Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, se rendra dans la capitale française, Paris, du 29 au 30 avril prochain, où plusieurs sujets, dont principalement la situation sécuritaire dans l’Est du pays, seront au centre des échanges avec son homologue français Emmanuel Macron.
A en croire Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères, grâce à cette visite, « la République démocratique du Congo attend de la France beaucoup de choses » notamment sur l’agression rwandaise en RDC.
« D’abord, c’est la première visite officielle que le président va effectuer en France depuis qu’il est chef de l’État. Il est déjà venu plusieurs fois mais à d’autres occasions. Donc, c’est une visite qui doit être utile. Les problèmes sont là, nous avons les dossiers de la crise à l’Est », a-t-il argué dans une interview accordée à France 24.
Tout en évoquant la position du Président Tshisekedi sur la complicité de certains pays occidentaux face à cette crise à l’Est, le vice-Premier ministre congolais a invité la France à clarifier sa position, « surtout qu’elle occupe une position de choix au sein du Conseil de sécurité de l’Organisations des Nations Unies ».
« Nous reconnaissons aussi le rôle que la France joue au Conseil de sécurité comme la plume concernant la situation au Congo depuis pratiquement 30 ans. Il faut des clarifications. Nous espérons qu’après le passage du Chef de l’État en France, il n’y aura plus d’équivoque. Il y a toute une série de questions : l’aide que l’Union européenne donne au Rwanda. Dernièrement il y a encore 20 millions d’euros qui se sont ajoutés alors qu’il est en guerre », a-t-il poursuivi.
L’attitude de l’OIF sur l’agression rwandaise
Dans le même registre, Christophe Lutundula est revenu sur les relations particulièrement tendues entre Kinshasa et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), critiquant ainsi l’attitude de la France, qu’il a accusé de « partialité » en faveur du Rwanda dans le conflit qui oppose les deux pays.
« Il est quand même étonnant qu’il y a une crise aiguë avec une tragédie humanitaire comme celle que nous avons à l’est du pays, que le deuxième pays francophone du monde après la France en termes du nombre de locuteurs, soit là en train de subir l’agression d’un autre État membre de la Francophonie et que tout cela est vécu avec indifférence, à la limite avec la complicité. Parce que quand on ne sanctionne pas, on ne désapprouve pas, ça signifie qu’on approuve. On soutient, on encourage », a-t-il conclu.
En France, Félix Tshisekedi a plusieurs coopérations à renforcer notamment en ce qui concerne les relations bilatérales. La France est présente dans la formation des Forces armées congolaises (FARDC) au niveau de l’académie militaire et au niveau de la brigade spécialisée en matière de combat dans la jungle.
Par ailleurs, ces deux Chefs d’État aborderont également les questions relatives à la coopération dans toute une série de secteurs d’activité dont ceux des minerais stratégiques, de l’industrie des batteries et autres domaines.