Jean Bamanisa Saidi, sénateur de la Tshopo et ancien gouverneur de la province Orientale, a exprimé des critiques sur l'état actuel du présidium de l'Union sacrée de la Nation, coalition politique de l'actuel Chef de l'État. Il l’a fait lors d'un point de presse tenu lundi 21 octobre à Kisangani.
« Le présidium de l'Union sacrée n'existe plus », lance-t-il. Kamerhe, Mboso, Sama, Bemba, A. Kabuya et Lukwebo composent le présidium. Et actuellement, ils sont soit députés nationaux, soit ministres, ou sénateurs. Ainsi, pour Bamanisa, « le nouveau présidium de l'Union Sacrée doit être redéfini ».
La direction ci-haut citée, avait été mise en place avant les élections du 20 décembre 2023 avec pour ambition « d’accompagner la candidature du Chef de l'État ». Une mission réussie pour l'Union sacrée, car Félix Tshisekedi a été majoritairement élu. Cette même direction a imposé au MLC de changer sa candidature au bureau définitif du sénat.
« Ce n'est pas 4 ou 5 personnes qui ont déjà leurs postes qui vont toujours décider pour la vie des autres [...] Nous risquons de revivre des histoires que nous avons déjà connues », déclare le dernier Gouverneur de l'Ituri avant l'état de siège et membre du MLC.
Jean Bamanisa Saidi a également abordé la question de la multiplicité des partis politiques au sein de la coalition politique de Félix Tshisekedi.
« Quand on a mis l'USN en place, j'étais là, c'était dans l'esprit de ne pas multiplier les partis politiques jusqu'à 1200. C'était dans l'idée d'avoir des grandes forces politiques. Aujourd'hui, on est un papier, ce n'est pas bien, ce n'est pas très efficace », soutient-il.
Aspirant au poste Rapporteur du sénat, Jean Bamanisa Saidi avait été remplacé à la dernière minute. Le présidium de l'Union Sacrée avait demandé au MLC de désigner une candidate au poste précité. Bemba Françoise, la candidate proposée, avait été battue aussi.
Gaston MUKENDI, à Kisangani