Après avoir purgé une peine d’un mois d’emprisonnement dans la prison centrale de Makala, le directeur de l’espace culturel des Mwindeurs, Niamba Malafi, et 5 danseurs incarcérés avec lui ont tous été acquittés par la cour d’appel de Matete, ce jeudi 5 septembre. Le procès en appel leur souriant, ces acteurs culturels voient leurs casiers judiciaires blanchis.
Cependant, une causerie est prévue sur le thème : La liberté d’expression et la création artistique, sont-elles mises en danger par les censeurs ? Regard croisé sur l'aspect moral et juridique. L’activité se tiendra dans la commune de N’djili, à la Maison Culturelle des Mwindeurs, samedi 21 septembre à 15h. Ce sera l’occasion de fêter également l’anniversaire de cet espace culturel.
En effet, depuis le 28 août dans la soirée, Malafi et les 5 artistes danseurs ont retrouvé la liberté. Un motif de soulagement après un mois de toutes les émotions.
« Je suis submergé par tout le soutien et les activités effectuées par les artistes pour obtenir notre libération. Je suis également très reconnaissant pour le soutien et l'assistance de notre ministre de tutelle. Je dois beaucoup à ceux qui se sont préoccupés de moi et des artistes danseurs et danseuses. Vous nous avez soutenus de manière incroyable. Je continuerai sincèrement à m'impliquer à nos efforts continus pour la promotion du secteur culturel au Congo et en international », écrivait Malafi après sa libération.
Niamba Malafi a été arrêté le 27 juillet dernier et transféré, à la surprise générale, à la prison centrale de Makala 3 jours plus tard. Une décision somme toute assez controversée que la communauté artistique congolaise a qualifié d’arbitraire et inique de la part du Tribunal de Grande Instance de N’djili. Avec lui, 5 artistes danseurs ont été également mis en prison pour “les mêmes infractions”.
Dans leur mécontentement, la communauté artistique congolaise, réunie dans un forum pour la cause, a mené des actions pour parvenir à la libération pure et simple car les faits n’ayant pas été résolument prouvés pour une incarcération. Entre marche et campagne sur les réseaux sociaux, les artistes congolais ont saisi le ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, à qui ils ont écrit un mémorandum.
Kuzamba Mbuangu