Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) s’est engagé, lundi, à redresser la situation globale des agents et fonctionnaires de l’Etat, lors du briefing spécial tenu à Kinshasa avec comme thème : «Le dialogue social dans le secteur public».
« Pour améliorer les conditions salariales des fonctionnaires, il faut d’abord redresser la situation globale, il faut savoir poser les bons diagnostics et faire en sorte qu’ensemble avec les agents et fonctionnaires de l’Etat, tracer la voie qui peut nous conduire vers l’avenir », a déclaré Jean-Pierre Lihau, vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, modernisation de l’administration et innovation de services publics de la RDC, lors d’un briefing spécial animé conjointement avec Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement.
« Grâce au dialogue social, et je voudrais ici saluer toutes les organisations syndicales de la santé, de l’EPST, du sous-secteur de l’ESU, de l’Intersyndicale de l’administration publique pour le sens de responsabilité dont elles font toujours montre pour ce pragmatisme qui nous permet toujours de prendre des compromis républicains et réalistes », a indiqué Jean-Pierre Lihau.
Et de poursuivre: « Il y a des efforts tendant à améliorer la rémunération actuelle des enseignants et en même temps, conformément à la volonté du Président de la République, de leur accorder le statut général de fonctionnaire pour les voir bénéficier d’un certain nombre d’avantages au regard de ce que leur carrière aujourd’hui est en réalité une carrière assez précaire ».
Pour le vice-Premier ministre, le gouvernement a essayé d’agir pour soutenir le pouvoir d’achat du fonctionnaire et va continuer dans ce sens-là. « La volonté du Président de la République est de ne pas donner des solutions ponctuelles à ces problèmes-là qui ont pris racine depuis des décennies dans notre pays. Lorsque j’ai pris les responsabilités, il n’y avait que 182.000 agents et fonctionnaires de l’Etat qui étaient rémunérés. En trois ans, nous en avons mécanisé 171.000 contre 12.800 agents en 20 ans lors du régime précédent », a souligné Jean-Pierre Lihau.
Le dialogue social, l’arme idéale
« Nous avons considéré le dialogue social comme l’arme idéale pour pouvoir garantir la paix sociale dans le pays; nous avons agi pour faire en sorte que les partenaires sociaux soient respectés; nous nous battons pour améliorer leur situation qui est bien complexe parce que nous héritons d’un passé lourd », a laissé entendre le vice-Premier ministre Lihau.
Pour lui, son ministère continue avec ce processus d’inclusion salariale parce que la rémunération du fonctionnaire congolais aujourd’hui est constituée d’un salaire plutôt faible. Le dialogue social est cette stratégie mise en place par le gouvernement en termes de plateforme d’échanges réguliers avec les organisations syndicales dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et bientôt du régime général.
ACP/CC