Revue de presse kinoise du mardi 16 juillet 2024.
Deux sujets se disputent la tribune dans les colonnes des journaux parus ce mardi 16 juillet 2024 à Kinshasa. Le premier est celui de la Conférence épiscopale nationale de Congo (CENCO) qui décline tout rapprochement avec Corneille Nangaa, chef rebelle de l’Alliance Fleuve Congo proche de Kigali et allié du M23et le second porte sur la convocation de l’artiste musicien Koffi Olomide au Parquet près la Cour de cassation.
Infos 27 rapporte que Corneille Nangaa, chef rebelle à la tête de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) proche de Kigali et allié du M23 a été aperçu à une eucharistie, célébrée dans une paroisse catholique de Rutshuru (Nord-Kivu), vidéo qui a enflammé la toile depuis quelques heures. Pour dégager sa responsabilité dans toute cette présence malencontreuse, note ce quotidien, la CENCO, via un communiqué, fait observer que cet événement ne représentait en aucun cas le soutien de l’Eglise catholique à des activités rebelles. Selon ce portail, la CENCO regrette cet incident survenu sans préavis, suscitant la surprise du prêtre officiant et de l’assemblée présente.
Dans les colonnes de la Référence Plus, la CENCO rappelle à l'opinion que le décret de la CENCO du 10 décembre 2010, réitéré le 23 novembre 2018, interdisant aux ecclésiastiques de donner la parole aux acteurs politiques pendant les cultes à des fins propagandistes pour des raisons de cohésion sociale est toujours en vigueur. De plus, indique ce tabloïd, le Secrétariat Général de la CENCO a souligné l'importance de la recommandation des évêques sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale en organisant des concertations entre les représentants des forces vives du pays, au-delà des clivages politiques, afin de créer une dynamique nationale forte pour faire face à l'ennemi commun.
Le Phare qui reste sur la même voie pense que Corneille Nangaa a visiblement voulu pousser l’Eglise Catholique à la faute, à travers une déclaration allant dans le sens du soutien de « l’incursion » dans une paroisse catholique de Rutsuru, un territoire où plusieurs localités se trouvent sous occupation de l’armée rwandaise et des terroristes du M23. Ayant sans nul doute flairé le piège, fait savoir ce portail, la Cenco a réagi de manière prompte pour condamner l’acte et le discours de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce journal précise que cette mise au point signée Donatien Nshole et datée du 15 juillet trace clairement la ligne de démarcation entre l’Episcopat catholique congolais et Corneille Nangaa.
Toutefois, écrit la Prospérité, le communiqué de la CENCO a réitéré la recommandation des Evêques sur la nécessité de l’organisation des concertations devant réunir autour d’une même table, les Forces Vives de la nation, toutes tendances politiques, et ce, dans le but de créer une dynamique nationale face à l’agression qui sévit dans l’Est de la RDC. Ainsi, ajoute ce quotidien, ces concertations renforceront, à coup sûr, la cohésion nationale en ce moment crucial que traverse la RD. Congo sur le plan sécuritaire.
Sur un autre chapitre, la Vraie Thématique signale que Koffi Olomide ne s'est pas physiquement présenté alors que le procureur général près la Cour de cassation l’avait convoqué pour être entendu pour des faits dont il allait prendre connaissance du motif, lundi 15 juillet. Cet hebdomadaire rapporte que le patron de l’orchestre Quartier Latin a délégué ses avocats ayant justifié l'absence de leur client, séjournant en Afrique du Sud, pour des raisons professionnelles.
De son côté, la Prospérité relai un communiqué du ministère de la Justice qui précise que Koffi Olomidé, est libre de tous ses mouvements. Selon ce tabloïd, le ministre tient à fixer l’opinion publique qu’il n'existe à ce jour aucun dossier pénal ouvert à charge de cet artiste musicien en rapport avec sa récente intervention lors d'une émission sur la chaîne nationale.
radiookapi.net/CC