Lors de son intervention au sommet des Chefs d’État et de gouvernements de l’Union Africaine tenu à Malabo, en Guinée Équatoriale, le vice-premier ministre, ministre des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula, a soutenu que la RDC paie un lourd tribut de son hospitalité depuis le génocide perpétré au Rwanda, en 1994.
Pour le ministre congolais des Affaires Étrangères, ce lourd tribut se caractérise notamment par les violations massives des droits humains ; le viol des femmes ; le pillage systématique des ressources naturelles ; la destruction du tissu écologique et des infrastructures, mais aussi les massacres répétés des populations de l’Est du pays par des groupes armés nationaux et étrangers, alliés au terrorisme international.
« Tous ces crimes économiques et contre l’humanité, et toutes ces atrocités ne cessent d’endeuiller notre pays depuis 28 ans. Nous connaissons les souffrances des réfugiés et des personnes déplacées et surtout le coût financier, économique des crimes humaines dans notre continent », a fustigé le patron de la diplomatie congolaise.
Le MAE a par ailleurs rappelé que la RDC a l’expérience et une conscience aigue en la matière, raison pour laquelle la délégation congolaise aux assises a déposé à la commission six amendements au projet de la déclaration de ce sommet humanitaire.
« Ces amendements portent sur les défis humanitaire en Afrique, notamment le terrorisme, la reconstruction et le développement post-conflit », a renseigné Christophe Lutundula.
En outre, le vice-Premier ministre des Affaires Étrangères cité par l’Agence de Presse Congolaise a fait savoir qu’à l’heure actuelle, la RDC connaît un accroissement inquiétant du nombre des personnes déplacées par suite des attaques meurtrières des groupes armés dont le Mouvement du 23 mars (M23), mouvement défait en 2013 par la brigade d’intervention de la MONUSCO, et ressuscité plus de 10 ans après par des pays voisins qui le soutiennent en armements lourds et en hommes contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la province du Nord-Kivu, à l’Est du pays.
Il faut rappeler à juste titre que la République Démocratique du Congo accuse avec preuves en appui, le Rwanda d’avoir soutenu les rebelles du M23 considérés désormais comme terroristes dans les attaques menées simultanément contre les positions des FARDC à Rutsuru et Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu.