Les participants au Forum sur l'unité et la réconciliation des Katangais appellent les autorités politiques de la République démocratique du Congo à libérer certains Katangais dont l'ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Daniel Ngoy Mulunda, arrêtés pour leurs opinions politiques.
Dans leurs recommandations lues dimanche 22 mai 2022, par le père Jean Nyembo, rapporteur de l'Assemblée Épiscopale de la province ecclésiastique de Lubumbashi qui a organisé cette rencontre des trois jours, les participants ont aussi exigé la fin des flux migratoires qui d'après eux, perturbent l'ordre social.
Voici les recommandations dont une copie est parvenue à la presse :
1. La création d'un cadre permanent de concertation des résolutions des conflits entre filles et fils du Katanga, un conseil d'arbitrage de réconciliation ;
2. La création de la mise en place d'une commission spéciale du Katanga pour les questions de développement intégré et d'investissement du Katanga ;
3. La création d'un centre d'études et de recherche Katangais.
Aux filles et fils du Katanga, le forum recommande sur l'unité et la réconciliation des Katangais a noté :
1. De donner le meilleur d'eux-mêmes afin d'accomplir pleinement leurs rôles pour le développement de l'espace du Katanga et de la République démocratique du Congo ;
2. De faire leur, le serment de Muzée Laurent Désiré Kabila de ne jamais trahir le Congo et de s'engager à ne jamais trahir le Katanga ;
3. De préserver l'unité du Katanga et de résister contre toutes menaces à l'identité katangaise d'où qu'elle vienne ;
4. De garantir la maîtrise de l'espace politique, socioéconomique et culturel du Katanga par les Katangais ;
Aux autorités politico-administratives du Katanga, les participants recommandent :
1. De mettre fin à toutes les milices constituées des partis politiques. Ainsi, nous en appelons de manière pressente à nos soeurs et frères Bakata Katanga et à toute autre groupe armée de déposer les armes ;
2. De prendre sans délai des édits pour la protection et la cartographie des terres agricoles coutumières ;
3. D'œuvrer en vue de favoriser l'avènement rapide du fédéralisme dans notre pays ;
4. D'initier une loi devant aboutir à l'uniformisation nominale de toutes les provinces issues du démembrement du Katanga en mettant en exergue la dénomination Katanga comme l'avait déjà suggéré les évêques membres de l'Assemblée Épiscopale de la province Ecclésiastique de Lubumbashi ;
5. D'arrêter toute spoliation et de se poser à toute prédation tant interne qu'externe de nos terres.
Aux autorités nationales :
1. De mettre fin aux flux migratoires massifs opérés sans aucun respect de la dignité humaine et perturbant l'ordre social et public ;
2. La libération des soeurs et frères Katangais en état d'arrestation pour leurs opinions politiques dans un esprit de réconciliation nationale ;
3. De créer des conditions de retour au pays et dans notre province des soeurs et frères injustement traqués et contrés à l'exil ;
4. De réserver l'octroi des zones d'extraction artisanale des minerais en priorité aux populations locales autochtones, propriétaires ancestraux des gisements miniers conformément à l'esprit de code minier révisé de 2018.
Il est à noter que la lecture des recommandations a été suivie par une poignée des mains symbolisant la réconciliation entre l'ancien président Joseph Kabila et l'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi en présence de l'archevêque métropolitain Fulgence Muteba.
Patient Lukusa, à Lubumbashi