Coup d’État étouffé : la Cour militaire prend l’affaire en délibéré



La  Cour militaire de Kinshasa-Gombe a pris en délibéré mercredi, l’affaire coup d’État étouffé du 19 mai 2024, à l’issue de la plaidoirie des avocats, lors d’une audience tenue à la prison de Ndolo, dans le nord de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

«  A présent je déclare le débat clos, la Cour prend la cause en délibéré pour se prononcer dans le délai légal. Plus rien n’étant inscrit au rôle pénal, la séance de ce jour est levé », a déclaré le Colonel magistrat Kilensele Muke, président de céans.

Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense (des prévenus), constitués en collectif  ont  présenté  leurs conclusions, selon les infractions mise à charge de leurs clients, avant de  plaider tous non coupable en faveur de trente-sept  (37) prévenus 

Par ailleurs, l’avocat du prévenu Jean-Jacques Wondo,  ancien conseiller principal de l’administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR) a indiqué que le rapport des experts du conseil national de cybercriminalité qui incrimine son client est entaché d’irrégularités de fait de défaut de qualité de la personne qui l’aurais rédigé.

Cette personne, a-t- il dit, s’est transformé en officier de police judiciaire, alors qu’il  n’a jamais prêté serment, et n’a jamais apposé sa signature sur ce rapport. Par conséquent, il a demandé à la Cour de n’est pas considéré l’œuvre du premier juge, de l’annuler dans  toutes ces dispositions et  d’acquitter  tout simplement son client,  car toutes ces accusations seraient basé sur des suppositions.

Dans sa réplique, le  ministère public  a estimé que  Jean-Jacques Wondo agissait par anonymat et en douceur par rapport a toutes ses qualités en téléguidant l’opération a distance pour passer inaperçu, soutenant qu’il n’a jamais brandi une invitation du gouvernement de la République démocratique du Congo  pour travailler ici au pays. Par ce motif, le ministère public a demandé  à la Cour de reconduire l’œuvre du premier juge.

De son côté, Me Matadi Wamba, avocat de la partie civile (victime), République démocratique du Congo a demandé  à la Cour militaire d’apprécier dans son intime conviction,  les éléments mis à charge du prévenu Jean-Jacques Wondo, bien que fragile mais qui  conduise  à la même conclusion.

« La RDC a comparé le salaire que gagne Jean-Jacques Wondo en Belgique et celui de la RDC, il n’y a pas de la cohérence, tout en sachant que le tribunal est plus outillés pour la multitude des indices que la Cour se rassure », a  conclu Me Matadi Wamba, avocat de la RDC.

ACP/C.L./CC

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