Il y a 26 ans, jour pour jour, le maréchal Mobutu était contraint de quitter la capitale de l’ex Congo-Belge pour Gbadolite (nord-ouest du pays) alors que les armées Rwando-Ougandaises étaient aux portes de Kinshasa.
A 10h30 de ce vendredi 16 mai 1997, alors Rédacteur en chef à l’Agence Zaïre Presse (AZAP), j’étais à la rédaction lorsque j’ai entendu au loin des gyrophares et des sirènes couverts par des hués. C’était le passage du convoi du président du Zaïre qui roulait à vive allure pour l’aéroport de Ndjili. C’est, du moins, ce que me souffle un des combattants de l’UDPS stationné aux abords de l’immeuble de l’AZAP.
Effectivement c’est la fin du mobutisme. Mobutu a été lâcher par son armée et son rêve de mourir au Zaïre comme président de la République s’évanouie ! Les Américains l’ont lâché. Les négociations entre lui et Laurent Kabila, sous l’égide de Nelson Mandela et d’Omar Bongo, à bord de l’« utenica », ont échoué. En plus, l’ancien Sergent de la Force Publique a été rongé par deux cancers : prostate et colon.
Donc l’enfant de mama Yemo a perdu ses soutiens occidentaux, est terrassé par la maladie, abandonné par son armée et divorcé avec son peuple, n’avait que le chemin de l’exil qui l’a amené dans son dernier demeure à Rabat.
Le 17 mai 1997, les « Kadogo », sommet de l’iceberg des soldats des armées rwandaise et ougandaise, entrent à Kinshasa en libérateurs. Les Kinois exultent. Mobutu, c’est fini. Laurent Kabila s’auto-proclame président du pays rebaptisé République Démocratique du Congo.
Ali Kalonga