Pour Jean-Marc Kabund Félix Tshisekedi doit être considéré « comme un danger au sommet de l’Etat ». Au cours d’une conférence de presse lundi 18 juillet, il a appelé à la venue d’un nouvel ordre politique qui sera incarné par son parti politique « Alliance pour le changement » dont l’autorisation n’a pas encore livrée par le ministère de l’intérieur.
Dans son discours, Il a dénoncé l’incompétence du régime dont le projet RAM qu’il a qualifié d’escroquerie d’Etat, fustigé des « multiples et improductifs » des voyages diplomatiques de Félix Tshisekedi.
Selon lui, le président de la République prépare un glissement du calendrier électorale et une fraude massive aux prochaines élections.
Il a également dénoncé "un régime des jouisseurs "dont il faut barrer la route.
Mr Kabund a été secrétaire général et président intérimaire de l’UDPS. En première ligne dans la lutte contre le basculement de la majorité en défaveur de Joseph Kabila, il avait, par la suite, été radié de son parti après des désaccords profonds avec Félix Tshisekedi et une expédition punitive de la Garde présidentielle à son domicile des suites d’une altercation entre un militaire de cette unité de l’armée et sa garde rapprochée.
Jean-Marc Kabund a aussi occupé le poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Sa démission en mars dernier de cette fonction était consécutive à la confiance qui lui a été retirée par les députés du parti présidentiel.
Après cette démission, il avait annoncé l’ouverture « d’une nouvelle page de l’histoire, qui sera écrite avec la sueur de notre front, qui coulera chaque jour qu’on affrontera les brimades, humiliations et tortures ».
41 ans, l’élu de Mont Amba (Kinshasa) a gardé son siège à la chambre basse du parlement et est membre de la commission politique administrative et juridique (PAJ).
Ivan Kasongo