La mission conjointe du Haut niveau du conseil consultatif pour les femmes, la paix et la sécurité dans la région des grands lacs conduite par l'ancienne présidente de la République centrafricaine Catherine Samba Panza, retourne avec une note de satisfaction après un séjour de plaidoirie auprès des autorités congolaises du 12 au 15 juillet 2022.
Pendant 4 jours, cette mission s'inscrivait dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations du 10è sommet de mécanisme régional de suivi de l'accord-cadre d'Addis-Abeba tenu à Kinshasa en février dernier et de la troisième assemblée générale du forum régional des femmes tenu au Burundi en mai 2022.
Elle a échangé avec différentes organisations des femmes et des jeunes d'un côté afin de recueillir leurs désidératas et les autorités politiques et judiciaires dont le président du sénat, le président de la cour constitutionnelle et le premier ministre de l'autre côté afin de plaider pour l'implication des femmes dans le processus politique et de paix dans le cadre de la diplomatie préventive. Ces dernières leur ont rassuré de la prise en compte de ce plaidoyer.
« (...) Que les femmes soient écoutées, soient entendues, soient impliquées dans les initiatives de paix qui sont en cours actuellement. Les femmes congolaises attendent le soutien des autres femmes de la région et c'est ce que nous sommes venues faire, leur apporter un message d'espoir en disant que nous vous avons écouté, nous prenons en compte vos préoccupations, vos attentes, vos besoins. Nous allons les porter où il faut auprès des autorités nationales mais également auprès des dirigeants de la sous région pour que votre situation puisse s'améliorer », a laissé entendre Catherine samba au cours d'un point presse le vendredi 15 juillet.
Cette mission a aussi reconnu les avancées enregistrées sur la représentativité de la femme dans les instances de prise de décision notamment le gouvernement central mais aussi la nouvelle loi électorale qui ouvre une brèche à plus de participation de la femme aux élections.
Sur le plan sécuritaire, la mission a noté une incidence humanitaire qui affecte la partie Est de la RDC avec des déplacés internes et un afflux massif des réfugiés dont les femmes, les enfants, les personnes vivant avec handicap et les personnes âgées.
Elle s'est par ailleurs félicité des efforts fournis par toutes les parties prenantes pour mettre fin à la guerre d'agression dans cette région du pays.
Notons que cette mission était composée du Réseau des femmes pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix (Fem Wise-Africa) organe de l'ONU, le bureau de l'envoyé spécial des Nations-Unies pour la région des Grands Lacs, le mécanisme conjoint de vérification élargie de la CIRGL, en partenariat avec le gouvernement congolais.
Christel Insiwe