Dans un récent rapport publié vendredi 7 avril, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA-RDC) a indiqué qu’environ 900.000 déplacés fuyant les atrocités perpétrées par les terroristes du M23 dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, ont été enregistrés jusqu’en mars de l’année en cours.
En effet, selon les acteurs étatiques et humanitaires travaillant en collaboration avec cet organisme onusien, entre fin février et la première quinzaine de mars dernier, les affrontements armés ont persisté dans le territoire de Masisi, entraînant des déplacements des populations. Le nombre de déplacés internes depuis mars 2022 a considérablement augmenté ces dernières semaines, passant de 602.000 à 881.000 entre fin janvier et fin mars 2023.
Néanmoins, à la faveur de l’apaisement relatif dans certaines localités des territoires de Masisi (Zone de Santé de Mweso), Rutshuru (Kibirizi) et Walikale (Pinga), le retour d’environ 62 000 personnes a été observé par les autorités locales et les partenaires humanitaires entre le 14 et le 23 mars, relève le rapport.
Ce rapport couvre également la période allant du 15 février au 31 mars 2023. Il signale, en outre, que dans cet espace, près de 2 000 écoles ne sont pas opérationnelles depuis janvier 2022 et que « les organisations humanitaires fournissent la moitié de l’eau nécessaire aux personnes déplacées à Goma.
Ces personnrnées ont urgemment besoin d’articles ménagers, de nourriture et de moyens financiers. Dans le même contexte, l’éducation d’environ 750000 enfants a été perturbée dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, deux provinces congolaises les plus touchées par le conflit. Entre janvier 2022 et mars 2023, au moins 2.100 écoles des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été contraintes de cesser leurs activités suite à la détérioration de la situation sécuritaire, notait un communiqué de l’UNICEF.