A travers une déclaration faite ce mardi 26 juillet, après deux jours de manifestations anti-Monusco notamment dans les villes de Goma et de Butembo, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Lieutenant Général Constant Ndima Kogba a interdit toutes manifestations sur la voie publique.
Le Lieutenant Général Constant Ndima Kogba explique dans sa communication que cette décision est prise suite aux actes de pillage, de vandalisme, de destruction méchante et l’atteinte aux propriétés publiques et privées provoqués par les manifestants lors de deuxième dernières marche anti-Monusco organisé lundi et Mardi dans la ville de Beni, Butembo et Goma.
L’exécutif du Nord-Kivu qui dit comprendre le ras-le -bol, l’exaspération et le niveau de déception de la population, juge cependant, intolérables et inacceptables les dérapages enregistrés ci et là sur le terrain ainsi que la récupération de la situation par les pêcheurs en eaux troubles avec comme conséquences des pertes matériels et en vies humaines et de blessés parmi les populations civiles, les militaires et policiers ainsi que les casques Bleus.
« Face à cette situation très préoccupante et inquiétante qui doit vite être maîtrisée, je joins la police nationale congolaise et les autres forces de sécurité de prendre toutes mesures qui s’imposent pour interdire toutes les manifestations sur la voie publique, rétablir l’ordre immédiat et remettre les choses dans le droit », a déclaré Constant Ndima Kogba dans cette communication parvenue à POLITICO.CD
Le bilan de ces manifestations successives s’est alourdi après la manifestation du mardi. Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le bilan provisoire est désormais de quinze (15) morts parmi lesquels trois (3) membres de l’ONU dont un casque bleu et deux (2) éléments de la Police des Nations-Unies et douze (12) civils ainsi que soixante-et-un (61) blessés.