Le monde a célébré la quatrième journée mondiale de l’art ce 15 avril. En RDC, le ministère de la culture, arts et patrimoine a choisi de la célébrer en mettant en avant le théâtre et le cinéma. Au centre culturel congolais Le Zoo, un spectacle de contes, lecture-spectacle, poésie, monde, danse, etc. s’est tenu. En plus d’autres activités à travers la capitale et le pays, la ministre de la culture, Catherine Kathungu Furaha, s’est adressée à la communauté culturelle.
Dans son adresse, la ministre a rendu hommage, par le cinéma et le théâtre, à toutes les disciplines artistiques qui éduquent le peuple et diffusent la savante culture congolaise au monde. Le thème choisi était le cinéma et le théâtre au service de l’art pour mettre en lumière l’éducation artistique au service de la société.
« Depuis les années 40 avec le très célèbre Albert Mongita jusqu’à aujourd’hui, l’Art Congolais Classique a quatre-vingts ans d’histoire à valoriser. J’y ajoute les galets du Katanga, l’art rupestre du massif de Lovo au Kongo Central, les dessins des motifs Kuba ou encore les sculptures et masques Chokwe, Pende ou Songye, l’art traditionnel Congolais est bien millénaire », a dit Catherine Kathungu.
Et d’ajouter :
« Ainsi, je lance un appel aux artistes, aux mécènes, aux sponsors, aux producteurs et tout autre amoureux de l’art du secteur privé, de se joindre à moi afin d’installer une grande maison de production musicale, théâtrale et cinématographique. Nous devons travailler, davantage, ensemble, pour la promotion de la Culture, des Arts, dans l’objectif de l’épanouissement de l’homme et investir dans les infrastructures culturelles et la réhabilitation de l’économie culturelle »
Ambassadeurs d’un pays, les artistes représentent, à travers cette journée, un miroir de l’économie et de la vie d’une nation. En RDC, le Président de la République a matérialisé cette idée en octroyant des passeports diplomatiques à certains artistes, dont Koffi Olomidé ou Maître Gims. Voulant ainsi fondé son action internationale sur la base de la culture.
« L’art est dans l’économie du pays et dans la vie sociale un outil de création d’emplois, un outil de l’intégration sociale, un outil de l’amélioration du cadre vital, mais surtout pour notre pays, la RDC, l’art est un vecteur d’éducation, de la cohésion nationale et du vivre ensemble », a ajouté la ministre de la culture.
Pour ce qui est du cinéma congolais, la dernière bonne nouvelle est celle de la sélection du film Agure au festival de Cannes. Il est une coproduction entre la RDC, la Belgique et l’Allemagne. Ce film s’amènera à l’un des plus grands festivals de cinéma du monde avec le drapeau de la RDC.
« La force du cinéma est que c’est un moyen qui permet de communiquer sur un pays, ça voyage, ça va dans plusieurs pays, ça se montre à des millions de personnes. Pour la première fois, on va avoir le drapeau de la RDC qui fera les marches, cela avec un film, c’est énorme », disait Emmanuel Lupia, à ACTUALITÉ.CD
Un autre acteur du secteur cinématographique congolais, Tshoper Kabambi, initiateur du Festival International de Cinéma de Kinshasa a noté que du point de vue du travail de ceux qui évoluent dans le secteur du cinéma, le septième art se porte bien en RDC.
« Le cinéma congolais émerge, il y a des post-productions qui émergent, on a des films qui font le tour du monde. Ça va faire au moins 4 ans que des films congolais sont au festival de Cannes mais pas seulement, aussi dans d’autres festivals. Il y a des formations, il y a de nouveaux cinéastes qui naissent avec des films très intéressants », a-t-il dit.
Emmanuel Kuzamba