Joëlle Bile et Constant Mutamba, tous deux candidats à la présidentielle du 20 décembre dernier, respectivement n°25 et 2, viennent de prouver à la face du monde, à travers leurs actes démocratiques et patriotiques, qu'ils sont des modèles de l'élite dont la RDC -République démocratique du Congo- a besoin, pour son essor, via le décloisonnement, l'assainissement et le rajeunissement de la classe politique rd-congolaise.
Modèle de femme battante
En pleine campagne électorale, alors que rien ne donnait encore Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo favori, Joëlle Bile Batali, pourtant elle aussi candidate Présidente de la République, a préféré se retirer de la course, au profit du candidat n°20, pour la simple et bonne raison qu'ils partageaient, tous deux, plusieurs points de convergence dans leurs offres politiques. Notamment, la défense de l'intégrité territoriale de la RDC.
Pas tout. Bile partage aussi avec FATSHI 20, entre autres, la masculinité positive, la gratuité de l'Enseignement et la représentativité de la femme dans les différentes instances influentes de prise des décisions. C'est d'ailleurs sur ce point précis, qu'elle s'est battue bec et ongles, pour relever le défi de revoir à la hausse le taux de participation de la femme à l'élection présidentielle du 20 décembre dernier, par rapport à celui du scrutin présidentiel de 2018.
Voilà pourquoi, ayant vu que le combat du Président sortant et candidat à sa propre succession s'inscrivait dans la droite ligne de la consolidation des acquis, lesquels elle poursuit, la candidate n°25 à la présidentielle avait jugé bon, en toute sportivité, de se désister, pour prêter main forte à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Passionnée du Congo, Joëlle Bile a su faire passer l'intérêt supérieur de la Nation devant ses égos surdimensionnés. Et aujourd'hui, au regard des tendances qui se dégagent des résultats partiels publiés par la Centrale électorale, lesquelles placent Tshisekedi largement en tête du classement, devant tous ses concurrents, certains analystes avisés n'hésitent pas à conclure que Joëlle Bile Batali, telle une prophétesse, avait vu juste.
C'est, d'ailleurs, le combat qu'elle entend poursuivre avec les Congolais, jusqu'à l'avènement d'une République des valeurs au cœur du Congo de Lumumba.
"Vive la démocratie !"
De son côté, alors que les résultats officiels provisoires et définitifs ne sont pas encore rendus publics respectivement par la Centrale électorale et la Cour constitutionnelle, Constant Mutamba vient déjà de féliciter le candidat n°20, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, "pour sa brillante réélection", non sans lui souhaiter "plein succès pour son second quinquennat".
En toute objectivité, celui qui se dit la réincarnation de Lumumba, du haut de ses 35 ans [l'âge auquel Patrice Émery devint, en 1960, le tout premier Premier ministre du Congo démocratique indépendant], a avoué qu'ils ne pourront "plus rattraper" leur "challenger Tshisekedi". Cela, au regard de 10 millions de voix qui, au terme des résultats partiels du jeudi 28 décembre dernier, revenaient de droit au candidat à sa propre succession.
Constant Mutamba a, ainsi, tout jeune parmi les vieux, ravivé la flamme de la démocratie qui s'éteignait déjà, avec les pratiques anti démocratiques prônées abusivement par certains politiciens affairistes, au gré de leurs appétits gloutons.
Conclusion
Une vraie leçon de démocratie, que ces deux candidats Président de la République viennent d'administrer à leurs concurrents, qui se font passer pour de vieux routiers de la politique, mais dépourvus, pour la plupart, d'idéologie politique et de toute notion de morale et de démocratie.
Joëlle Bile et Constant Mutamba resteront, non seulement des modèles pour des générations présentes et futures, avec leurs noms gravés en lettres de noblesse sur la pierre de la mémoire collective, mais aussi et surtout des perles rares d'une nouvelle élite, dont le Congo a besoin pour son essor.
Bijou NDJODJI BATEKO