Alors que la chrétienté célébrait sa grande fête, la résurrection de Jésus ou Pâques, Ambongo tournait le dos à l’Evangile pour attaquer la « Loi Tshiani » dans son homélie lors de la messe pascale à Kinshasa.
« En ce moment singulier de l'histoire de notre pays, nous avons un urgent besoin des gestes et des lois qui nous rapprochent, plus que des actes et des dispositions qui nous dressent les uns contre les autres », a déclaré l’archevêque de Kinshasa.
Mais cette loi ne divise pas ; en revanche, elle fixe des critères pour accéder à certaines fonctions à l’instar de ce qui se passe dans les autres pays.
« La loi Tshiani » est une proposition de loi initiée par Noël Tshiani, président du parti Force du changement, et portée par le député de l’Union sacrée Pitshou Nsingi Pululu. Cette loi limite l’accès aux fonctions de souveraineté dont la présidence de la République aux seules candidats nés des deux parents Congolais.
A suivre Monseigneur, un constat s’est établi.
Le prélat Catholique a abandonné le prêche de la parole de Dieu pour s’étendre, avec des trémolos dans la voie, sur une proposition de loi qui veut protéger le pays contre des infiltrations. En fait, cette proposition de loi modifie et complète la loi sur la nationalité. Elle a été reçue et insérée dans le calendrier de la session parlementaire de mars 2023, la proposition de loi attend d’être programmée pour examen.
En d’autres termes, cette loi ne vise pas la division des Congolais mais veut protéger l’Etat, in fine protéger les Congolais.
Que l’archevêque de Kinshasa se calme. Le débat se passera dans l’hémicycle et sera votée, sans nul doute, par les élus du peuple avant sa promulgation par le chef de l’Etat.
Gardons le message papale lors de son voyage apostolique à Kinshasa : « Tous réconciliés en Jésus-Christ »
En attendant, Joyeuses fêtes de Pâques, Cardinal.
Ali Kalonga