Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe autorise à un médecin de l'ambassade de suivre régulièrement l'état de santé du prévenu Jean-Jacques Wondo qui, selon ses avocats, se trouve actuellement très malade.
C'est le major Freddy Ewume, président de cette juridiction, qui l'a annoncé au terme de l'audience du vendredi 19 juillet dernier à la prison militaire de Ndolo.
"Le Tribunal informe aux parties que nous avions reçu une correspondance entre États via les Affaires Étrangères. Je ne vois pas pourquoi l'auditeur va donner son avis par rapport au prévenu Jean-Jacques Wondo. Ce sont là des demandes entre États. Il y a un médecin qui pourra le voir, ça, c'est entre États, là on informe juste aux parties", a-t-il déclaré.
C'est la satisfaction du côté des avocats de Jean-Jacques Wondo qui réclamaient depuis le début de ce procès la prise en charge médicale appropriée pour leur client, qui, selon eux, se trouve actuellement très souffrant.
Interviewé à la fin de l'audience, Me Carlos Ngwapitshi Ngwamashi a affirmé qu'entre lundi ou mardi, son client Jean-Jacques Wondo sera déjà suivi par un médecin mis à sa disposition par l'ambassade de la Belgique en RDC.
"Le gouvernement Belge, par le truchement de l'ambassade, avait écrit au ministère des Affaires Étrangères pour que mon client Jean-Jacques Wondo puisse obtenir l'autorisation du Tribunal ou de la justice pour que le médecin de l'ambassade puisse le consulter suite à son problème de santé. Je crois que ça va se faire entre lundi ou mardi ", a-t-il souligné.
Analyste et spécialiste des questions militaires, Jean-Jacques Wondo est
diplômé de l'École Royale Militaire de Belgique. Il est titulaire d'un master en criminologie de l'Université de Liège et d'un post-graduat en science politique de l'Université libre de Bruxelles.
Il est accusé d'être le stratège du mouvement New Zaïre que pilotait Christian Malanga. Le ministère public le présente comme la personne qui a donné le véhicule à Christian Malanga pour se mouvoir lors de l'opération du coup d'État manqué la nuit du 18 au 19 mai 2024.
Il fait partie de 51 prévenus poursuivis dans cette affaire dite de coup d'État manqué pour les infractions suivantes :
le terrorisme, la détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
ODN