Dans une ordonnance présidentielle publiée ce mardi 1er août 2023, Daniel Lusadisu Kiambi, a été nommé Administrateur Général de l'Agence Nationale des Renseignements (ANR). Jean Hervé Mbelu a donc quitté ses fonctions de AG/ANR.
Lusadisu est médecin de formation, spécialisé en cardiologie et en médecine d'urgence. Il a également suivi une formation militaire à l'École royale militaire (ERM) en Belgique. Il a servi particulièrement au sein des Forces armées zaïroises et a travaillé au sein de la Division spéciale présidentielle (DSP).
Il est également proche à l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), le parti politique au pouvoir en République Démocratique du Congo. Cette proximité politique pourrait jouer un rôle dans sa nomination à la tête de l'ANR.
Le départ de Jean Hervé Mbelu et la nomination de Daniel Lusadusu Kiambi suscitent des interrogations quant aux raisons de ce changement et à ses implications pour l'avenir de l'agence de renseignements. L'ANR joue un rôle crucial dans la sécurité nationale et la lutte contre les menaces intérieures et extérieures.
La nomination de Lusadisu, avec ses compétences et son expérience militaire, pourrait signaler une volonté de renforcer les aspects sécuritaires et opérationnels de l'ANR. Cependant, il reste à savoir comment il s'acquittera de ses nouvelles responsabilités et s'il parviendra à maintenir l'efficacité de l'agence.
Cette décision suscite également des questions quant à l'avenir de Jean Hervé Mbelu, qui avait été nommé avec beaucoup d'attentes. Sa sortie de l'ANR soulève des interrogations sur les raisons de son départ et sur la direction future de sa carrière.
Contexte
Les missions de l'ANR sont entre autres : la recherche, la centralisation, l’interprétation, l’exploitation et la diffusion des renseignements politiques, diplomatiques, stratégiques, économiques, sociaux, culturels, scientifiques et autres intéressant la sûreté intérieure et extérieure de l’État; la recherche et la constatation, dans le respect de la loi, des infractions contre la sûreté de l’État; la surveillance des personnes ou groupes de personnes nationaux ou étrangers suspectés d’exercer une activité de nature à porter atteinte à la sûreté de l’État; la protection de l’environnement politique garantissant l’expression normale des libertés publiques, conformément aux lois et règlements; l’identification dactyloscopique des nationaux et tant d'autres.
Clément MUAMBA/Ali Kalonga