En sa qualité de médiateur désigné par l'Union Africaine, João Lourenço, président de la République d'Angola a convoqué ce vendredi 16 février 2024 à Addis-Abeba, un mini-sommet extraordinaire sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Ce mini sommet confirmé également par Tina Salama, porte-parole de Félix Tshisekedi se tient en marge de la 37ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine prévue du 17 et 18 février 2024 à Addis-Abeba avec comme thème : « Éduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à l’éducation. un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique ».
"Une note distribuée à la presse explique que la réunion portera sur la relance du processus de paix dans l'est de la RDC, suite au déploiement de la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SAMIRDC), approuvée en août 2023, à Luanda. Il verra la participation de neuf chefs d'État de dix pays, à savoir l'Angola, l'Afrique du Sud, le Burundi, la Guinée équatoriale, le Malawi, le Kenya, la RDC, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud et la Tanzanie, qui se joindront comme invités à l'Ouganda et aux représentants du Commission de l'Union africaine", rapporte l'agence Angolaise de presse
Plusieurs initiatives diplomatiques ont été mises en place au niveau de la région pour tenter de résoudre les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, principal soutien des rebelles du M23 à l'origine de la détérioration de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu. Si pour certains, ces initiatives diplomatiques ont été un échec en raison de la mauvaise volonté du Rwanda, d'autres estiment qu'il est nécessaire de les réactiver.
C'est le cas de Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, qui en marge de son séjour en RDC a appelé à la reprise de ces discussions et des efforts diplomatiques déjà entamés pour répondre à la situation sécuritaire préoccupante dans la partie orientale de la RDC. Il fait notamment référence au processus de Nairobi mené par l'ancien président du Kenya, Uhuru Kenyatta, et à celui de Luanda mené par Joao Lourenço, président de l'Angola.
Ce mini sommet intervient pendant que les combats font rage entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo, les Wazalendo et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, dans les environs de Sake, territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu.
Clément MUAMBA