Soixante-douze heures après l’attaque contre le Palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe. Les enquêtes ont été lancées et les interrogatoires des personnes impliquées dans l’attaque sont en cours. Les autorités cherchent à comprendre les motivations, les profils des assaillants et leurs possibles réseaux. Que sait-on jusqu'à présent sur cet événement et quelles sont les pistes qui se présentent aux enquêteurs ?
Ils étaient une soixantaine au total. Les services de sécurité sont toujours à la recherche d’une dizaine d’autres individus qui n’ont pas encore été localisés. À part ceux qui ont été capturés ou abattus, certains de ces assaillants s’étaient dirigés vers le fleuve, espérant y trouver refuge.
Leur sort demeure incertain pour le moment. Se sont-ils noyés ? Ont-ils réussi à fuir ? Aucune réponse claire n’a été apportée jusqu’à présent.
Les investigations se poursuivent sur plusieurs tableaux.
Les enquêteurs se penchent notamment sur les équipements des assaillants. Très peu d'armes utilisées étaient neuves, la majorité semblant provenir du marché noir de Kinshasa.
Ils s'intéressent également au parcours de Christian Malanga, dont les liens d'affaires au Mozambique sont documentés. Les connexions avec certains pays voisins avec lesquels le Congo est en conflit comme le Rwanda ne sont pas exclues.
Pour l’heure, les interrogatoires se poursuivent. Les assaillants capturés seront ensuite transférés devant la justice militaire, selon plusieurs sources. Toutefois, cela pourrait prendre du temps, car les motivations et les implications ne sont pas encore claires, assassinat ciblé ? Coup d’État manqué ?
De nombreuses zones d'ombre persistent à ce stade, notamment sur les complices et les éventuels commanditaires internes ou externes.
Comment des putschistes peuvent accéder au palais de la Nation avec une telle facilité ? (...) Deuxième question, quel est lien entre l'attaque de la résidence de Vital Kamerhe et l'attaque du palais de la Nation ?
Patient Ligodi