Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a présenté ce samedi son programme d'actions pour la période 2024-2028 lors d'une plénière extraordinaire de l'Assemblée provinciale. Ce programme, intitulé "Kinshasa Ezo Bonga," vise à transformer la capitale congolaise à travers 11 axes prioritaires et nécessite un budget de 10 milliards 900 millions 432 mille 451,19 dollars américains.
Les axes prioritaires du programme incluent la sécurité, l’assainissement et la salubrité, l’amélioration de la voirie et de la mobilité, l’aménagement urbain, la construction de bâtiments publics, l’érection d’une nouvelle ville et la transformation numérique. Le gouverneur a souligné l'urgence de ces initiatives pour une ville qui abrite aujourd'hui près de 20 millions d'habitants, dont 50% sont des enfants et des jeunes.
Daniel Bumba a réaffirmé la détermination de son équipe à créer davantage d'emplois pour les Kinois. "Notre défi est de donner du travail aux 85% restants, soit près de 8 millions de Kinois. À ces millions, il faut ajouter chaque année les nouveaux jeunes qui arrivent sur le marché d'emplois", a-t-il déclaré.
Sur le plan sécuritaire, le gouvernement s’engage à éradiquer le banditisme urbain. En matière d'assainissement, Daniel Bumba a annoncé le lancement imminent de plusieurs projets visant à débarrasser Kinshasa de ses déchets. L'ouverture de centres d'enfouissement est également prévue pour gérer l'évacuation des déchets.
Le programme prévoit aussi d'améliorer la mobilité des habitants par la construction et la réhabilitation des infrastructures routières et ferroviaires.
Le financement de ce programme ambitieux est réparti sur cinq ans, avec 577,6 millions de dollars prévus pour 2024, 878,6 millions pour 2025, 1,5 milliard pour 2026, 2,7 milliards pour 2027 et 5,08 milliards pour 2028.
Le prédécesseur de Daniel Bumba, Gentiny Ngobila, avait lancé il y a six ans un programme similaire intitulé "Kin Bopeto," qui visait à occuper 20% du budget annuel de la ville pour gérer les 9 000 tonnes de déchets produites quotidiennement. Ngobila avait envisagé de mobiliser plus de deux milliards de dollars pour financer son programme de cinq ans.
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