"Je ne porte pas sur mes mains le sang Mzee, à qui je suis resté fidèle et loyal jusqu'à la mort et même après celle-ci".
C'est la déclaration faite par le colonel Eddy Kapend, le mardi 17 mai 2022, à l'occasion de la commémoration de la journée nationale "de la Révolution et des Forces armées de la République démocratique du Congo", journée qui marque le renversement du régime Mobutu par Mzee Laurent Désiré Kabila.
Devant la presse, il a affirmé que l'opinion a été trompée et lourdement manipulée par les ennemis du peuple congolais pour cacher la vérité et le sacrifier au sujet de l'assasinat de celui qu'on a surnommé, non sans raison, de "soldat du peuple".
Le colonel Eddy Kapend a saisi cette occasion pour exprimer sa disponibilité à servir sa nation, derrière la vision du président de la République et chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi, à prêter mains fortes aux efforts déployés par ce dernier pour pacifier la RDC en général, particulièrement sa partie Est.
"En ce qui me concerne, je ne ménagerai aucun effort pour répondre à l'appel de la patrie, derrière le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, dont la volonté ne fait l'ombre d'aucun doute, pour sortir le pays de l'insécurité qui sévit à l'Est, consolider l'unité du pays afin d'engager le pays dans l'exaltante œuvre de la réconciliation nationale", a-t-il indiqué.
Parlant du forum sur la réconciliation des Katangais qui se tient actuellement au Haut-Katanga, l'ancien membre de la sécurité rapprochée de feu président Laurent Désiré Kabila a affirmé que la vraie réconciliation est au niveau national, pas réduite à une province. Il a mis en garde contre une réconciliation sur fond des calculs politiciens.
Avant de clore son propos, Eddy Kapend a proposé que le forum sur la réconciliation des Katangais qui se tient à Lubumbashi puisse élargir son thème et le reformulant de la manière suivante : "Frères et sœurs un jour, frères et sœurs toujours, avec tous les Congolais". Une façon pour lui d'insister sur l'unité nationale, plutôt que celle d'une communauté donnée.
Arrêté et transféré à la prison centrale de Makala au lendemain de l'assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila en 2001, Eddy Kapend a recouvré la liberté le 8 juin 2021, à travers une grâce présidentielle de Félix Tshisekedi signée au mois de décembre. Condamné à la peine capitale le 7 janvier 2003, pour « attentat, tentative de coup d’État, complot, association de malfaiteurs, disparition d’armes de guerre, abandon de poste, trahison », Eddy Kapend a passé 20 ans en prison avant sa libération.
Orly-Darel Ngiambukulu