L'Angola a annoncé samedi qu'il allait envoyer une unité militaire en République démocratique du Congo (RDC), après l'échec du cessez-le-feu qu'il avait contribué à négocier entre les troupes gouvernementales et les rebelles.
"L'objectif principal de cette unité est de sécurisé les zones où sont stationnés les membres du M23" dans l'est du pays "et de protéger" les membres d'une équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, a déclaré la présidence angolaise dans un communiqué.
L'est de la RDC, frontalier notamment du Rwanda, est le théâtre d'une flambée de violence depuis que la milice du M23 a repris les armes fin 2021, et s'est emparée de pans entiers du territoire.
Luanda a précisé que sa décision d'envoyer une unité militaire a été prise après des consultations avec Kinshasa, et ajouté que les Nations unies et d'autres dirigeants de la région en ont été informés.
Le déploiement de ces troupes doit être approuvé par le parlement angolais, où le parti au pouvoir depuis les années 1970 possède une majorité confortable.
Aucun détail sur la taille de l'unité qui sera envoyée en RDC n'a été donné dans l'immédiat.
Le M23, dont le nom désigne le Mouvement du 23 mars, est l'un des nombreux groupes armés qui opèrent à l'est de la RDC, pour beaucoup issus des deux guerres régionales qui ont éclaté à la fin du XXe siècle.
En 2012, le groupe s'est brièvement emparé de Goma avant d'être chassé par une offensive conjointe des forces du Congo et de l'ONU.
La RDC et des experts de l'ONU accusent le Rwanda de soutenir le groupe armé, une affirmation démentie par Kigali.
Plusieurs pays de la région ont déployé une force conjointe visant à stabiliser la zone.
AFP avec CC/ACTUALITE.CD