Le projet « Réhabilitation, action humanitaire inclusive et thérapie de stimulation en Afrique subsaharienne touchée par une crise pour les vulnérables », d’Handicap International, au Nord-Kivu, est de la République démocratique du Congo, a été lancé officiellement, jeudi, a-t-on appris de source humanitaire.
» Au nom de la coordination du programme de l’ONG Handicap International, en République démocratique du Congo, nous tenons à vous remercier pour votre participation à cet atelier du lancement du projet. Les différentes recommandations et questions formulées, nous permettront de revoir notre stratégie pour atteindre les différents indicateurs prévus pour le suivi« , a indiqué Bakary Traoré, programme manager, Est de la RDC, lors de la clôture des travaux.
Et de poursuivre : » si l’on réussit ou l’on échoue ce projet, c’est ensemble avec vous. Vos accompagnements et vos conseils sont les bienvenus à tout moment pour cheminer ensemble dans la gestion dudit projet appuyant l’Etat congolais dans sa mission légalienne« , a-t-il dit, avant de remercier sincèrement l’ambassade de l’Allemagne, qui continue à faire confiance à Handicap International en vue d’apporter leurs appuis aux personnes les plus vulnérables et celles touchées par cette crise du Mouvement du 23 mars (M23).
Pour sa part, la représentante du maire de Goma, empêché pour d’autres tâches d’Etat, a remercié Handicap International pour s’être intéressé à travers la deuxième phase de ce projet, à la thérapie de stimulation, réadaptation, etc, mais surtout à son aspect inclusif, « car la personne handicapée ne sera pas seulement bénéficiaire mais aussi, actrice au sein du projet », a salué, la cheffe de bureau Affaires humanitaires à la mairie de Goma.
Ce projet poursuit comme objectif, l’accès aux services humanitaires répondant aux besoins de base et spécifiques aux personnes, hommes et femmes, garçons et filles, handicapés et non handicapés, survivants de violences, d’engins explosifs ou d’armes légères et de petit calibre, soit impactés par les conséquences de la crise, cela physiquement et/ou émotionnellement, par rapport à l’accès à la réhabilitation, la thérapie de stimulation, la santé mentale et le soutien psychosocial, en favorisant une réponse humanitaire plus inclusive des groupes les plus vulnérables.
Il sera opérationnel dans les territoires de Masisi, précisément à Mweso, Rutshuru, et Nyiragongo ainsi que dans la ville de Goma, pour une durée de deux ans soit, de juillet 2024 à juin 2026.
Il sera axé dans les secteurs en l’occurrence, thérapie de stimulation, réadaptation, MHPSS, et action humanitaire inclusive.
Diverses activités prévues
Parmi les activités prévues pour atteindre cet objectif, figurent le renforcement de capacités, soutien à la mise en oeuvre organisationnelle et technique des services, pour les cas de réadaptation et santé mentale, la sensibilisation.
La fourniture de soins en santé mentale et au soutien psychosocial, celle de soins de réadaptation et en fin, la promotion ainsi que l’appui à l’action humanitaire inclusive, sont également programmées pour ces deux ans.
Ce projet vise quatre résultats, notamment 17.500 (dix-sept mille cinq cents) personnes handicapées ou blessées bénéficiant de prestation de soins de réadaptation, y compris la fourniture de prothèses, d’orthèses et d’aides à la mobilité.
Les bénéficiaires jubilent
» Je remercie vivement l’ONG Handicap International (H.I) car elle intervient en appui aux personnes vivant avec handicap dans notre site de Bulengo. l’ONG H.I. a tracé des routes dans ce camp de déplacés, et permettant ainsi aux autres humanitaires d’intervenir suite à l’accessibilité. Elle intervient aussi dans l’accompagnement psychosocial des déplacés« , a témoigné, Mme Esther Bisha Joséphine, 2ème vice-présidente de déplacés au site de Bulengo. Elle a fui la guerre en provenance de Kitshanga, en territoire de Masisi.
» Ce qui m’a retenu plus l’attention, c’est l’inclusivité de ce projet. On va travailler avec les personnes handicapées et autres personnes vulnérables. Pas seulement des bénéficiaires, mais aussi des acteurs« , a laissé entendre, Mme Kavira Maghulu Marcelline Yéyé, coordinatrice des organisations des personnes handicapées au Nord-Kivu, au sortir de l’atelier.
» Je suis content comme Handicap International reprogramme dans sa deuxième phase, le site de Bulengo. Nous voulions aussi que Handicap International s’occupe de la santé dans notre site, car les femmes enceintes éprouvent des difficultés pour mettre au monde, sinon, je remercie cette ONG pour ses prestations dans sa première phase« , a, pour sa part, déclaré, Jean Marie Délire, représentant du site de Bulengo à cet atelier.
ACP/C.L./CC