La baisse des prix des biens de première nécessité, effectuée chez les importateurs depuis la semaine dernière, n’est pas encore effectue sur terrain, ont constaté jeudi 19 décembre des reporters de Radio Okapi au marché central de Kinshasa et celui de Kintambo. A quelques jours des fêtes de fin d’année, la déception se lit sur les visages des marchands.
Cette baisse varie entre 5 et 11% chez les gros importateurs, pour certains produits essentiels : le chinchard, le poulet, l’huile, le sucre, le lait en poudre, la viande et la farine de maïs.
Cependant, sur terrain, acheteurs comme vendeurs s’attendaient à des baisses plus importantes. Beaucoup se disent déçus. Ils estiment que cette décision n’aura un impact que pour ceux qui achètent des quantités importantes de produits.
Une commerçante dit vendre un tas de quatre petits poissons à 6000 francs congolais. Cependant, « les clients continuent de déclarer que c’est trop cher. Ils s’attendaient à une baisse importante ; alors que ce n’est pas le cas ».
De son coté, un gérant d’une chambre froide confirme que les prix n’ont pas baissé :
« Nous vendons un carton de pieds de porc à 60 000 francs congolais (21 USD) et la rame de chinchards, à 98 000. Le carton de cuisses de poulet, nous l’achetons 62 500 et le revendons à 68 000. Celui de poulet que nous achetons 71 0000, nous le revendons à 85 000 francs congolais ».
Des sources au ministère de l’Economie affirment que la baisse est déjà effective auprès de grands importateurs. Il faut un certain temps pour que les effets soient ressentis sur les différents marchés. Cela se fera au fur et à mesure que les grossistes et détaillants vont épuiser leurs anciens stocks et se réapprovisionner.
La baisse des prix initiée par le Gouvernement ne concerne pas que la période des fêtes. L’objectif est de la rendre pérenne.
radeiookapi.net/CC