Retour samedi tard à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo du Président Félix Tshsekedi, au terme de sa tournée de travail successivement à New York (Assemblée générale des Nations Unies), en Hongrie et en France, où il a participé du 5 au 6 septembre au 19ème sommet de la Francophonie, a appris l’ACP de source aéroportuaire.
En France, précisément à Paris, dernière étape de cette tournée, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a participé au 19ème Sommet de la Francophonie, organisé les 4 et 5 octobre sous le thème : « Créer, innover, entreprendre en français ».
Ce sommet a réuni plus 88 Chefs d’États des pays membres de l’espace francophone, avec entre autres objectifs, d’approfondir des réflexions sur l’avenir de cette organisation, la révision de sa charte, les efforts communs pour relever ensemble les défis mondiaux tels que le réchauffement climatique ou encore la gouvernance des États à l’ère du numérique.
Félix-Antoine Tshisekedi ainsi que l’importante délégation qui l’accompagnait, ont marqué leur participation à toutes les activités de cette rencontre depuis l’ouverture solennelle, hormis la dernière activité, à savoir le huis clos des Chefs d’État placé sous le thème » le matrialisme renouvelé « .
D’après des sources proches de la délégation congolaise abordées par l’ACP, le Président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a boycotté les séances à huis clos des Chefs d’Etat qui étaient prévues l’après-midi. Ce, en protestation du silence du Président français Emmanuel Macron qui n’a pas mentionné, dans son discours d’ouverture de ces assises, le conflit dans l’Est de la RDC, premier pays francophone.
A la place, le Président Tshisekedi s’est rendu à l’ambassade de la RDC située non loin du Grand Palais de Paris pour visiter les locaux en cours de réfection dans cette représentation diplomatique. Occasion pour lui de saluer la foule nombreuse de la diaspora congolaise de France, venue lui témoigner tout son attachement.
« Cette attitude du Président Félix-Antoine Tshisekedi constitue un message fort à la France. En tant que grand pays francophone, la RDC mérite considération« , a déclaré Joseph Bamanga, un analyste politique.
Renforcement de la coopération RDC-Hongrie
Avant le voyage de Paris, le Chef de l’Etat avait d’abord effectué une visite d’État de 72 heures à Budapest, en Hongrie sur invitation des autorités hongroises.
Cette visite » inédite » a été marquée par l’engagement par des Présidents Tshisekedi et Tàmas de renforcer les relations bilatérales entre Budapest et Kinshasa et les promesses de la Hongrie d’intensifier ses investissements en RDC, précisément en économie, agriculture, ainsi que dans l’industrie des véhicules électriques.
Le Premier ministre hongrois,Viktor Orban, a annoncé l’ouverture prochaine d’une ambassade de son pays en RDC.
A New York, première étape de sa tournée à l’étranger, le Chef de l’Etat congolais a eu une participation « remarquable » à la 79ème Assemblée générale des Nations-Unies, tenue du 22 au 27 septembre de cette année, selon certains analystes.
Cette 6ème participation pour lui a été marquée par la tenue d’un discours adapté aux multiples enjeux, d’après eux.
» Le Chef de l’État avait tenu un discours, remarquable, adaptés aux multiplies enjeux dans le monde. Il avait donné des avis clairs concernant les enjeux environnementaux, la création de deux sièges permanents au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour les pays africains, les guerres interminables, le processus de Luanda et l’agression rwandaise, etc. », a affirmé Chadrac Kembi, un analyste politique congolais.
Qu’il s’agisse de garantir la sécurité, de maitriser le changement climatique ou de lutter contre la pauvreté, Félix-Antoine Tshisekedi a préconisé le renforcement de la « coopération multilatérale » au sein de l’ONU ou encore la « redynamisation de ce « multilatéralisme » par des réformes ciblées de la Charte des Nations Unies, en touchant même des questions clés telles que le Conseil de sécurité, le droit de veto, le chapitre VII et le recours à la force au sein des Nations-Unies ».
Dans ce même cadre et en solidarité avec l’ensemble des pays africains, Félix Tshisekedi a réitéré, avec fermeté, la requête de création de deux sièges permanents au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour les pays africains.
ACP/C.L./CC