La commission d'enquête mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour examiner les actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections du 20 décembre dernier a dévoilé, ce vendredi 5 janvier, ses premières conclusions. Quatre vingt deux (82) candidats sont impliqués sur l’ensemble de la République. Ils ont été invalidés avant la publication des résultats provisoires.
C’est tard dans la soirée de ce vendredi que Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, a communiqué cette liste assortie des motifs ayant conduit à cette décision prise à l'encontre de chacun des candidats concernés. Fraude, corruption, détention illégale des DEV, vandalisme des matériels électoraux et intimidation des agents électoraux sont les principaux griefs retenus contre ces candidats.
“ Si les élections constituent l’un des piliers de la démocratie, les actes frauduleux dénoncés par la clameur publique et documentés par la suite par la CENI ont le potentiel de remettre en cause le bon fonctionnement de notre jeune démocratie ”, a déclaré Denis Kadima, président de la CENI.
Parmi ces candidats, il y a entre autres Evariste Boshab, Victorine Lwese, Sam Bokolombe, Monalux Pauline, Antoinette Kipulu, Mabaya Gizi, Kin Kiey Mulumba, Dider Manzenga, Manuanina, Charles Mbuta Muntu, Gaby Manbengi, Yannick Ngandu, Jeannot Binanu, Nsasa marie nelly,Tatiana Pembe, Gentiny Ngobila Mbaka, Colette Tshomba, Nsingi Pululu, Willy Bakonga, etc.
Pour M. Kadima, l’importance que la CENI accorde aux conclusions de cette commission d’enquête est la raison du report de la publication des résultats provisoires des élections législatives, initialement prévue le 3 janvier dernier.
“ Nous avons reçu des témoignages et des documents. Nos serveurs ont pu nous fournir des preuves tangibles de ces actes frauduleux ”, a poursuivi Denis Kadima, tout en précisant que cette commission va poursuivre son travail.
Au cours d'une interview accordée à ACTUALITE.CD et 7sur7.CD depuis le centre Bosolo, Denis Kadima avait déjà annoncé que les résultats de certaines circonscriptions électorales pourraient être annulés, selon les conclusions des enquêtes en cours. Il a également évoqué les difficultés rencontrées par les agents de la CENI, incapables de regagner leurs antennes après le vote en raison d'attaques perpétrées par certains acteurs politiques et d'autres personnes non identifiées.
Pour leur part, les principaux candidats à l'élection présidentielle, tels que Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, et d'autres, rejettent en bloc les résultats de ces scrutins, exigeant leur annulation pure et simple en raison des irrégularités relevées dans plusieurs rapports des missions d'observation électorale.
Japhet Toko et Clément Muamba