Des activités commerciales, académiques, le travail quotidien sont perturbés dans le secteur de Tanganyika en territoire de Fizi au Sud-Kivu pour dénoncer les tracasseries et érections d'une vingtaine de barrières dont la plupart sont tenues par les FARDC et dont a été victime le mwami Charles Nsimbi.
Ces habitants ont répondu à l'appel de 3 journées villes mortes convoquées par la synergie des organisations de la société civile après le meurtre du mwami Charles Nsimbi de Babungwe Nord, du commandant compagnie basé à Mboko et du responsable adjoint de la DGM à Mboko.
" On a facilité les examens d'État et pour dénoncer également la multiplicité des barrières érigées par les militaires et qui ont poussé à ça ", dit, à ACTUALITE.CD, Martin Fikiri, coordonnateur de la SNCX axe Uvira-Fizi.
Cependant cette situation n'est pas restée sans conséquences, des élèves finalistes de Makobola en partance pour Fizi et Swima ont ont été obligés de voyager par boat à partir de 5 heures pour se rendre aux centres de passation de l’Exetat.
Nombreux sont partis à 5 heures du matin, renseignent les sources locales.
Dans un entretien avec ACTUALITÉ.CD, l'administrateur du territoire de Fizi, Samy Kalonji, a retracé les faits qui, selon lui, le mwami Charles Nsimbi était une victime collatérale en précisant que c'est un élément FARDC du QG de la 21ème Brigade qui a tiré sur son adjudant. Il a précisé le bilan de 4 morts.
" Parmi les morts, nous avons le chef de poste adjoint de la DGM, monsieur Willy Yukawa Mbagwa, le mwami Nsimbi Charles chef de groupement de Babungwe Nord, adjudant commandant compagnie FARDC en place Kibali Musongi, et un garde du corps. Pour le blessé, c'est l'épouse du feu mwami Charles Nsimbi ", explique Samy Kalonji.
Toute la journée du dimanche 23 et lundi 24, la circulation était perturbée, des habitants en colère ont dressé des barricades, d'autres brûlaient des pneus et ainsi handicapé la circulation. L'administrateur les appelle à l'apaisement avant l'aboutissement des enquêtes.
" Vu le contexte sécuritaire volatil dans le territoire de Fizi, je demande à la population de Fizi en général et celle du secteur de Tanganyika en particulier de rester calme et privilégié la paix en attendant les enquêtes qui sont en cours ", plaide Samy Kalonji Badibanga.
Dans le territoire de Fizi, la société civile a lancé plusieurs alertes sur la présence d'au moins 40 barrières entre Makobola et Kimbi Lulenge et détenus par les hommes armés et les FARDC.
Plusieurs incidents sont déjà enregistrés sur la route nationale numéro 5 axe Makobola - Baraka - Fizi.
Quelques années avant, c'est Samuel Mulumba, chef de secteur Lulenge qui avait été sévèrement tabassé par un lieutenant colonel lieutenant-colonel Nicho Néhémie, basé dans le secteur de Lulenge plus précisément à Kilembwe (territoire de Fizi). D'autres cas similaires ont été enregistrés, ce que dénonce la société civile.
Justin Mwamba