Si nous avons chassé kabila pour que Felix Tshisekedi prenne les services de securité akotisi yango na makambu ya mbeto dans son infidelité dans son aldultere….Kabila nous te demandons pardon », a-t-il déclaré.
En marge de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya a condamné ces propos qui selon lui « frisent l’injure vis-à-vis du président de la République ».
« Je dénonce avec la dernière énergie le dérapage constaté il y a quelques jours avec des attaques systématiques et des propos frisant l’injure à l’endroit du président de la République, chef de l’État. Aucune liberté ne peut s’exercer sans respecter la liberté des autres », a tonné le ministre de la Communication et Médias.