La situation a été tendue le matin de ce mercredi 31 juillet 2024, sur la route Katoy-Birere, en ville de Goma. La population en colère a placé des barricades sur cet axe routier, pour fustiger l'assassinat par balle, d'un jeune garçon, vendeur des unités, tué dans la soirée de mardi 30 juillet, à la place connue comme Kisoko.
Nos sources renseignent que l'événement malheureux s'est produit aux heures de 19h locales, moment pendant lequel des inconnus armés en tenue militaire ont tiré à bout portant sur le nommé Kasereka Madilu, qui a immédiatement perdu sa vie. D'après le président du Conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, le bilan sécuritaire du mois de juillet fait état d'au-moins 11 civils tués.
«Nous nous posons la question, comment onze personnes peuvent être assassinées, 286 maisons peuvent être cambriolées, seulement dans l'intervalle d'un mois, et plus de quinze personnes blessées. En tout cas, c'est assez», regrette Claude Rugo.
De son côté, le Parlement des Jeunes de la ville de Goma exprime à son tour son regret face à cette recrudescence de l'insécurité, en dépit des efforts fournis par les services de sécurité. Le président de cette structure juvénile, au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, recommande le renforcement du mariage civilo-militaire, dans le but de pallier ce fléau.
«Lorsque les services de sécurité ne parviennent pas à restaurer la paix, il faudrait renforcer les services des renseignements. Voilà pourquoi, nous sommes entrain d'appeler les autorités compétentes à pouvoir collaborer avec la jeunesse, question de voir si l'on peut tirer au clair cette situation qui devient de trop dans les 18 quartiers de la ville de de Goma», a suggéré Justin Muruti.
Prosper Buhuru